Polymorphisme (génétique)

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Jaguar "classique"
Jaguar "classique"
Jaguar noir (environ 6% de la population Sud-Américaine)
Jaguar noir (environ 6% de la population Sud-Américaine)

Un polymorphisme génétique (du grec "poly" plusieurs et "morphos" formes) est le fait qu'une espèce présente différents types au sein d'une même population.

Le polymorphisme se définit par une variation discontinue des caractères[1] au sein d'une même population . Le terme a été utilisé pour la première fois pour décrire des formes visibles comme la couleur du pelage mais on l'utilise aujourd'hui pour tous types de phénotypes tels que les groupes sanguins.

Le polymorphisme concerne toutes les espèces. Ce sont des variations liées aux mutations génétiques et aux différentes adaptations. Cela correspond par exemple aux mimétismes de formes des papillons et de certaines formes de mites, les motifs sur les coquilles d'escargot, les groupes sanguins humains et de nombreux autres cas.

Sommaire

[modifier] Déterminisme

Le polymorphisme correspond aux variations de la séquence nucléotidique de l'ADN d'un gène dans une population. Un gène est considéré comme polymorphe s'il existe au moins deux allèles à une fréquence égale ou supérieure à 1%.

[modifier] Exemple

Considérons deux gènes A et B pour lesquels il existe plusieurs allèles :A1, A2, A3, A4, ..... et B1, B2, B3, B4, ...

Les différentes combinaisons de gènes et d'allèles donnent naissance à des génotypes divers tels que A1A1B1B1, A1A2B1B1, A1A3B1B1, A2A4B2B3, AnApBxBy.

Pour illustrer prenons deux variétés, l'une A1A3B2B4 et l'autre A2A4B1B3. Lors de la méiose, la première va donner des gamètes A1B2, A1B4, A3B2, A3B4 dont les proportions dépendent de la liaison génétique entre les gènes A et B. L'autre parent va donner des gamètes A2B1, A2B3, A4B1, A4B3. Au moment du croisement (puisque le plus souvent il n'y a pas autofécondation en raison d'autoincompatibilité), les rencontres de gamètes portés respectivement par l'ovule et le pollen se font de manière aléatoire. À partir de deux gènes seulement, on peut générer dans cet exemple 16 combinaisons distinctes. En généralisant le raisonnement à des milliers de gènes, le nombre de combinaisons (théoriques) possibles tend vers l'infini. Ce qui va réduire le nombre théorique c'est le nombre de gènes, le nombre d'allèles possibles de chaque gène, le degré de liaison entre gènes et le fait que le phénotype (l'aspect) ne reflète que les différences que nos yeux ou nos outils sont capables de distinguer. Deux fruits considérés comme rouges pour notre œil ou notre colorimètre peuvent cacher une diversité génétique invisible à moins d'étudier précisément les gènes (nombreux) qui interviennent pour produire le pigment coloré impliqué.

En bref, l'autoincompatibilité maintient l'état hétérozygote (donc la diversité allélique interne) et oblige les variétés à s'intercroiser (et non à s'autoféconder), ce qui est très favorable à l'expression d'une très grande diversité dans les descendances.

[modifier] Indice de polymorphisme

L'indice de polymorphisme ou indice de diversité de Nei mesure le polymorphisme pour un gène en fonction des fréquences de chaque allèle dans une population. Il se calcule de cette manière:

I.P.=(nombre de locus polymorphe)/(nombre de locus etudiés) [2]2
  • Si il n'y a qu'un seul allèle, I.P.=0.
  • Plus il y aura d'allèles plus l'indice sera grand.
  • Plus les allèles auront des fréquences proches les unes des autres et plus l'indice sera grand.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Clark W. C. - The environment and the genotype in polymorphism - Zool. J. Linn. volume 58, pages = 255–262 - 1976
  2. professeur Saïd khaled professeur et chef du laboratoir de genitique à l'institue superieur de biotechnologie de mounastir .tunisie

[modifier] Voir aussi