Philippe Ducrest

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Philippe Ducrest est né en 1928 au Caire. Son père y était médecin, son oncle y dirigeait un journal pour lequel il sera journaliste. Cette activité le conduit à travailler sur des émissions radiophoniques avant de réaliser son premier film : un reportage muet, 16mm couleur, sur l'Ethiopie. En 1950, il gagne la France pour devenir l’assistant de Marcel Bluwal dans la télévision française naissante. Il collabore à la réalisation d'une série de 35 documentaires sur les petits métiers puis réalise, seul, Le Boucher et la marieuse, mêlant le document et la fiction. Sa carrière est lancée. Téléaste accompli, Philippe Ducrest va lier les réalisations de films personnels que d'aucun considère comme des oeuvres et les directs (concerts, pièces de théâtre, opéras).

Sommaire

[modifier] Le caméléon de la télévision

[modifier] Le téléaste d'émissions dramatiques

A partir de 1956, Ducrest réalise une dramatique par trimestre (courtes pièces spécialement conçues pour la télévision et jouées en direct ou dans les conditions du direct) et s'en fait le spécialiste. Jacques Chancel écrira dans "Paris Jour"  : «  Philippe Ducrest est bien le meilleur réalisateur de la télévision. »

[modifier] Le téléaste du polar

Téléaste du mouvement, il sait créer le suspense et se spécialisera dans les fictions policières inspirées par des romans de Ange Bastiani ou de Georges Arnaud dont il apprécie l’approche réaliste, le contact avec les problèmes de société. Pour lui, Georges Arnaud est le « Balzac » du polar. Il a d’ailleurs mis en images quatre de ses romans dont Euphorie II, qui présente une jeune cadre dynamique et cynique qui, soudain au chômage, doit vivre l’humiliation.

[modifier] La duchesse d’Avila

« La duchesse d’Avila fait partie de ces grandes folies qui soudain s’emparent de la télévision… elle nous donne d’autres yeux, elle transforme les téléspectateurs en télé-voyants. Beaucoup n’aimeront pas ça. Cela demande des efforts et une faculté que la télévision dans son cours ordinaire tend chaque jour davantage à atrophier : l’imagination. Comme un vieux muscle rouillé à force d’inactivité, notre pauvre imagination fait souffrir lorsqu’elle se remet en marche si brutalement. J’avoue avoir été rarement si fasciné, accroché à l’écran, dévorant chaque image avec à la fois autant de répulsion que d’intérêt. » (Jean Cotte, France Soir, 1973)

Ce film en quatre épisodes est considéré comme étant le chef-d’œuvre de Ducrest. Il est inspiré d’une création singulière du XVIIIe siècle écrite par le Comte polonais Jan Potocki. Malgré une esthétique délirante, ce film a su trouver son public au sein des téléspectateurs, ce qu’on aurait pu croire difficile.

[modifier] Filmographie

  • De Serge Gainsbourg à Gainsbarre de 1958 - 1991 (1994)
  • Deux hommes dans une valise (1989)
  • On ne le dira pas aux enfants (1983)
  • Mettez du sel sur la queue de l'oiseau pour l'attraper (1982)
  • Cercle fermé, Le (1982)
  • Dédé (1982)
  • Loup-garou, Le (1981)
  • Charlatan, Le (1981)
  • Chambre 17 (1981) avec Philippe Léotard et Anna Karina
  • Je veux voir Mioussov (1980)
  • Volcan de la rue Arbat, Le (1980)
  • Euphorie II (1979) avec Nathalie Delon
  • Efficax (1979) avec Nathalie Delon et Bernard Fresson
  • Bijoux de Carina, Les (1978) avec Evelyne Eyfel
  • Voyage à l'étranger, Le (1976) avec Anna Karina et Jacques Jelat
  • Or et la fleur, L' (1974)
  • Duchesse d'Avila, La (1973)
  • 4500 kilos d'or pur (1972)
  • Corso des tireurs, Le (1968)
  • Par mesure de silence (1967)
  • Vampire de Bougival, Le (1966)
  • Plainte contre X (1966)
  • Naïf amoureux, Le (1965)
  • Discorama (un épisode, 1963)
  • Croix et la bannière, La (1962)
  • Adélaïde (1958)
  • Monsieur de Saint-Germain (1958)
  • Chassez le naturel (1953)

[modifier] Sources

IMDb The Internet Movie Database

Cinémaction : Les 200 téléastes français de Christian Bosseno