Prison aux États-Unis

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Couloirs de la prison d'Alcatraz, aujourd'hui vide
Couloirs de la prison d'Alcatraz, aujourd'hui vide

En juin 2007, environ 2,7 millions de personnes étaient enfermées dans une prison des États-Unis[1], soit environ 0,7% de la population. Dans les années 2000, le pays a le taux d'incarcération le plus élevé du monde[2].

Sommaire

[modifier] Organisation

Le gouvernement fédéral et chacun des États disposent de leur propre « droit pénal positif » (répertoriant les infractions et les moyens de défense) et de leur propre « procédure pénale » (déterminant les différentes étapes des poursuites judiciaires pénales, de l'arrestation à la mise en accusation, à la condamnation, aux voies de recours et à la sortie de prison).

Dans chaque État, le droit pénal étant promulgué par la législature et mis en application par les procureurs de l'État et des comtés, les peines prononcées par leurs tribunaux sont purgées dans des prisons relevant de leurs juridictions.

Le Congrès des États-Unis, de son côté, adopte les lois pénales fédérales. Le respect de ces lois, ainsi que la mise en accusation, les jugements et les peines infligées relevant respectivement des forces de l'ordre, des procureurs, des tribunaux, des prisons et des systèmes de probation et de libération conditionnelle du niveau fédéral.

[modifier] Mineurs en prison

Selon une étude de Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI) publiée le 12 octobre 2005, au moins 2.225 détenus qui étaient mineurs au moment des faits pour lesquels ils ont été condamnés, purgent une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. Cet élément est en contradiction avec la Convention de l'ONU sur les droits de l'enfant, Convention qui n'est pas ratifiée par les États-Unis.

Selon cette même étude, c'est aux États-Unis que sont détenus à vie le plus de personnes sans possibilité de libération conditionnelle pour des crimes commis alors qu'ils étaient mineurs. Seuls trois autres pays, parmi les 154 où l'étude a pu être menée, autorisent ce type de condamnation, ce sont : l'Afrique du Sud, la Tanzanie et Israël. C'est en Virginie, en Louisiane et au Michigan que l'on trouverait les plus forts taux de condamnations de ce type. Certains détenus ont été condamnés pour des crimes moins graves que des meurtres.

[modifier] Réseau mondial

Les États-Unis auraient aussi un réseau mondial de prisons pour de présumés terroristes, géré par la CIA, et qui leur permet d'échapper à leur propre législation en matière de respect des prisonniers. L'affaire a été révélée par le journal américain The Washington Post le 2 novembre 2005[3] qui annonce qu'une trentaine de personnes, soupçonnées d'être liées au réseau Al-Qaïda, seraient ainsi détenues secrètement dans huit pays (comme par exemple la Thaïlande) qui ont tous apporté un démenti à ces allégations.

[modifier] Statistiques

Le nombre des détenus a fortement augmenté à partir des années 1980, après l'entrée en vigueur des lois anti-drogues qui imposaient des peines de prison minimales incompressibles [4]. En 2004, 25 % des prisonniers du pays l'étaient pour trafic ou consommation de drogue[4].

[modifier] Répartition ethnique

En 2004, la moitié des détenus étaient des Afro-américains et 1/4 des Latinos[4].

[modifier] Comparaison internationale

Les États-Unis ont le plus grand nombre relatif de prisonniers de toutes les nations qui ont des statistiques à ce sujet : 686 prisonniers pour 100 000 personnes[réf. nécessaire]. À titre d'exemple, le taux en Angleterre et en Écosse est par exemple de 139 pour 100 000, et en Norvège il est de 59 pour 100 000. En France, 96 pour 100 000 (en 2005). La population carcérale en Chine était de 111 pour 100 000 en 2001 (personnes condamnées).

[modifier] Critique des prisons américaines

De nombreuses associations luttent pour les droits des prisonniers américains.

[modifier] Notes

  1. Source : US department of justice, Justice Statistics, consulté le 17 juin 2008 [1]
  2. Devant la Biélorussie, la Russie et les Bermudes. Source : Roy Walmsley, (King's College London), World Population list, sixth edition, 2006
  3. Sources web : [2]
    [3]
  4. abc Nicole Bacharan, Faut-il avoir peur de l’Amérique ? , Paris, éditions du Seuil, 2005, ISBN 2020799502, p.79

Prisons Statistics,[4]

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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