Prédateur

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Les grands prédateurs carnivores jouent un rôle important en terme de sélection naturelle. Leur régression ou disparition peut avoir des impacts écologiques, sanitaires et jusque sur le paysage, qui change quand les effectifs d'herbivores augmentent
Les grands prédateurs carnivores jouent un rôle important en terme de sélection naturelle. Leur régression ou disparition peut avoir des impacts écologiques, sanitaires et jusque sur le paysage, qui change quand les effectifs d'herbivores augmentent
Le prédateur lion, tigre ont une force symbolique souvent utilisée par les artistes.  (ici George Stubbs)
Le prédateur lion, tigre ont une force symbolique souvent utilisée par les artistes. (ici George Stubbs)
Certains rapaces jouent un rôle important en matière de régulation des populations de micromammifères, lesquels sont très prolifiques, peuvent avoir un impact sur les cultures et véhiculer de nombreuses maladies
Certains rapaces jouent un rôle important en matière de régulation des populations de micromammifères, lesquels sont très prolifiques, peuvent avoir un impact sur les cultures et véhiculer de nombreuses maladies

Un prédateur est un organisme vivant qui capture des proies vivantes pour s'en nourrir ou pour alimenter sa progéniture.

Cette situation est très courante dans la nature et les relations entre proie et prédateur déterminent une organisation dans les réseaux alimentaires, avec à son sommet des prédateurs absolus (qui ne sont pas eux-mêmes la proie d'autres prédateurs).

Les prédateurs influent sur la dynamique prédateurs/proies et donc sur les populations des proies. Ils contribuent à maintenir l'équilibre biologique des écosystèmes.

Sommaire

[modifier] Prédateur et déprédateur

Le terme de prédateur est à ne pas confondre avec la notion de déprédateur, qui désigne un animal qui commet des dégâts sur une plante ou des denrées, le plus souvent dans le but de se nourrir.

[modifier] Type de prédateurs

Les prédateurs de fond

Ils se nourrissent de plusieurs espèces, leur population est relativement stable, et ils contribuent à exercer un contrôle continu sur le niveau des populations de proies.

Les prédateurs de chocs

Ils se nourrissent d'une ou d'un petit nombre d'espèces. L'apparition de ces prédateurs en grand nombre entraîne un effondrement des populations de proies.

Un exemple : l'introduction de la perche dans le Nil qui a entraîné la disparition de plusieurs espèces.

Un autre exemple : Anthocoris sp. a un comportement de prédateur de choc sur les populations larvaires de psylle du poirier (Psylla pyri), alors que les mirides jouent un rôle de prédateurs de fond. L'effet de prédation de choc est exploité dans le cadre de la lutte biologique contre les organismes nuisibles, notamment avec des introductions de prédateurs dans des serres de cultures légumières.

Afin de réduire l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, l'un des principes de la lutte raisonnée contre les organismes nuisibles est de favoriser le maintien et de développement des organismes prédateurs, des parasites et des parasitoïdes des ennemis des cultures.

[modifier] Méthodes de prédation

La nature présente une variété considérable de méthodes de prédation. En voici quelques unes :

  • Les grands carnassiers terrestres (comme les félins) se précipitent sur leurs proies ou les poursuivent pour les tuer par étouffement ou par rupture des vertèbres.
  • Certains insectes comme les guêpes paralysent les proies qu'ils destinent à leurs larves.
Exemple de prédation synchronisée par les harengs juvéniles  Dans ce cas l'espace entre les poissons optimise les chances de capturer des copépodes par le groupe là où un individu échouerait. Ces copépodes réagissent aux variations de pressions de l'eau qui signalent l'arrivée d'un prédateur par un saut d'évitement (qu'ils peuvent reproduire 80 fois avant de se fatiguer), mais toujours de même longueur et avec un délai de 60 millisecondes pour replier leurs antennes
Exemple de prédation synchronisée par les harengs juvéniles Dans ce cas l'espace entre les poissons optimise les chances de capturer des copépodes par le groupe là où un individu échouerait. Ces copépodes réagissent aux variations de pressions de l'eau qui signalent l'arrivée d'un prédateur par un saut d'évitement (qu'ils peuvent reproduire 80 fois avant de se fatiguer), mais toujours de même longueur et avec un délai de 60 millisecondes pour replier leurs antennes
  • Quelques espèces chassent en groupe ou en essaims ou ont des comportements synchronisés et adaptés qui laissent moins de chance à leur proies de leur échapper. Cette méthode de prédation est appelée synchroprédation. (Voir illustration ci-contre à partir de vidéos prises in situ par le laboratoire ATOLL).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes