Récession parodontale

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Une récession parodontale ou récession gingivale est une modification de la gencive au niveau du collet de la dent. Les récessions gingivales ont de nombreux synonymes et sont également appelées dénudations radiculaires, récessions parodontales ou récessions tissulaires marginales. Lors d'une récession, la gencive se rétracte, ce qui a pour conséquence,que la racine se dénude. La gencive et l'os disparaissent pour mettre à nu la racine. Le système d'attache est équivalent à ce qu'il est normalement, mais situé plus apicalement. Peut être ou non, compliqué d'une poche parodontale.

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recession parodontale
recession parodontale

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Sommaire

[modifier] Etiologie

L'étiologie est complexe et nécessite souvent 2 conditions.

FACTEURS PREDISPOSANTS :

  • Déhiscence osseuse (récession osseuse sous la gencive, liée à la finesse du paro).
  • Fenestration osseuse.
  • Table osseuse fine.
  • Absence de tissu kératinisé.
  • Faible épaisseur et hauteur de tissu kératinisé.
  • Malposition dentaire (l'os ne recouvre pas bien !a dent, d'où une gencive qui recouvre et se rétracte rapidement).
  • Traction des freins et brides.
  • Vestibule peu profond.

Ces facteurs sont pour la plupart, anatomiques. A noter qu'il existe différents types de morphologie de parodontale ([1]: type I, Il III, IV) et que le type IV ( parodonte + os fin) est un parodonte prédisposé aux récessions parodontale.

FACIEURS DECLENCRANTS :

  • Brossage traumatique (C'est le facteur N°1.Il faut donc éviter les brosses à dent mal adaptées, trop dures(dur ou medium) et adopter les brosses souples ou électriques Le traumatisme vient d'un geste trop violent, d'un brossage horizontal, de la durée ou de la fréquence des brossages. Traumatisme d'une gencive fine, prédisposée aux récessions, ce qui aboutit à des érosion et abrasion).
  • Lésion cervicale non carieuse (origine peut être aussi occlusal).
  • Inflammation (gencive inflammatoire : gingivite, parodontite).
  • prothése fixée mal adaptée.
  • Crochets barres ou bandeaux compressifs en prothése partielle amovible.
  • Violation de l'espace biologique.
  • Incision de décharge mal située (souvent en vestibulaire), ou extraction.
  • Déplacement ortho, hors des bases osseuses.
  • Traumatisme occlusal (interférences en latéralité).
  • Tabac et attitudes nocives (se ronger les ongles, piercing,...).

Problème de récession sont aussi bien d'ordre esthétique que symptomatiques puisqu'il est à l'origine de douleur au froid, au contact ainsi que d'une hyperesthésie dentinaire provoquée par mise à nu du cément.

[modifier] Pathogénie de la recession

Sous l'effet du traumatisme ou de l'inflammation se forment des digitations de type acantosique au niveau de l'épithélium jonctionnel et en direction du conjonctif. Les digitations progressent sur la gencive, fine et étroite ( si gencive était plus épaisse, il y aurait création de poche paro).Sous l'effet du traumatisme ou de l'inflammation se forment des digitations de type acantosique au niveau de l'épithélium jonctionnel et en direction du conjonctif. On observe une réunion des digitations, une disparition du conjonctif et la création donc,d'une fente qui s'élargit alors en fonction de l'étiologie, du temps et de la position de la dent. Parfois, possibilité de la création d'une fenestration gingivale, sorte de pont épithélio-conjonctif qui survit quelque temps puis disparaît et installation alors d'une récession sous la fenestration.

[modifier] Classification des récessions

Il existe de nombreuses classifications. Elles permettent de donner une orientation pour le diagnostic.

Classification tenant compte de la hauteur et de la largeur des récessions ([2]) : Il y a 4 catégories :

  • récession de longueur inf à 3mm et largeur inf à 3mm
  • récession de longueur sup à 3mm et largeur inf à 3mm
  • récession de longueur inf à 3mm et larguer sup à 3mm
  • récession de longueur sup à 3mm et largeur sup à 3mm

Les récessions de + de 3mmde largeur sont très difficiles à recouvrir, ce qui est un peu pareil, mais moins, pour les récessions de + de 3mm de longueur.

Classification de BENQUE[3] : Classification basée sur les formes de récessions.

  • Récession en U (les + difficiles à recouvrir)
  • Récession en V
  • Récession en I ( les + faciles à recouvrir)

Classification de MILLER[4]: Classification la plus utilisée actuellement

  • Classe I : La récession n'atteint pas la ligne muco-gingivale et un recouvrement est possible à 100%.
  • Classe II : La récession atteint ou dépasse la ligne muco-gingivale et un recouvrement est possible à 100% (surface importante, absence de tissu kératinisé à la base de la récession).
  • Classe III : La récession est associée à une perte d' attache proximale et souvent à une parodontite.Le recouvrement à 100% n'est plus envisageable car il y a une perte de la vascularisation, ce qui limite les possibilités de greffes et seul un recouvrement partiel sera possible.
  • Classe IV : La dénudation radiculaire conserne plusieurs faces de la dent, la récession étant très importante. Il y a mise à nu radiculaire après parodontite ou son traitement ; le recouvrement est alors impossible.

[modifier] Traitement

  • Le traitement consiste généralement en une greffe gingivale. Celle-ci permet de renforcer la gencive, et ainsi de stopper l'évolution de la maladie.
  • On peut effectuer une équilibration occlusale, si la récession est favorisée par des malpositions dentaires.
  • Il est possible en cas de bruxisme nocturne de porter une gouttière durant la nuit, qui va absorber les forces occlusales excessives. Cette gouttière est réalisée au laboratoire dentaire, d'après une empreinte des dents du patient, sur laquelle est moulée une plaque en plastique.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. MAYNARD et WILSON,1980
  2. SULLIVAN et ATKINS 1968
  3. BENQUE (1969)
  4. MILLER (1985)

[1] [2] [3] [4]