Quand la ville dort (film)

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Marilyn Monroe
Marilyn Monroe

Quand la ville dort (The Asphalt Jungle) est un film américain réalisé par John Huston sorti en 1950.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Doc Riedenschneider, un cerveau du crime fraîchement sorti de prison, projette un cambriolage de bijouterie qui devrait rapporter un million de dollars. Il recrute le perceur Louis, le chauffeur Gus, le bailleur de fonds Emmerich et le solide Dix Handley. Au début tout se passe comme prévu mais de petits incidents perturbent la mécanique du vol et chacun se révèle faillible. Le tout dans une ambiance poisseuse...

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Autour du film

[modifier] John Huston

John Huston, qui avait déjà réalisé, entre autres, Le Faucon maltais (1941), Le Trésor de la Sierra Madre et Key Largo (tous deux de 1948), devait entreprendre un Quo vadis avec Gregory Peck, projet annulé en raison d'une maladie de ce dernier. Le producteur Arthur Hornblow Jr. lui propose le roman de W.R. Burnett.

Avec ce film se crée un genre, le caper movie (film de casse). (Dans un reportage de TCM, le réalisateur Alain Corneau utilise par erreur le terme de hold-up alors qu'il est en train de justement commenter les films de casse.)

[modifier] Marilyn Monroe

Quand la ville dort est le sixième film de Marilyn Monroe, où elle pointe en onzième position au générique de fin (elle n'est pas mentionnée en début de film). Il s'agit, avec La Pêche au trésor des Marx Brothers un an plus tôt, d'un film de premier plan et non plus d'une série B, car réalisé par un metteur en scène renommé, John Huston. C'est son impresario qui fit tant pour sa carrière, Johnny Hyde, qui lui décroche le rôle.

Marilyn y joue le personnage d'Angela Phinlay, jeune maîtresse d'Alonzo Emmerich (Alain dans la version française), un avocat – marié – qui s'avérera véreux et aux abois. Elle ne semble pas avoir d'activités autres que vivre dans une résidence secondaire dudit avocat et l'y attendre. Elle n'a que trois scènes dans ce film, sans jamais rencontrer Sterling Hayden :

  • L'avocat lui rend visite, ce qui permet au spectateur de saisir la duplicité de celui-là. Marilyn l'appelle "Uncle Al" ("Oncle Alain") mais l'on comprend alors qu'ils sont amants (en 1950, "nièce" passait, pas "maîtresse"). Elle porte une sorte de pyjama de luxe (avec broche) et doit rapidement aller se coucher. "Some sweet kid" ("Elle est vraiment gentille") commente Al d'un œil à la fois concupiscent et tendre.
  • (Une scène au téléphone où l'on n'aperçoit pas Marilyn : l'avocat lui demande, prétextant des raisons politiques, de dire à la police qu'ils étaient ensemble la nuit précédente. Elle ne sait évidemment pas de quoi il retourne.)
  • Une autre rencontre dans la résidence secondaire, avant la chute, où Angela, en robe noire sexy, et Al discute d'un projet de vacances à Cuba. Marilyn pousse par deux fois un petit cri étrange "Yawp". Puis, en enchaînement:
  • Une confrontation avec le commissaire où elle craque et dit la vérité, encouragée par l'oncle Al. Alors qu'elle le questionne si son voyage à Cuba tient toujours, il répond (une sorte de présage s'agissant de Marilyn) "Don't worry, baby, you'll have plenty of trips" ("Ne t'inquiète pas, mon petit, tu es de taille à faire le tour du monde" dans la version française).

Selon les exégètes, ce film attira l'attention du public sur Marilyn, donc de Hollywood, qui commença à faire appel à ses services.

Marilyn tournera à nouveau avec John Huston dans Les Désaxés (1961), son dernier film achevé.

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