Quatre derniers Lieder (Richard Strauss)

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Les quatre derniers Lieder ont été composés pour soprano et orchestre par Richard Strauss entre mai et septembre 1948.

Ils constituent, en quelque sorte, le testament musical du musicien, plus qu'octogénaire, et qui est décédé avant leurs créations. Il s'agit donc de son ultime œuvre, même s'il a composé fin 1948 un dernier Lied, Malven, de caractère plus léger. On peut les interpréter également comme le chant du cygne de la musique romantique, à une période où l'atonalisme règne.

Le titre consacré « quatre derniers Lieder » a été donné à ce cycle postérieurement, par son éditeur. La création a lieu à Londres le 22 mai 1950, après le décès du compositeur en 1949, par Kirsten Flagstad et l'orchestre Philharmonia dirigé par Wilhelm Furtwängler.

Les textes des trois premiers poèmes sont de Hermann Hesse, écrivain plus connu par ses romans que par sa poésie et qui avait des rapports plutôt conflictuels avec le musicien, bien qu'ils soient voisins. Le dernier poème est de Joseph von Eichendorff. L'ensemble présente un raccourci saisissant sur le cycle de la vie, du « printemps » au « soleil couchant » dont le dernier vers est « Ist dies etwa der Tode ? » (serait-ce déjà la mort ?), en passant par « septembre » et « l'heure du sommeil ». Toutefois, l'ordre des chants a été fixé de manière posthume et qu'il est probable que le musicien avait décidé de mettre « printemps » en avant-dernière position (comme joué lors de la création), jetant une vision plus optimiste.

  • Frühling (printemps), allegretto
  • September (septembre), andante
  • Beim Schlafengehen (l'heure du sommeil), andante
  • Im Abendrot (soleil couchant), andante.

[modifier] Quelques enregistrements