Poing américain

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Poing américain dans la devanture d'une armurerie parisienne
Poing américain dans la devanture d'une armurerie parisienne

Le poing américain est une pièce de métal dans laquelle on passe les doigts. Lorsque l'on ferme le poing, la pièce de métal vient donc en prolongement des excroissances des articulations osseuses. Si l'on frappe quelqu'un avec un poing américain, c'est le métal qui vient d'abord en contact, avec les conséquences suivantes :

  • la surface de contact étant petite, la force est très concentrée et l'impact plus efficace ;
  • la personne qui frappe a moins peur de s'endommager les mains en frappant, ce qui lui permet de frapper d'autant plus fort.

Le poing américain est ainsi une véritable arme dangereuse.

Sommaire

[modifier] Origine historique

Le coup de poings américain semble être né aux États-Unis, lors de la guerre de Sécession (de très nombreux modèles ont été retrouvés sur les champs de bataille de cette époque). Les premiers étaient en plomb, métal facile à couler et commun sur les champ de bataille (la plupart des munitions étaient et sont encore faite de plomb).

Le coup de poings américain prendra pratiquement immédiatement la forme qu'on lui connaît encore.

Cette arme est assez peu pratique, mais elle a été conçue pour permettre à son utilisateur de se servir de ses mains ou plus précisément de ses doigts, par exemple pour recharger son arme : les armes à feu de l’époque étaient des fusils long à recharger, ou des revolvers à 6 coups (ex : colt) et d'autres carabines à répétition comme la winchester également longues à recharger. Le coup de poing permet de réapprovisionner son arme tout en gardant un potentiel de défense au corps à corps, là où le couteau ne permet plus de se servir de ses doigts pour autre chose.

Les modèles en plomb ont rapidement été abandonnés car le plomb est assez toxique pour qu'un simple contact prolongé avec la peau et la transpiration suffise à induire une intoxication grave (saturnisme). De plus, même additionné d'agents durcisseurs tels que l'arsenic et l'antimoine (comme c'était généralemnet le cas dans les munitions), il reste un un métal mou se déformant très facilement. L’acier l’a donc rapidement remplacé au fur et à mesure des utilisations.
Cette arme a fait partie de l’armement réglementaire du soldat de cette époque.

Durant la 1re guerre mondiale, les nettoyeurs de tranchées de chaque camp étaient équipés d'armes de corps-à-corps. Celles de l'armée américaine étaient des sabres très courts équipés d'une poignée protégeant les doigts et permettant de frapper du poing. À la fin de la guerre, il fut permis à ces soldats de garder ces armes en souvenir, mais leur lame fut brisée à raz.
Cette arme est apparue en France à partir de la Première guerre mondiale sous la forme d’un poignard de combat. Il arrivera en masse avec le débarquement des alliés ; bien qu’interdite par la convention de Genève, elle faisait souvent partie des effets personnels du soldat.

[modifier] Classement

De nos jours, le coup de poing américain est classé comme arme blanche de 6e catégorie et vendu comme arme de défense personnelle. Elle est donc vendue librement mais seulement aux personnes majeures.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références


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