Polichinelle (commedia dell'arte)

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Polichinelle
Polichinelle

Polichinelle, Pulcinella en italien, est un personnage type de la commedia dell'arte.

Polichinelle représente le plus souvent un valet d’origine paysanne, malin, rusé, grossier, simple, malgracieux et gourmand. Spirituel, insolent, fanfaron et lâche, avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux, il est devenu cosmopolite.

Polichinelle a, en Italie, toute une famille : à Rome, Meo Patacca et Marco Pepe ; à Naples, il Sitonno (le garçon) ; à Bologne, Birrichino. Certains ont fait descendre Polichinelle, plus directement encore qu’Arlequin, de l’ancien théâtre italique, affirmant qu’il est apparenté à Macchus et Bucco, bouffons impertinents et sots des Atellanes, dialoguant en osque, en grec et en latin. D’autres ont adopté une tradition d’après laquelle un certain Paolo Cinella on Puccio d’Aniello, natif d’Acerra, paysan d’une tournure grotesque et d’un esprit facétieux, aurait été enrôlé dans une compagnie d’acteurs dont il aurait fait la fortune. À sa mort, un de ses compagnons aurait pris le costume, le masque et le nom légèrement modifié du bouffon campanien.

Absent des représentations sacrées du moyen âge, Pulcinella fut tiré, au XVIe siècle, de l’oubli, renouvelé ou inventé par un comédien du nom de Silvio Fiorello, qui l’introduisit dans les parades napolitaines. C’est à Naples qu’il s’est le mieux maintenu, et le petit théâtre de San Carlino devint sa résidence officielle.

Polichinelle n’a jamais occupé une grande place dans la littérature dramatique, ni en Italie ni en France, quoique Molière lui ait donné entrée dans un intermède du Malade imaginaire et il appartient surtout au théâtre des marionnettes.

Passé en Angleterre, Polichinelle devint, sous le nom de Punchinello ou Punch, « le Don Juan de la populace. » Il a pénétré en Allemagne sous le nom de Hanswurst (Jean Boudin).

[modifier] Références

  • Maurice Sand, Masques et bouffons (comédie italienne), Paris, Michel Lévy frères, 1860

[modifier] Source

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1622-3

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