Utilisateur:Qalandariyy/Translittération arabe unifiée

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Il existe de nombreux systèmes translittérant de l’arabe, officiels ou non officiels, et on pourrait presque dire que chaque auteur a le sien. La Translittération arabe unifiée (TAU) qui est proposée ici tente d’éviter deux écueils principaux :

  • une perte de l'information, par confusion de et (t - ), et (s - ), et (d - ), et (h - ), et (k - q), ضح, ضه ; دح ; ده ; ذ ; (đ - dh - dḥ - ḍh - ḍḥ), etc. ;
  • une complication de la notation, avec l’emploi de caractères étrangers à l’alphabet latin (comme θ, Є) ou peu pratiques (par exemple l’apostrophe renversée ʿ, souvent confondue avec une autre apostrophe), ce qui diminue la lisibilité.

Un autre écueil qu’on a voulu éviter est celui des transcriptions « nationales », souvent employées dans les méthodes d’apprentissage, et qui portent les éditeurs anglais à transcrire مُشمِس (ensoleillé) par mooshmis, là où les Français écrivent mouchmis et les Néerlandais moesjmis – alors qu’au prix d’un court apprentissage, la forme mušmis peut être lue facilement par tous, et prononcée correctement [muʃmis].

Sommaire

[modifier] Principes de la TAU

La Translittération arabe unifiée n’est pas un système élaboré à partir de zéro. Elle reprend au contraire les solutions déjà expérimentées par d’autres systèmes, si elles se sont révélées adéquates à l’usage ; elle corrige néanmoins ces systèmes quand des imperfections y sont constatées ; et, dans la mesure du possible, elle tente de les unifier en les rendant compatibles.

Le système adopté vise donc à être relativement traditionnel, proche des usages européens et des recommandations de l’ISO 233, et aussi souple que possible.

La TAU s’organise autour de quelques principes clairs :

  1. Un caractère arabe = une lettre latine. À chaque caractère arabe distinct correspond une lettre latine distincte, et vice versa. La translittération est donc réversible : on peut reconstituer exactement l’original arabe à partir de la forme latine.
    Un tel système demande que soient transcrites les voyelles courtes, les géminations (redoublement de consonnes) et les assimilations (prononciation d’une lettre comme sa voisine) – toutes choses dont l’écriture est possible en arabe, mais le plus souvent facultative.
    Dans certains cas (graphie simplifiée), on admet que deux caractères arabes, dont l’un est une voyelle courte, soient représentés par un seul caractère latin formé de plusieurs signes. La possibilité d'utiliser deux caractères existe cependant toujours en graphie développée.
    Ex. : = â , iy = î , uw = û , = ä .
  2. Caractères utilisés. Les lettres latines retenues sont uniquement celles en usage dans les différentes langues européennes (hormis le cas des lettres emphatiques, si l’on utilise le point souscrit). Elles doivent pouvoir être écrites facilement en majuscules ou en écriture manuelle.
  3. Lisibilité. Autant que faire se peut, la translittération doit rester facilement lisible pour un néophyte non initié à la langue arabe, et proche des normes internationales (ISO 233 et alphabet phonétique).
  4. Degrés de précision. Dans certains cas, enfin, plusieurs possibilités de translittération sont disponibles pour une même lettre arabe, selon le contexte et le degré de précision désiré : = ā ou â ; = å ou ø ou ° ; = w, ū ou û ; = y, ī ou î ; ــَـة = ou ä ou aẗ .
    Si l’on s’en tient à ces formes précises, aucune confusion n’est possible. On peut même, sans risque de méprise, mélanger les diverses translittérations à l’intérieur d’un même texte – encore que ce ne soit pas toujours compatible avec une bonne lisibilité.

[modifier] Caractères dont la translittération ne pose pas de problème

Pour les translittérations des onze lettres suivantes, la quasi-totalité des systèmes existants sont d’accord :

bâ’  ب = b
tâ’  ت = t
dâl  د = d
râ’  ر = r
zây  ز = z
sîn  س = s
fâ’  ف = f
kâf  ک = k
mîm  م = m
nûn  ن = n
hâ’  ه = h

[modifier] Caractères dont la translittération peut être problématique

[modifier] Les fricatives dentales

Les fricatives dentales ŧâ’   et đâ’   (correspondant au th sourd et au th sonore de l’anglais) sont transcrites et par l’ISO 233. Il est cependant préférable d’utiliser les caractères ŧ et đ – dans lesquels, en quelque sorte, la barre de soulignement est “remontée” à l’intérieur de la lettre. Ces transcriptions ont l’avantage d’être symétriques de leurs équivalents arabes : un trait de plus distingue le ŧ du t et le đ du d, de la même manière qu’un point de plus distingue le ŧâ’   du tâ’   et le đâl   du dâl   .

Les graphies et restent possibles, mais elles ne sont pas recommandées, car elles risquent d’engendrer des problèmes en cas de soulignement du mot, surtout dans les logiciels de traitement de texte.

[modifier] Les chuintantes

La transcription du šîn  ش est souvent complexe dans les langues européennes, qui utilisent en général deux ou trois lettres pour le son simple [ʃ] : ch, sch, sh, sj, etc. La translittération exacte la plus courante est š .

On pourra également utiliser la graphie ŝ (mais de préférence si l’on n’emploie pas dans le même texte l’accent circonflexe pour les voyelles longues â î û).

Le jîm  ج se prononce [ʤ] en arabe classique, [g] en Égypte, et souvent [ʒ] au Maroc. La TAU préconise de le translittérer par j .

La graphie ğ, fréquemment utilisée, est également acceptable. Elle présente néanmoins l’inconvénient de multiplier le nombre des accents, et d’ajouter au ġayn ġ un autre caractère dérivés du g – ce qui complique la lecture.

[modifier] Les emphatiques

Les emphatiques sâd   , dâd   , tâ’   et zâ’   sont représentées par la lettre latine correspondante et un point souscrit : ṣ ḍ ṭ ẓ (ou đ). Cet usage est conforme à l’ISO 233 et à l’alphabet phonétique international.

(Certaines fontes pour traitement de texte – comme le Tahoma – possèdent ces caractères. Dans les autres cas, il est nécessaire de taper séparément la lettre et le point souscrit, qui n’est pas le même pour chaque lettre.)

Le point souscrit peut également être remplacé par une cédille : ş ţ , etc.

[modifier] Les gutturales

  • Le k guttural qâf   (occlusive uvulaire [q]) est traditionnellement noté par la lettre q, à laquelle il ressemble (jamais par k ni par c).
  • La transcription du h sonore (laryngale fricative [ħ]) hâ’   est traditionnellement marquée d’un point souscrit :  .
On pourra également utiliser le point suscrit : (plus lisible en cas de soulignement).
  • Pour transcrire la lettre xâ’   (fricative vélaire [χ], équivalente du ĥ espéranto, du ch dur allemand ou de la jota espagnole), on a choisi le x de préférence au ḫ ou au ẖ souvent rencontrés.
Cette graphie rappelle le χ de l’alphabet phonétique et de l’alphabet grec, qui se prononce de même. Elle évite également une trop grande multiplication des variantes du caractère h.

[modifier] Les voyelles

La transcription des voyelles longues est distinguée de celle des voyelles courtes par un macron (accent horizontal) :

  • álif   = ā
  • wâw   = ū
  • yâ’   = ī
  • fatha  ــَـ = a
  • damma  ــُـ = u
  • kasra  ــِـ = i

Le et le peuvent également être transcrits par y et w, surtout (mais pas uniquement) quand leur réalisation est consonantique.

La notation d’une voyelle courte annonçant une voyelle longue identique est possible, mais non indispensable. Dans ce cas, on écrira de préférence , iy, uw (plutôt que , ).

Graphie simplifiée : l’accent circonflexe peut servir à noter la succession d’une voyelle courte et de la voyelle longue identique : = â , iy = î , uw = û .

[modifier] La hamzä

  • La hamzä (ou “coup de glotte” [ʔ]) est de deux sortes : stable (c’est-à-dire toujours prononcée, du moins en arabe classique), ou instable (comme dans l’article défini àl- et dans quelques rares noms comme ìbn, “fils”).

La hamzä stable sera toujours notée, soit par une apostrophe montante (en particulier si elle est isolée : ء) , soit par un accent aigu sur la voyelle.

On distinguera :

  • أ = á ou ú (selon la prononciation)
  • إ = í
  • ئ = ý
  • ؤ =

La hamzä instable n’est généralement pas notée (sa voyelle sera donc écrite a ou i), mais elle peut aussi l’être par un accent grave (à ì).

Cependant, en raison de la fréquence de l’article défini أﻝ et du signe particulier qui peut accompagner son álif initial en cas d’élision ( = hamzä el-wasl ), on admettra également la transcription par un e non accentué (el-). En composition (pour les compléments de nom par exemple, et spécialement dans les noms propres composés), on pourra même ne pas transcrire du tout le álif muet : Åabdu-l-karîm, Åabdu-llăh.

Lorsqu’une hamzä el-wasl   correspond à une voyelle brève réellement prononcée (au début de certaines phrases du Coran, par exemple), elle peut s’écrire ă (a bref), ĭ (i bref) ou ŭ (u bref). Mais ces nuances sont facultatives, et on pourra écrire aussi bien à ì ù.

Les diverses variantes du álif sont ainsi bien distinguées :

  • ā ou â pour la voyelle longue (avec possibilité de graphies différentes pour le álif suscrit  , qui peut être transcrit au lieu de â ; ou, en fin de mot, pour le álif maqsūrä qui peut être transcrit ą – ou si on veut noter la voyelle courte) ;
  • á ou ú pour la hamzä stable suscrite  ;
  • í pour la hamzä stable souscrite  ;
  • ’ā ou áā ou pour la maddä   ;
  • a ou i, ou éventuellement à ou ì, pour la hamzä instable (ou e dans l’article أﻝ).

[modifier] Les tanwîn

Les désinences tanwîn ــٌـ ــٍـ ــًـ , prononcées [an] [in] [un] – mais souvent muettes en arabe moderne et dans les dialectes –, sont transcrites ã ĩ ũ afin de les distinguer des graphies ــُـن ــِـن ــَـن (an in un), qui se prononcent de la même manière :

قـَلـَمٌ = qalamũ  “un stylo” – se prononce [qalamun].

شُكْراً = šukrāã  “merci” – se prononce [ʃukran]. (Dans un tel cas, on évitera de transcrire le álif avec un accent circonflexe sur le premier a, puisque â = = ــَا ; or le álif qui supporte un tanwîn n’est jamais annoncé par la voyelle courte fatha. On peut en revanche utiliser le caractère comme équivalent de āã : šukrẵ.)

[modifier] L’article défini et les lettres solaires

Le lâm de l’article défini أﻝ , lorsqu’il est suivi d’une lettre “solaire” (d ḍ đ l n r s ṣ š t ṭ ŧ z ẓ), lui est assimilé dans la prononciation.

Dans l’écriture arabe, cette assimilation du lâm est notée par une šaddä ــّـ (signe de redoublement) sur la lettre solaire. Dans la TAU, le l assimilé est barré : ł (cette notation est facultative lorsque la lettre solaire suivante est elle-même un lâm). Ainsi l’orthographe originelle est-elle conservée, en même temps que, comme en arabe (mais différemment), la nécessité d’une prononciation particulière est indiquée :

ألشَّمس = àł-šams  “le soleil” – se prononce [ʔaʃʃams].

[modifier] La tâ’ marbûṭä

La tâ’ marbûṭä  ــة (toujours précédée du a bref de la fatḥä  ــَـ ) est une consonne finale qui marque généralement le féminin. Elle se compose d’un ه (h) surmonté des deux points du ت (t). Cette terminaison, avec sa voyelle, se prononce [a], [at] ou [ah] – selon les époques, les pays, le type de discours ou l’emplacement dans l’énoncé (les mots français médina, sourate et kasbah évoquent ces trois prononciations possibles).

On a choisi ici la transcription , qui rappelle cette diversité de prononciation en réunissant, comme en arabe, le corps du h et le signe du t.

Graphie simplifiée : Une autre transcription possible est ä, qui équivaut à . Ce caractère rappelle également la forme de la consonne arabe : madiynaħ ou madînä, suwraħ ou sûrä, qaṣbaħ ou qaşbä.

Une troisième possibilité est offerte par le caractère  : madiynaẗ, suwraẗ, qaṣbaẗ. Mais peu de fontes possèdent ce caractère.

[modifier] Le ġayn

Le ġayn   est transcrit ġ, selon les recommandations de l’ISO 233, même si sa prononciation [ʁ] est très proche du r français tel qu’il est prononcé à Paris (c’est-à-dire non roulé). La similitude de forme avec la lettre arabe, et l’usage fréquent d’une transcription en gh (dont le mot Maghreb est l’exemple le plus connu et le plus international), plaident en faveur de ce choix :

المَمْلـَكـَةُ المَغـْرِبـِيَّة = el-mamlakaħu l-maġribiyyaħ “le Royaume du Maroc”.

Dans les cas où il est souhaitable de se rapprocher d’une orthographe et d’une prononciation européennes (méthodes d’apprentissage pour débutants, par exemple), on pourra également admettre la graphie .

[modifier] Le åayn

La lettre arabe la plus difficile à transcrire est le åayn (ou øayn, ou °ayn)  , en raison de l’absence totale de ce son dans les langues européennes. De nombreuses solutions ont déjà été proposées, mais l’usage courant ne le transcrit même pas, par exemple à l’initiale des noms propres Abdelkrim, Aziz, Iraq, Omar – ce qui montre qu’en général les Européens n’entendent pas ce phonème.

L’apostrophe renversée ‘ , souvent utilisée (entre autres par l’ISO 233), risque trop d’être confondue avec celle qui transcrit la hamzä (les erreurs dues à cette confusion fourmillent, y compris sous la plume de spécialistes). Le g est trop éloigné des usages européens ; de plus, il vaut mieux réserver cette lettre à divers caractères dialectaux (گ et autres) qui se prononcent [g]. L’accent circonflexe sur une voyelle redoublée (Aâbdelkrim, Aâziz, Uûmar, Iîraq) ne convient pas à tous les cas possibles ; en outre, cela prête à confusion avec la transcription des voyelles longues. Ces trois transcriptions doivent donc être évitées.

Le c en exposant c est peu pratique, tant en dactylographie qu’en écriture cursive. L’epsilon grec ε et le caractère cyrillique є (choisi par l’alphabet phonétique) se distinguent mal du e ; de plus, ils ne font pas partie de l’alphabet latin, et la majuscule du ε se confond avec celle du e. Cependant, les caractères c et є ne risquant pas d’entraîner une confusion, ils restent admissibles à la rigueur (mais non recommandés).

On a préféré transcrire ici le åayn à l’aide de trois variantes du caractère o : ø ou ° , ou encore å.

  • Le ø est sans doute préférable dans les cas où il faut éviter une multiplication des variantes du caractère a – en particulier si l’on adopte par ailleurs la graphie détaillée pour ــَا .
  • Le signe ° , qu’on peut ne pas considérer comme une “vraie lettre” de l’alphabet, offre l’avantage de conserver l’initiale habituelle de mots comme °Irâq, et se rapproche donc des transcriptions habituelles en ‘ ou c.
  • Le å sera plus approprié pour suggérer aux non-arabisants une prononciation approximative : åabdu-l-åazîz, åumar, åirâq – sans risque de confusion avec le â ou ā du álif.

Ces choix sont d’autant plus justifiés que la lettre o ne s’emploie normalement en arabe que pour transcrire certains dialectes, et que par ailleurs la prononciation du åayn rappelle celle d’un o (ou d’un a) très ouvert et très guttural.

[modifier] Redoublement (gémination)

Le redoublement d’une lettre arabe est noté par le signe suscrit ــّـ , appelé šaddä. Dans la translittération, la lettre géminée sera simplement écrite deux fois :

شَدّة = šaddä.

[modifier] Liaison

En arabe, certains mots-outils sont liés au mot principal, en particulier l’article défini. Dans la translittération, on pourra soit les séparer par un tiret (jamais par une espace), soit les lier :

ألوَلـَد = el-walad = elwalad.

La première solution est toutefois préférable.

[modifier] Tableaux récapitulatifs

[modifier] Tableau général

Translittération arabe unifiée (TAU)
Lettre A.P.I recommandé acceptable déconseillé Remarques
[ʔa] á a La hamzä instable suscrite peut être transcrite soit à, soit simplement a
[ʔu] ú u
[ʔi] í i La hamzä instable souscrite peut être transcrite soit ì, soit simplement i
[ʔu] u w
ئ [ʔi] ý i y
[ʔ]
[] à e hamzä el-wasl muette
[a] à ă hamzä el-wasl prononcée [a]
[i] ì ĭ hamzä el-wasl prononcée [i]
[u] ù ŭ hamzä el-wasl prononcée [u]
ا [aː] ā a â =
ــٰــ [aː] ā â a álif suscrit
[aː] ą ā â a álif maqsûrä
[ʔaː] ’ā áā ầ ’â â a ’a maddä
ب [b] b
ت [t] t
ث [θ] ŧ ṯ θ th t Prononcé [t] au Maroc, parfois [s] en Orient
ج [ʤ] j ğ dj Prononcé [g] en Égypte, souvent [ʒ] au Maroc
ح [ħ] ḥ ḣ ħ h h’ hh hh 7
خ [χ] x ẖ ḫ ĥ kh kh 7’
د [d] d Parfois prononcé [ḍ] au Maroc
ذ [δ] đ ḏ δ dh d Prononcé [d] au Maroc, parfois [z] en Orient
ر [r] r rr
ز [z] z
س [s] s
ش [ʃ] š ŝ ch sh ch
ص [ṣ] ṣ ş ç s s’
ض [ḍ] d d’ dh
ط [ṭ] ṭ ţ t t’ th
ظ [δ̣] đ z z’ dh
ع [є] å ø ° c є ‘ aa âa îi â g 3
غ [ʁ] ġ gh rh r’ r 3’
ف [f] f
ق [q] q k k’ k c Parfois [g] au Maroc ; [k], [ʧ], [ʤ] etc. ailleurs
ک [k] k
ل [l] l ł Lâm de l'article devant une lettre solaire = ł (mais peut rester l devant un autre l)
م [m] m
ن [n] n
ه [h] h h
و [w] [uː] w ū ou u oo On réservera û comme équivalent de uw
ي [j] [iː] y ī i ï ee On réservera î comme équivalent de iy
ــَـة [a] [at] [ah] aħ ä aẗ a at ah ah
ــــَـــ [a] a e
ــــَـا [aː] aā â a
ــــَـو [aw] aw aou
ــــَـي [aj] ay ai ei
ــــُـــ [u] u o ou oo
ــــُـو [uː] uw û uū oū u ou oo
ــــِـــ [i] i
ــــِـي [iː] iy î i ee
ــــًـــ [an] ã an aN
ــــٌـــ [un] ũ un uN
ــــٍـــ [in] ĩ in iN
أﻝ ﭐﻝ [ʔal] [l] àl- el- -l-
ألله [ʔallaːh] [llaːh] àllậh -llậh àllāh llāh allah

[modifier] Récapitulatif des variantes du caractère A

  • a = fatha (a court)
  • á = álif avec hamzä stable suscrite (= ’a)
  • à = álif avec hamzä instable suscrite (peut s’écrire e dans l’article أﻝ)
  • ā = álif prononcé [a:] long
  • â = (álif long précédé de la fatha)
  • = álif suscrit (facultatif, sinon ā)
  • ą = álif maqsûrä   : type de a long final (facultatif, sinon ā)
  • ’ā = maddä   (= áā)
  • = idem
  • ã = tanwîn de la fatha, prononcé [an]
  • ä = version contractée de la tâ’ marbûtä avec sa fatha (= )
  • å = variante pour le øayn (= ø ou ° )

[modifier] Exemples de translittération

On a translittéré ci-après la sourate qui “ouvre” le Coran (Qur’ân), et qui pour cela est appelée « L’Ouvrante ».

La première version est plus simple. La seconde, plus complète, propose en outre une particularité facultative, destinée à une édition aussi précise que possible des textes classiques, et en particulier du Coran : on y distingue le álif normal, transcrit avec sa voyelle ou â, du álif suscrit, transcrit (en particulier dans le nom divin àllậh ).

سُورَةُ الفَاتِحَةِ
بـِسْــــــــمِ أللهِ ألرَّحْمَانِ ألرَّحِيمِ
ألْحَمْدُ ِللهِ رَبِّ ألْعَالَمِينَ
ألرَّحْمَانِ ألرَّحِيمِ
مَالِكِ يَوْمِ ألدِّينِ
إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ
أهْدِنَا ألصِّرَاطَ ألْمُسْتَقِيمَ
صِرَاطَ ألَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيهِمْ غَيْرِ ألْمَغْضُوبِ عَلَيْهِمْ وَلاَ ألضَّآلِّينَ

sûräu el-fâtiḥäi
Bi-smi ellâhi eł-raḥmâni eł-raḥîmi
el-ḥamdu li-llâhi rabbi el-åâlamîna
eł-raḥmâni eł-raḥîmi
mâliki yawmi eł-dîni
íyyâka naåbudu wa-íyyâka nastaåînu
ihdinâ eł-ṣirâṭa el-mustaqîma
ṣirâṭa el-lađîna ánåamta åalayhim ġayri el maġḍûbi åalayhim wa-lâ eł-ḍa’âllîna
suwraħu àl-faātiḥaħi
Bi-smi àllậhi àł-raḥmậni àł-raḥiymi
àl-ḥamdu li-llậhi rabbi àl-øậlamiyna
àł-raḥmậni àł-raḥiymi
mậliki yawmi àł-diyni
’iyyaāka naøbudu wa-’iyyaāka nastaøiynu
ìhdinaā àł-ṣiraāṭa àl-mustaqiyma
ṣiraāṭa àł-lađiyna ’anøamta øalayhim ġayri àl-maġḍuwbi øalayhim wa-laā àł-ḍa’ālliyna

[modifier] Quelques systèmes de translittération de l’arabe

I. Systèmes de translittération antérieurs à 1970
Lettre API[1] EAE[2] OrFr[3] DMG[4] Ara[5] EI[6] Mlt[7] ISO/R[8] BS[9] TAU[10]
ء [Ɂ] ’ — ’ — — ’
ا [aː] ā a é â ê ā ā ā a ā
ب [b] b b b b b b b b
ت [t] t t t t t t t t
ث [θ] th ts t th (t) ŧ [ṯ]
ج [ʤ] ŷ dj j ğ [j] ğ dj ġ ğ j [ğ]
ح [ħ] h’ ḥ ħ ḥ ḣ
خ [χ] j kh ḫ [ḵ] kh (ħ) h x
د [d] d d d d d d d d
ذ [ð] d’ dh d dh (d) đ [ḏ]
ر [r] r r r r r r r r
ز [z] z z z z z ż z z
س [s] s s s s s s s s
ش [ʃ] š ch š š sh x š š [ŝ]
ص [s̙ˤ] s’ ç ç’ (s, ż) ṣ ş
ض [d̙ˤ] dh d’ ḑ (d, t) ḍ ḑ
ط [t̙ˤ] t’ ṭ (t) ṭ ţ
ظ [ð̙ˤ] z’ dh d’ ḑ (d) đ đ̡ ẓ z̡
ع [ʔ̙ˤ] a â ô oû î ạ ọ ‘ ’ å ø °
غ [ʁ] [ɣ] g gh r’ ṛ g’ ġ [ḡ] gh ġ
ف [f] f f f f f f f f
ق [q] q k’ q g q q q q q
ك [k] k k k k k k k k
ل [l] l l l l l l l l
م [m] m m m m m m m m
ن [n] n n n n n n n n
ه [h] h h h h h h h h
و [w] [uː] w ū w ou o ô oû w ū u w ū w ū w u w w ū
ي [j] [iː] y ī y i ï î y ī i y ī î y ī j i y y ī
ـَـة [a] [at] a at a at ah at a at a at a ah at aħ ä aẗ
ى [aː] à a ā ā ā ą ā
لا [laː] l’ lā la le laā lâ
ـٰـ [aː] ā a â ā ā ā a ậ ā â
آ [Ɂaː] ā a ’ā ā a ā ’ā áā ầ
ﭐلـ(قمر) [Ɂal] [l] al- -l- el- al- al- al- ’l- il- l- al- àl- el- l-
ﭐلـ(شمس) [Ɂaʃ] [ʃ] ech- al- aš- ix- àł- eł- ł-
à ì ù ă ŭ ĭ
ـَـ [a] a a e a a a a
ـُـ [u] u ou o u u o e u
ـِـ [i] i i i i i i
ـًـ [an] an ã
ـٌـ [un] un ũ
ـٍـ [in] in ĩ
أ [Ɂa] a a e o ou a a á ’a
إ [Ɂi] i i i i í ’i
ؤ [Ɂ] u
ئ [Ɂ] ý
ـَـا [aː] a a aā â
ـَـو [aw] aou aw
ـُـو [uː] ou u uw uū û
ـَـى [aː] a aą aā â
ـَـي [aj] ay
ـِـي [iː] i ī i iy iī î
ـِـيّ [iː] i īy i iyy îy
ــْـ
ــّـ double double double double double
II. Systèmes de translittération publiés entre 1970 et 1995
Lettre API[1] SAT[11] UN[12] IGN[13] DIN[14] ISO[15] Qal[16] BT[17] ALE[18] TAU[10]
ء [Ɂ] E ’ — ' .
ا [aː] A ́ ā aa A a ā
ب [b] B b b b b b b b b
ت [t] T t t t t t t t t
ث [θ] C th th th v ŧ [ṯ]
ج [ʤ] J j dj j ğ ğ j j j j [ğ]
ح [ħ] H H H ḥ ḣ
خ [χ] O kh kh ẖ ḫ kh x x
د [d] D d d d d d d d d
ذ [ð] Z dh dh dh ḏ * đ [ḏ]
ر [r] R r r r r r r r r
ز [z]  ; z z z z z z z z
س [s] S s s ss s s s s s s
ش [ʃ]  : sh ch š š sh $ s š [ŝ]
ص [s̙ˤ] X ş ṣ ç S S ṣ ş
ض [d̙ˤ] V D D ḍ ḑ
ط [t̙ˤ] U ţ T T ṭ ţ
ظ [ð̙ˤ] Y Z Z đ đ̡ ẓ z̡
ع [ʔ̙ˤ] ’ aa E å ø °
غ [ʁ] [ɣ] G gh gh ġ ġ gh g g ġ
ف [f] F f f f f f f f f
ق [q] Q q q g gu q q q q q q
ك [k] K k k k k k k k k
ل [l] L l l l l l l l l
م [m] M m m m m m m m m
ن [n] N n n ne n n n n n n
ه [h] ~ h h h h h h h h
و [w] [uː] W w ou w ū w w w w w ū
ي [j] [iː] I y i ï y y ī y y y y y ī
ـَـة [a] [at] @ ah at ah at ah at aẗ ah at ap ah at aħ ä aẗ
ى [aː] / y y ā ae Y ą ā
لا [laː] LA la’ la lA laā lâ
ـٰـ [aː] ậ ā â
آ [Ɂaː] #AA ā â ê ’ā ’â ~aa | áā ầ
ﭐلـ(قمر) [Ɂal] [l] AL al- al- al- ’'al al {l àl- el- l-
ﭐلـ(شمس) [Ɂaʃ] [ʃ] ash- ash- 'a’lš̄ àł- eł- ł-
e { à ì ù ă ŭ ĭ
ـَـ [a] a a e é è a a a a a
ـُـ [u] u ou o u u u u u
ـِـ [i] i i e i i i i i
ـًـ [an] an an an á aN F an ã
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III. Systèmes de translittération postérieurs à 1995
Lettre API[1] VISL[19] ALA[20] d/f[21] TEX[22] Ω[23] TTec[24] SM[25] www[26] TAU[10]
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ض [d̙ˤ] D D .d D D D 9’ ḍ ḑ
ط [t̙ˤ] T T .t T T TH T 6 ṭ ţ
ظ [ð̙ˤ] Z Z‘ .z Z V đ Z TH 6’ đ đ̡ ẓ z̡
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غ [ʁ] [ɣ] gh gh R‘ .g gh G ğ gh 3’ ġ
ف [f] f f f f f f f f ph f
ق [q] q q q q q q q q 8 q
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لا [laː] laa laā lâ
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آ [Ɂaː] ~aa ā ’ā a~ ’A ’A Ma 'aa áā ầ
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ﭐلـ(شمس) [Ɂaʃ] [ʃ] àł- eł- ł-
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[modifier] Notes et références

  1. abc API (ou IPA) : Alphabet phonétique international.
  2. EAE : Escuela de Arabistas españoles (XIXème siècle). [1]
  3. OrFr : Usages divers d’orientalistes français du XIXème siècle et du début du XXème siècle (entre autres : Émilien Renou, Adolphe Hanoteau, Charles de Foucauld, Edmond Doutté, Auguste Mouliéras, l’Institut des Langues orientales, etc.).
  4. DMG : Deutsche Morgenländische Gesellschaft (adoptée par l’International Convention of Orientalist Scholars, Rome, 1936) [2]. A servi de base pour le fameux dictionnaire arabe-allemand de Hans Wehr Arabisches Wörterbuch (1952), traduit en anglais sous le titre A Dictionary of Modern Written Arabic. [Les modifications de Wehr, à partir de la 4ème édition anglaise de son dictionnaire, sont indiquées ici entre crochets.]
  5. Ara : Revue Arabica (depuis 1954). V. translittération.
  6. EI : Encyclopédie de l’Islam (1960). [3]
  7. Mlt : maltais (les transcriptions indiquées entre parenthèses concernent des sons qui n’existent plus en maltais moderne, mais dont on peut reconstituer l’équivalence actuelle par comparaison du vocabulaire maltais avec les autres formes de la langue arabe). V. l’article en anglais sur le maltais.
  8. ISO/R : Norme ISO/R 233 (1961).
  9. BS : Norme BS 4280 (British Standards Institute, 1968).
  10. abc TAU : Translittération arabe unifiée. Pour certaines lettres, plusieurs translittérations sont possibles [celles indiquées entre crochets ne sont pas recommandées].
  11. SAT : SATTS = Standard Arabic Technical Transliteration System (1970s).
  12. UN : UNGEGN = United Nations Group of Experts on Geographical Names = Système de Beyrouth Amendé (1972) [4].
  13. IGN : I.G.N. System, appelé aussi : Variante B du Système de Beyrouth Amendé (1973).
  14. DIN : Norme DIN 31635 (Deutsches Institut für Normung, 1982).
  15. ISO : Norme ISO 233 (1984).
  16. Qal : Qalam (1985-1992). [5]
  17. BT : Buckwalter Transliteration (1990s). [6]
  18. ALE : ALESCO (1995). [7]
  19. VISL : ARABVISL (Arabic Visual Interactive Syntax Learning, 1996). [8]
  20. ALA : ALA-LC (American Library Association, 1997). [9]
  21. d/f : ditroff/ffortid (J. Srouji & D. Berry). [10]
  22. TEX : ArabTeX (K. Lagally).
  23. Ω : Ω (Y. Haralambous, J. Plaice). [11]
  24. TTec : TransTec (Banouni, Lazrek, Sami, 2001). [12]
  25. SM : voir l'article en anglais sur la translittération de l'arabe.
  26. www : Translittérations usuelles utilisées sur l’internet et en téléphonie.

Qalandariyy 5 février 2007 à 20:16 (CET)