Préretraite

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Dans les pays possédant une assurance retraite répandue, la préretraite est une période d'inactivité rémunérée située entre la cessation d'activité professionnelle et la retraite proprement dite. Le financement est généralement partagé par les collectivités publiques et les entreprises.

La préretraite est utilisée par certaines entreprises comme un outil de renouvellement ou de réduction de personnel : elle est souvent moins risquée pour l'image de l'entreprise qu'un plan de licenciements et moins contraignante sur un plan administratif. La préretraite peut faire partie d'un plan social afin d'atténuer le nombre de licenciements et de reclassements à effectuer.

Sommaire

[modifier] Le pour

[modifier] Vu du préretraité

La préretraite est encouragée par certains États, notamment européens :

  • un préretraité peut parfois vivre avec un salaire réduit pour les raisons suivantes:
    • ses enfants ont parfois quitté la maison et ne sont donc plus à sa charge
    • il a souvent fini de payer son appartement (ou sa maison) et n'a plus de crédit à rembourser
    • il découvre, avec l'âge; des plaisirs paisibles et peu onéreux : jardinage, pêche, mais surtout dialogues avec ses petits-enfants, bénévolat de quartier, activités municipales ou citoyennes, conférences, écriture en pigiste, Internet.
  • il a par ailleurs l'âge optimal pour profiter de son temps libre : le déclin reste loin, et le préretraité en puissance est tout à fait conscient maintenant de n'être plus éternel. L'âge des ambitions personnelles se clôt. Celui de laisser une trace heureuse derrière soi commence.

[modifier] Vu de l'État

En demandant à l'entreprise d'embaucher un chômeur pour chaque préretraité, l'État réduit le chômage des jeunes. Comme l'entreprise va également réduire ses frais (pas de prime de licenciement à verser, remplacement d'un travailleur expérimenté par un moins qualifié, certes, mais aussi moins coûteux , il lui demande de financer partiellement cette préretraite en contrepartie. Le reste est financé en n'ayant plus à verser l'allocation chômage au jeune embauché, mais éventuellement une prime à l'emploi.

La désespérance des jeunes en attente sur le marché du travail est réduite, et les risques de basculement dans la délinquance aussi : le retraité présente en effet beaucoup moins de risque que le jeune de tourner à la délinquance.

[modifier] Le contre

Il est connu qu'on ne peut avoir « le beurre et l'argent du beurre » : la baisse de revenu du préretraité présente pour lui quelques inconvénients. Voyons ce qu'il en est pour le reste de la société.

La multiplication des préretraites a eu pour conséquence logique l'augmentation du nombre d'inactifs, et la diminution du taux d'activité. Par conséquent, les régimes de retraite ont commencé à avoir des déficits très importants dès les années 1990.

De plus, les statistiques montrent une absence de corrélation entre réduction de l'emploi des seniors et augmentation de l'emploi des jeunes. Une politique d'incitation aux départs en préretraite échoue donc à accroître l'emploi chez les jeunes.

[modifier] La préretraite sous la présidence Sarkozy

Devant les parlementaires UMP réunis à l'Élysée le mercredi 20 juin 2007, Nicolas Sarkozy a présenté les objectifs de son mandat, indiquant notamment qu'il souhaitait voir la disparition « au plus vite » du régime de préretraite[1].

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Article sur Le Monde.fr traitant des objectifs du mandat de Nicolas Sarkozy.