Purple America

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Élection présidentielle américaine de 2004 : résultats par cantons, selon un spectre de couleur allant du bleu (candidat démocrate) au rouge (candidat républicain).
Élection présidentielle américaine de 2004 : résultats par cantons, selon un spectre de couleur allant du bleu (candidat démocrate) au rouge (candidat républicain).

Aux États-Unis, l’expression « Purple America » (« Amérique violette ») renvoie au constat, fait lors des dernières élections nationales, concernant la répartition des voix sur le territoire américain. Ce constat tend à démontrer que les analyses présentées par les médias, qui distinguent une Amérique « rouge » (républicaine) d’une Amérique « bleue » (démocrate), sont à nuancer rigoureusement. En effet, la technique employée en règle générale par les rédactions de médias consiste à utiliser l’une ou l’autre des deux couleurs (rouge ou bleu) pour représenter le résultat du suffrage selon qu’il s’agisse respectivement d’une victoire républicaine ou démocrate, dans un État, ou un district du Congrès (sorte d’équivalent de la circonscription française). Ainsi, sont souvent présentées des cartes selon lesquelles certains États, certains districts du Congrès, seraient entièrement « offerts » à l’un des deux partis, sans tenir compte des écarts de voix (parfois très faibles), et ne reflétant pas, de cette manière, la réalité de leur répartition. Les votes, toujours selon ces cartes, seraient donc déterminés en grande partie par la seule situation géographique, les États du centre étant, pour la plupart, républicains, tandis que les États côtiers seraient principalement démocrates.

C’est Robert Vanderbei, de l’université de Princeton, qui a établi la première carte de la « Purple America » à l’issue des élections présidentielles de 2000. Son principe était d’exprimer les résultats et les écarts de voix de chaque canton en établissant une couleur, mélange du rouge républicain et du bleu démocrate, en fonction des scores. Ainsi, en l’absence fréquente de victoire franche, il résulte une prédominance des tons intermédiaires, c'est-à-dire, violets. Quelques mois avant les élections de 2004, cette carte a été reproduite dans les grands titres de la presse américaine et mondiale. D’autres cartes similaires furent alors établies après les élections par Vanderbei et d’autres, à l’issue de quoi l’expression « Purple America » imprégna peu à peu le monde politique et entra rapidement dans le lexique anglophone courant pour exprimer le fait que les États-Unis ne sont pas si divisés que ce que prétendent les experts politiques.


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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Purple America ».
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