Pseudépigraphe (littérature)

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Un pseudépigraphe est un ouvrage dont le nom de l'auteur ou le titre sont faux.

[modifier] Auteurs et pseudonymes

Certains auteurs écrivent sous un nom autre que le leur, dit « nom de plume », pour des raisons diverses. L'objectif peut être de protéger l'honneur de la famille : c'est le cas par exemple de François-Marie Arouet, dit Voltaire ; de Jean Baptiste Poquelin, dit Molière ; d'Aurore, baronne Dudevant, dite George Sand.

Le choix d'un pseudonyme peut également permettre d'échapper à la police ou la censure, politique et/ou religieuse : ainsi, Yves-Marie Congar raconte dans son journal que la revue Témoignage chrétien lui proposa d'éditer des chroniques sous pseudonyme. De même, le chercheur Christian Luexenberg, dont la spécialité linguistique concerne les langues anciennes et modernes du Moyen et du Proche-Orient, et partant, travaille sur la recherche historico-critique sur le Coran, n'est pas aussi allemand que son pseudonyme l'indique — sa sécurité exige qu'il publie sous un nom d'emprunt.

Plus simplement, il peut s'agir de faire cohabiter plusieurs domaines de compétence : ainsi, un médecin auteur d'ouvrages de médecine peut écrire aussi des romans policiers sous un autre nom.

Dans certains cas, le pseudonyme est élevé au rang des beaux-arts : on peut citer Emile Ajar et Romain Gary, Fernando Pessoa, ou encore Rrose Sélavy.

[modifier] Ouvrages mis sous le nom d'un autre

Les pseudépigraphes les plus connus sont d'origine religieuse : ainsi de la lettre d'Aristée ou encore des pseudépigraphes de la Bible. Cependant, la pratique est très courante et ancienne : nombreux sont les textes de l'Antiquité faussement attribués à tel ou tel auteur. Il est coutumier dans ce cas d'attacher au nom de l'auteur mis en avant le préfixe « pseudo ». Les plus connus sont :

[modifier] Voir aussi