Peuples algonquiens

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Danse des indiens algonquiens (gravure de John White, 1590).
Danse des indiens algonquiens (gravure de John White, 1590).

Les peuples algonquiens sont l'un des plus nombreux et des plus étendus groupes de peuples amérindiens d'Amérique du Nord. Ils rassemblaient à l'origine des centaines de tribus, et des centaines de milliers d'individus se revendiquent d'un peuple algonquien. Ce groupement est constitué des peuples qui parlent une langue algonquienne.

Avant l'arrivée des Européens, la plupart des tribus algonquiennes vivait de la chasse et de la pêche, même si certaines complétaient leur alimentation en cultivant du maïs, des haricots, des courges, et (particulièrement chez les Ojibwé) du riz sauvage.

A l'époque de l'établissement des premières colonies en Amérique du Nord, les tribus algonquiennes occupaient ce qui est devenu la Nouvelle-Angleterre, le New Jersey, le sud-est de l'État de New York, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, tout le Canada à l'est des montagnes Rocheuses, le Minnesota, le Wisconsin, le Michigan, l'Illinois, l'Indiana et, occasionnellement, le Kentucky. Ils étaient principalement concentrés dans la région de la Nouvelle-Angleterre. La patrie des peuples algonquiens n'est pas connue. À l'arrivée des Européens, ils étaient régulièrement en guerre avec leurs voisins de la Fédération iroquoise, ce qui les forçait à s'installer dans des régions non occupées par les Iroquois.

Les tribus algonquiennes de la Nouvelle-Angleterre comptent les Mohican, les Pequot, les Narragansett, les Wampanoag, les Massachusetts, et les Penacock (ou Pennacook). Les Abenaki étaient installés dans le Maine et l'est du Québec. Ces tribus pratiquaient l'agriculture. Les Maliseet (ou Malécite) du Maine, du Québec et du Nouveau-Brunswick, et les tribus Micmacs, des Provinces maritimes canadiennes vivaient principalement de la pêche. Plus au nord se trouvaient les Betsiamites, les Atikamekw, les Algonquins et les Montagnais (Innus). On croit que le peuple Beothuk de l'île de Terre-Neuve est aussi un peuple algonquien, mais ils ont disparu au début des années 1800 et peu de témoignages de leur langue et de leur culture subsistent. À l'ouest, les Ojibwé –ou Chippewa– et quelques groupes Cree vivaient dans le Minnesota, le Wisconsin, le nord du Michigan, l'ouest de l'Ontario et les Prairies canadiennes.

Il faut ajouter au nombre des peuples algonquiens les Miami, les Mahican, les Ojibwa, les Lenape (ou Delaware), les Mohegan, les Powhatan, les Pamlico, les Nanticoke, les Montauk, les Menominee, les Shawnee (ou Shawano), les Fox, les Potawatomi (ou Potawatami), les Sauk (ou Sac, ou Sack, ou Asakiwaki), les Ottawa, les Kickapoo, les Arapaho, les Pieds-Noirs (Blackfoot), et les Cheyennes.

Pendant près de deux siècles, les Algonquiens ont été l’obstacle majeur à l’avancée de l’homme blanc, qui a signé des centaines de traités de paix avec eux. Cornstalk, Tecumseh et Pontiac étaient des chefs algonquiens.

Le fait d'utiliser les noms de tribus pour identifier des groupes particuliers de peuples algonquiens et leurs langages est souvent trompeur. Même de nos jours, les mariages entre membres de groupes différents et les alliances étroites entre communautés sont communes parmi ces populations. Leur langues sont également similaires. À travers le Canada, les locuteurs Cree pourront se comprendre sans trop de difficulté, et la langue Ojibwé est assez proche des langues Cree de l'ouest pour demeurer partiellement compréhensible. Ces divisions ont souvent été imposées par les efforts européens pour contrôler les peuples indigènes, et leur donner une identité politique à l'européenne, mieux adaptée aux objectifs des colonisateurs. Mais dans ces communautés, les identités sont souvent beaucoup plus fongibles.

Sommaire

[modifier] Notes et références


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[modifier] Articles connexes

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