Quiévrechain

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Quiévrechain
Carte de localisation de Quiévrechain
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Valenciennes
Canton Valenciennes-Est
Code Insee 59484
Code postal 59920
Maire
Mandat en cours
Michel Lefebvre
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole
Latitude
Longitude
50° 23′ 46″ Nord
         3° 40′ 04″ Est
/ 50.3961111111, 3.66777777778
Altitude 24 m (mini) – 118 m (maxi)
Superficie 4,71 km²
Population sans
doubles comptes
6 069 hab.
(1 999)
Densité 1 288 hab./km²

Quiévrechain est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Ville frontière, Quiévrechain se caractérise par son dynamisme et sa combativité. Petite ville située à 15 km au nord-est de Valenciennes, frontalière avec la Belgique, à 20 km de Mons, et face à la ville quasi-homonyme de Quiévrain. Quiévrechain a une origine rurale qui reste relativement sensible et fait partie du territoire du Parc naturel régional de Scarpe et de l’Escaut.

[modifier] Histoire

En 636, le bon Roi Dagobert concéda à saint Landelin, moine Bénédictin, des terres situées à Crespin, pour la fondation d'une abbaye de son ordre : Quiévrechain tient son origine de cette abbaye.

En 820, moins de deux siècles plus tard, le Roi Lothaire 1er accorda aux moines de Crespin, un certain lieu-dit : Kiévrechin. Les moines y construisirent une modeste chapelle. Brûlée en 881, elle fut reconstruite en 900.

Le village, groupé autour de sa petite église (à l'emplacement actuel de l'église Saint-Martin), se développera plus rapidement que celui de Crespin. Au 12e siècle, Quiévrechain fut la paroisse mère de Crespin.

À partir du 14e siècle, la petite église Saint-Martin a subi de nombreuses transformations pour répondre aux besoins du petit village qui s'étend de plus en plus vers Blanc-Misseron.

Le château fut brûlé en 1426 par la garnison du Quesnoy.

Depuis 1713, date de la division du Hainaut, en Hainaut impérial et Hainaut Français, Quiévrechain avait pour rôle central de servir de barrière douanière.

La frontière franco-belge est constituée par le cours de l'Aunelle. C'est en 1779 seulement, que le roi de France céda aux Pays-Bas autrichiens, la partie du territoire de Quiévrechain qui se trouvait au-delà de cette rivière (entre autres, le château du 18° s.).

Après la Révolution, l'exploitation du sous-sol de Quiévrechain fut concédée à la compagnie de Saint-Saulve puis à celle d'Anzin, mais cette dernière abandonna la partie au sud de la ligne Valenciennes-Crespin à Grégoire Joseph Libert qui, plus heureux que ses prédécesseurs, fit des sondages couronnés de succès en 1830. En 1836, il fonda la compagnie des mines de Crespin couvrant les territoires de Crespin, Onnaing, Sebourg, Quiévrechain, Quarouble et Rombies. La concession resta inexploitée de 1842 à 1875. Le puits N° 1 fut exploité de 1880 à 1949, le N° 2 de 1902 à 1950.

En 1801, Quiévrechain avait 445 habitants.

Dès la fin du 19e siècle, de nombreuses entreprises furent créees à Blanc-Misseron.

En 1892, la petite église Saint-Martin étant devenue trop exiguë pour les 1271 habitants, la construction d'une seconde église, le Sacré Cœur, commence à Blanc-Misseron.

En 1901, 2763 habitants ; en 1931, 6 282 habitants ; et en 2001, 6131 habitants.

En 1962, la commune offrait 2 771 emplois dans l'industrie.

En 1972, avec la création de l'autoroute A2 Paris - Bruxelles, la fonction de barrière douanière perdait toute son importance au même titre d'ailleurs que le pôle industriel qu'elle avait fait prospérer dans son ombre, durant près d'un siècle.


[modifier] Héraldique

Les armes de Quiévrechain se blasonnent ainsi : « D'argent au croissant d'azur. »

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 à ce jour Michel Lefebvre PCF
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1801 1892 1901 1931 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2001
0 445 1 271 2 763 6 282 6 332 7 102 7 269 7 186 6 456 6 069 6 131
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

La construction de l'église du Sacré Cœur de Blanc-Misseron a commencé en octobre 1892 et fut terminée et bénie à la fin de 1894, pour répondre aux besoins des 1271 habitants. L'église Saint-Martin était devenue trop exiguë et sa transformation impossible. À peine ouverte, elle fut interdite au culte en raison d'une certaine opposition communale et fut finalement reconnue comme chapelle de secours par Décret du Président de la République, du 25 février 1898 (en vertu du Concordat de 1801, l'exercice du culte était réglementé par l'État). En juin 1918, elle fut fortement endommagée par les explosions successives d'un dépôt de munitions allemand et, c'est en piteux état qu'elle fut cédée le 17 novembre 1919, à la Compagnie des Mines de Crespin. En 1946, après la nationalisation des mines, elle a appartenu aux Houillères Nationales. Aujourd'hui, depuis une dizaine d'années, le diocèse de Cambrai en est le propriétaire.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes