Pompes funèbres
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L'entreprise de pompes funèbres est responsable de l'organisation des funérailles d'un mort, et du soutien de ses proches dans les premières démarches à effectuer à la suite de son décès.
Lorsqu'un décès survient, les proches du défunt font appel à un entrepreneur en pompes funèbres, qui va déterminer avec ceux-ci le mode de sépulture, le modèle de cercueil à utiliser, la date des funérailles, etc. Le rôle de l'entrepreneur de pompes funèbres sera aussi de réaliser ce qui se fait appeler les soins somatiques : c'est-à-dire une toilette mortuaire, l'habillage et la présentation du défunt à la famille. En cas de besoin, l'entrepreneur de pompes funèbres fera appel un thanatopracteur si des soins de conservation ou une restauration sont nécessaires.
Ensuite, le défunt est pris en charge et, dans la plupart des cas, est présenté aux proches dans une chambre mortuaire située dans un centre de soins (lieu de 80 % des décès), soit dans une chambre funéraire appartenant à une entreprise, au domicile du défunt ou dans la maison de retraite (considérée comme étant le domicile du défunt).
Depuis la loi n°93-23 du 8 janvier 1993[1], les Français ont une totale liberté de choix pour l'entreprise. Le monopole funéraire et ses dérives avaient été dénoncés par les instances européennnes. Pour information, des sociétés ont exercé avec profits ces mandats. Exemple : en 1997, la société PFG était la 33e entreprise française la plus rentable, avec de taux de rentabilité de 20,41 % (source : Les Échos).
Le jour des funérailles, le défunt est soit inhumé (dans un caveau ou en pleine terre), soit incinéré. Dans le second cas, les cendres peuvent être dispersées, placées dans une urne cinéraire ou encore, dans certains cas, distribuées aux proches de manière symbolique.
[modifier] Différence avec le métier de fossoyeur
Il ne faut pas confondre les notions de pompes funèbres et de fossoyeur. Le fossoyeur est un employé communal ou d'une entreprise responsable de la gestion et de l'entretien d'un cimetière. Son rôle est limité à l'ouverture et la fermeture des fosses et des caveaux.
Il en va de même pour les notions de chambre mortuaire et de chambre funéraire. Une chambre mortuaire (amphithéâtre) est une salle, dans le cadre des hôpitaux, des cliniques et parfois dans les maisons de retraite, qui est destinée à accueillir les défunts entre leur décès et la prise en charge par une entreprise de pompes funèbres. La chambre funéraire (toujours située au dehors des établissements de santé) est le lieu où repose éventuellement le défunt avant les obsèques, si le décès a eu lieu au domicile ou sur la voie publique.
[modifier] Rites par pays
Les rites funéraires varient beaucoup d'un pays à l'autre. Aux États-Unis, la famille doit éviter de pleurer et il faut exposer le défunt de la manière la plus "vivante" possible. Il en va tout autrement en Italie, où la tradition du deuil, la proximité de la famille et les liens affectifs sont très importants. De plus, pour diverses raisons dont le climat, les personnes qui décèdent en Italie doivent être inhumées dans les 24 heures. La crémation y est rare.
En Belgique, trois courants se distinguent : les Italiens, nombreux dans certaines régions comme le Hainaut oriental (Charleroi, La Louvière) et la province de Liège, conservent les traditions de leur pays : une très grande importance est donnée au défunt et le budget qui est attribué aux obsèques et généralement très élevé. Les Wallons, habitants de la partie francophone du pays, attachent une importance variable au décès. Généralement le budget est mesuré et la mort revêt une moindre importance que pour les Italiens. Enfin, les Flamands (habitants néerlandophones) réagissent tout-à-fait différemment : les funérailles ont en général une importance moindre, le cercueil choisi est bien souvent le moins cher, mais il est fréquent de faire paraître des avis nécrologiques dans de nombreux journaux et de dépenser un budget important pour l'annonce du décès. Après les funérailles, s'en suit en général une fête ou, tout au moins, une ambiance détendue.
