Polig Monjarret

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Polig Monjarret, Paul Monjarret à l'État-Civil, (1920, Pabu - 8 décembre 2003), musicien, collecteur et nationaliste breton, créateur de la BAS, principale association de musique traditionnelle bretonne.

Sa femme et collaboratrice est Saig Le Foll.

Enfant, il prend des cours de violon chez les Frères de Guingamp. Il y découvre également le scoutisme. La guerre venue, il revient à Guingamp aider sa mère qui a en charge l'ébénisterie paternelle. En 1940, affecté à Jeunesse et Sports, il fréquente également le Cercle celtique de Rennes que dirige Eugène Cariou. Il a exercé la profession de tapissier-décorateur.

Pendant l'Occupation, il a été membre du Parti national breton (PNB), et de son service d'ordre Strolladou stourm ou Bagadou stourm[1]. Après la guerre, il se consacre essentiellement à la musique traditionnelle et à l'association qu'il crée en 1943 et qui prend rapidement de l'ampleur : la BAS (Bodadeg ar Sonerion, l'"assemblée des sonneurs").

[modifier] Musicien breton et collecteur d'airs traditionnels

Il acquiert une bombarde auprès d'un luthier : Dorig Le Voyer en 1940. Ce dernier lui apprendra les bases de l'instrument. Ils formeront rapidement un couple biniou-bombarde. Avec lui, il fonde en 1943 la BAS qui cherche à regrouper les musiciens traditionnels, notamment les joueurs de biniou, et sert de base à la création des premiers bagadoù à la fin des années 40.

Il a laissé une œuvre importante pour le patrimoine musical breton et sans doute sauvé la pratique du biniou kozh et de la bombarde. À partir de 1946, il collecte tous les airs bretons que lui adressent ses correspondants et édite la collection complète. Il devient secrétaire de la fédération Kendalc'h en 1950, et quitte Bodadeg ar Sonerion en 1982.

Il a également contribué à introduire le biniou braz en Bretagne.

En 1984, il publie Tonioù Breizh Izel, recueil de quelques 2000 airs recueillis en Basse-Bretagne de 1941 à 1953. Il est décoré de l'ordre de l'Hermine en 1988.

Après sa mort, Gilles Servat compose une chanson à sa mémoire qu'il intitule « le Général des Binious »[2].

[modifier] Publications

[modifier] Notes et références

  1. ↑ Kristian Hamon, Les nationalistes bretons sous l'Occupation
  2. ↑ Cette chanson figure sur son album Sous le ciel de cuivre et d'eau sorti en 2005