Phare de la Jument

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Phare de la Jument
Le phare vu depuis OuessantLe phare vu depuis Ouessant
Position : 48°25′20.67″N 5°8′2.72″W / 48.4224083, -5.134088948°25′20.67″N 5°8′2.72″W / 48.4224083, -5.1340889
Localisation : Ouessant, France
Construction : 1904 à 1911
Hauteur : 47 m
Élévation : 41 m
Portée : 22 milles nautiques
Feux : 3 éclats rouges, 15 s.
Optique : Fresnel
Aide sonore : 3 sons, 60 secondes
Se visite : non
Habité : non
Automatisé : 1991

De nombreux phares portent le nom de la Jument. Cependant, le plus connu est celui situé à Ouessant, en mer d'Iroise.

Sommaire

[modifier] Histoire

Érigé entre 1904 et 1911 grâce au legs d'un membre de la Société de Géographie de Paris, Charles Eugène Potron (400 000 francs), sur le récif d'Ar Gazec (la jument en breton). Si la Jument avait été érigé avant le passage du Drummond Castle en 1896, le naufrage de ce paquebot anglais (297 morts, 3 survivants) ayant heurté la roche des Pierres Vertes (dans l'ouest de l'île Molène),aurait probablement pu être évité. L'erreur d'appréciation commise (de bonne foi) par le commandant ne se serait pas produite.

Le legs spécifiait :

« L'érection d'un phare, bâti de matériau de choix, pourvu d'appareils d'éclairage perfectionnés. Ce phare s'élèvera sur le roc dans un des parages dangereux du littoral de l'Atlantique, comme ceux de l'île d'Ouessant. »

Le ministère des Travaux publics accepta cette offre généreuse. Aussitôt le directeur des phares et balises s'adressait à l'ingénieur en chef Willotte pour précipiter les repérages afin d'entreprendre « la construction d'un phare analogue à celui d'Ar-Men, sur les Pierres-Vertes, qui répondrait à la fois aux vues du testateur et à celles de l'administration. »

Il fut malheureusement construit dans l’urgence en sacrifiant la solidité de l’ouvrage pour répondre au vœu du donateur. Le phare devait en effet être construit en 6 à 7 ans et il fut achevé avec 6 mois de retard, mais le legs fut quand même versé aux phares et balises. Malgré tout le feu est quand même allumé le 15 octobre 1911. Le coût total de la construction est estimé à 850 000 francs.

En décembre de l’année suivante, ébranlé par le gros temps, la tour de la Jument se met à bouger. Le mercure déborde de sa cuve. Des travaux de consolidation sont alors réalisés. On profite de l'intensification de la guerre sous-marine à partir de janvier 1917 pour éteindre le feu et entamer une campagne de renforcement de la base du phare (extinction du 28 décembre 1917 au 6 novembre 1918).

Mais ce n’est qu’en 1934, que l’ingénieur Coyne décide d’haubaner l’édifice dans le fond par trois câbles métalliques d’une trentaine de mètres de long. Puis il fallut 20 ans pour consolider la construction qui avait été un peu bâclée pour bénéficier du legs.

Il fut automatisé et quitté par gardiens le 26 juillet 1991.

C'est dans ce phare que se situe une grande partie du film L'Équipier. Les scènes tournées dans la lanterne ont été réalisées dans un décor implanté près du phare de la pointe de Corsen.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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[modifier] Notes et Références

[modifier] Bibilographie

  • Philip Plisson; Guillaume Plisson et Daniel Charles, Phares majeurs de l'arc Atlantique, 2002 [détail des éditions] p. 190-191
  • Henri Queffélec : Le phare, histoire romancée de la construction du phare de la Jument au suroit d'Ouessant mêlant le travail bien réel du « Service des phares et balises » et la trame amoureuse d'un marin de Molène et d'une ouessantine. Roman paru aux Presses de la Cité en 1975.
  • Henri Queffélec : La Lumière enchaînée, suite du précédent, histoire du renforcement des fondations du phare de la Jument. Roman paru aux Presses de la Cité en 1976.

[modifier] Notes


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