Quintette à vents

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Le quintette à vents est un type de quintette n’existant en réalité que depuis à peine deux cents ans.

Dès le Moyen Âge et la Renaissance, il existait bien entendu des ensembles à vent, mais ceux-ci étaient la plupart du temps des cuivres (sacqueboutes, trompettes) mêlés à des instruments à anche double. La période baroque attribua le beau rôle aux cordes, laissant toutefois quelques œuvres au traverso et au hautbois, souvent accompagnés d’une basse continue (viole de gambe ou violoncelle et clavecin, théorbe ou orgue).

La combinaison « moderne » du quintette à vents réunit généralement une flûte, un hautbois, une clarinette, un cor et un basson.

L’immense majorité des compositeurs de la période classique ayant préféré écrire pour sextuor (deux clarinettes ou deux hautbois, deux cors, deux bassons), par exemple Beethoven (op. 71) ou octuor à vents, tel Mozart (Sérénade K. 288), le répertoire du quintette appartient donc essentiellement aux XIXe et XXe siècles.

Au XIXe siècle, les principales œuvres sont le quintette op. 81 de Georges Onslow (1784-1853), les 24 quintettes op. 88, 91, 99 et 100 d’Anton Reicha (1770-1836) et les neuf quintettes op. 56, 67 et 68 de Franz Danzi (1763-1826).

Le catalogue instrumental du XXe siècle comprend bien plus de quintettes, dont voici les œuvres les plus intéressantes :

Certains compositeurs ont choisi une combinaison instrumentale différente, comme Karlheinz Stockhausen (né en 1928) dans son Zeitmasze n° 5 (flûte, hautbois, clarinette, cor anglais, basson) ou Jerzy Fitelberg (1903-1951), qui écrit son Quintette atonal pour flûte, deux clarinettes, hautbois et trombone.

À ces pièces, s’ajoutent évidemment les œuvres de compositeurs moins connus tels Hermann Ambrosius, Nikolaï Berezowski, Arthur Egidi, Emil Kühnel, Émile Pessard, Karl Rorich, James Waterson, Carli Zöller, etc.