Prison d'Abou Ghraib

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La prison d'Abou Ghraib est une prison située en Irak, construite par les Britanniques lorsque l'Irak était encore une colonie britannique, située dans la ville d'Abou Ghraib, à 32 km à l'ouest de Bagdad.

Ce complexe pénitencier a une surface de 1,15 km², et comporte 24 tours de garde.

Il a été le lieu de tortures à différents degrés sous l'occupation britannique, sous le gouvernement irakien de Saddam Hussein et sous l'occupation de la coalition internationale États-Unis d'Amérique-Royaume-Uni.

Sommaire

[modifier] Durant la guerre 2003-2006

Localisation approximative d'Abou Ghraib
Localisation approximative d'Abou Ghraib

Ce complexe est aujourd'hui surtout connu suite au tollé que suscita la publication de photos prises par des soldats américains montrant des prisonniers torturés, attachés à des câbles électriques, obligés de poser nus ou bien menacés par des chiens de garde voire désacralisés après leur mort.

Entre le 24 et le 27 août 2005, l'armée américaine libère un millier de détenus. Le 26 septembre 2005, ce sont 507 prisonniers qui sont libérés à l'occasion du jeûne du ramadan.

Le 9 mars 2006, l'armée américaine annonce la fermeture prochaine de la prison d'Abou Ghraib, près de Bagdad, depuis la publication en 2003 de photographies montrant des soldats américains infligeant des sévices à des détenus, et qui avait déjà servi de centre de torture sous le régime de Saddam Hussein. Les 4 500 prisonniers qui y sont enfermés devraient être transférés vers d'autres centres de détention en Irak, dans un délai de un à trois mois.

Depuis 2004, onze soldats américains ont été jugés et condamnés pour le scandale des tortures d'Abou Ghraib[1]. En mai 2006, le président américain George W. Bush a déclaré que la prison était la "plus grosse erreur" des Américains en Irak[2]. Mais d'après la générale Janis Karpinski utilisée comme coupable et dégradé, les ordres de torture seraient venu de Donald Rumsfeld, seraient plus dans une idée de l'utilisation de la torture en général en Irak et Afghanistan et auraient suivi l'arrivée à la prison Abou Ghraib du major général Geoffrey D. Miller, qui avait déjà organisé les interrogatoires et la torture de la Prison de Guantánamo sur le territoire annexé par les États-Unis d'Amérique sur l'ile de Cuba. Rumsfeld aurait annoté sur un ordre de mauvais traitements : « Personnellement, je reste debout huit à dix heures par jour. Pourquoi limiter les stations de position debout à quatre heures ? »[3].

En 2006, l'artiste colombien Fernando Botero expose une série d'œuvres sur les tortures dans la prison d'Abou Ghraib dans une galerie new-yorkaise, puis en janvier 2007 à l'Université de Californie à Berkeley[4],[5].

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Article connexe

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. « Un sergent reconnu coupable évite la prison » dans Le Nouvel Obs, 02/06/2006 [lire en ligne]
  2. Jean-Louis Turlin, « Bavures en Irak : le mea culpa de George Bush et de Tony Blair » dans Le Figaro du 27/05/2006 [lire en ligne]
  3. (fr)Irak : Janis Karpinski, l'ex-commandante d'Abou Ghraib se rebiffe, sur Liberté internets, d'après Le Monde
  4. Quelques-unes des toiles de Fernando Botero sur les abus de militaires américains à la prison d'Abu Ghraïb
  5. Article sur l'exposition de Botero sur l'International Herlad Tribune