Quentin Skinner

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Quentin Robert Duthie Skinner (né en 1940 à Oldham dans le Lancashire), est un historien anglais spécialisé dans les sciences politiques. Il enseigne à l'université de Cambridge, où il dispose du titre de Regius professor of modern History.

Avec J.G.A. Pocock, il est le chef de file de l'école dite « de Cambridge ». Celle-ci se caractérise notamment par l'attention qu'elle porte au vocabulaire politique ainsi qu'à son souci de respecter l'intention des auteurs étudiés.

En 1978, Skinner a publié son premier ouvrage majeur, The Foundations of Modern Political Thought, paru en français chez Albin Michel en 2001 sous le titre Les Fondements de la pensée politique moderne.

Deux traits caractérisent l'oeuvre de Skinner: le contextualisme et le républicanisme.

  1. Le contextualisme renvoie à l'effondrement de l'interprétation Whig de l'histoire, notamment sous les coups de butoir de Duncan Forbes et de Peter Laslett, mais aussi, plus généralement, a la suite du déclin de l'influence de l'Église anglicane et de la dissolution de l'Empire britannique. Puisque les penseurs politiques ne doivent plus être compris par rapport à une idée Whig du Progrès, par rapport à une trajectoire pré-déterminée, il faut qu'ils soient compris par rapport à leurs propres intentions, et dans le contexte spécifique dans lequel ils ont écrit.
  2. Le républicanisme de Skinner, qu'il a développé à partir des années 1980, alors que Margaret Thatcher était au pouvoir, répond également au désarroi dans lequel la fin de l'empire et la fin de l'influence sociale de l'Église anglicane a laissé l'Angleterre. Le républicanisme est une alternative au monde victorien dont le jeune Skinner a vu la fin.

[modifier] Publications


[modifier] Bibliographie

  • Émile Perreau-Saussine, « Quentin Skinner in context »[1], , dans Review of Politics, vol. 68 (1), 2007, p. 106-122