Petit-Montrouge

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Le carrefour Alésia et l'église Saint-Pierre de Montrouge, centre du quartier du Petit-Montrouge
Le carrefour Alésia et l'église Saint-Pierre de Montrouge, centre du quartier du Petit-Montrouge

Le quartier du Petit-Montrouge est un quartier parisien du 14e arrondissement, au sud de la capitale. C'est le 55e quartier de Paris. Il doit son nom à la commune limitrophe de Montrouge, dont il faisait partie avant 1860 (voir ci-dessous). Il est plus connu comme étant le quartier Alésia, du nom de la rue d'Alésia qui le traverse et de la principale station de métro Alésia qui le dessert, bien que cette dénomination ne recouvre pas totalement le quartier du Petit-Montrouge et soit aussi plus large que lui.

Sommaire

[modifier] Situation

Le quartier du Petit-Montrouge est délimité par la rue Daguerre et le boulevard Saint-Jacques au Nord, par la rue de la Tombe-Issoire à l'Est, le boulevard Romain Rolland au sud, l'avenue de la Porte de Châtillon et les rues des Plantes et Gassendi à l'Ouest.

Il est bordé au Nord par le quartier de Montparnasse, à l'Est par celui du Parc de Montsouris, au Sud par la commune de Montrouge, et à l'Ouest par le quartier de Plaisance.

[modifier] Histoire

Le quartier du Petit-Montrouge a été créé en même temps que le 14ème arrondissement en 1860, par l'annexion par Paris d'une partie de la commune de Montrouge. Celle-ci était à l'origine divisée en deux secteurs distinct, le Grand-Montrouge — qui correspond à l'actuelle commune de Montrouge — et le Petit-Montrouge, lotissement de terrains appartenant à l'Église initié vers 1840 dont le centre était l'actuelle Place Michel Audiard. On peut voir sur cette place un bâtiment de style directoire qui était l'ancienne mairie annexe de Montrouge (44, rue du Coüedic).

[modifier] Géographie

D'un point de vue topographique, le Petit-Montrouge est situé sur le plateau couronnant les coteaux de la rive gauche de la Bièvre. Il est globalement plan. La place Hélène et Victor Basch, plus connue sous le nom de carrefour Alésia, constitue à la fois le centre du quartier et de l'arrondissement. C'est le point de convergence des anciennes routes de Chartres et d'Orléans, à partir duquel les flux de circulation sont redistribués à l'ensemble de la rive gauche de la capitale par la rue d'Alésia et les avenues du Maine et du Général Leclerc, cette dernière constituant la colonne vertébrale du quartier. Un réseau de rues plus ou moins perpendiculaires les unes aux autres dessert l'ensemble du quartier à partir de ces axes et témoigne d'une urbanisation tardive.

[modifier] Urbanisme

La villa Hallé, impasse pavillonaire typique du quartier
La villa Hallé, impasse pavillonaire typique du quartier
Une maison faubourienne pré-haussmannienne
Une maison faubourienne pré-haussmannienne
Le « melting-pot » architectural, rue Bezout
Le « melting-pot » architectural, rue Bezout

L'urbanisation tardive du quartier (après 1840) et la disponibilité de terrain ont conduit à une grande diversité architecturale. L'habitat collectif est composé d'immeuble de tous styles. Les immeubles haussmanniens ne sont pas légion, le quartier n'ayant pas fait l'objet d'aménagement particulier sous le Second Empire. On les trouve surtout du coté de la mairie et de la rue d'Alésia, les rues entièrement haussmanniennes, comme la rue du Lunain, étant assez rares. Les façades en plâtres, sont plus nombreuses, et témoignent du passé populaire du quartier. Les immeubles des années 30 sont plus présents dans le sud, notamment dans l'ancienne zone des fortifications. Enfin l'architecture d'après-guerre, est aussi bien représentée -pour le meilleur et pour le pire. Une des caractéristiques du quartier est l'importance de l'habitat individuel. Beaucoup terrains n'ont été bâtis qu'en façade, laissant la place pour des maisons de ville ou des ateliers d'artistes, souvent agrémentés de jardins privatifs, invisibles de la rue. On trouve également ce type de construction dans des impasses (les « villas »), avec parfois de véritables trésors architecturaux. Certaines rues, comme la rue Bezout, forment un authentique musée architectural en proposant au visiteur un assemblage hétéroclite en styles, tailles, époques de construction et volumes. Il faut noter également l'existence de nombreux immeubles faubouriens, antérieurs à l'annexion de 1860, à un ou deux étages, rares dans le paysage parisien, et concentrés dans ce quartier. L'immobilier de bureaux est quasiment absent de ce quartier résidentiel et commerçant, à l'exception notable de l'extrême sud du quartier, limitrophe de la commune de Montrouge.

[modifier] Composition sociale

Resté jusqu'aux années 60 un quartier populaire, composé essentiellement d'ouvriers, d'employés, de commerçants et de membres de la classe moyenne, le quartier a connu depuis une élévation de son niveau de vie, à l'image de Paris dans son ensemble. Il est aujourd'hui particulièrement recherché du fait de l'absence de grands ensembles HLM, des nombreux commerçants, des espaces verts, et de son architecture atypique.

[modifier] Curiosités et points d'intérêts

Il n'y a pas de monuments célèbres dans le quartier du Petit-Montrouge. L'attraction touristique majeure est en fait sous le quartier, puisque le parcours des catacombes est compris entre la place Denfert-Rochereau et la rue Rémy Dumoncel. Le quartier est aussi connu pour les stocks de la rue d'Alésia, magasins de mode aux tarifs plus ou moins attractifs, concentrés en grand nombre entre le carrefour Alésia et la rue des Plantes. Le carrefour Alésia, point de passage obligé entre la banlieue sud et le centre de Paris, est également bien connu des automobilistes pour ses embouteillages.

Le secteur Est du quartier a fait l'objet récemment d'un aménagement pilote, dénommé "quartier vert", consistant principalement à réduire la circulation automobile, à favoriser les modes de déplacements non-polluants et à mettre en valeur le patrimoine végétal. Cette expérience, étendue par la suite à d'autres quartiers de la capitale est diversement accueillie en fonction des usagers (résidents, automobilistes ou commerçants, par exemple). De l'avis général, ce quartier vert est un échec. En effet, des milliers de places de stationnement ont été supprimées ; un plan de circulation « en marguerites » isole certaines bulles du quartier alors que d'autres zones, notamment en bordure du quartier vert, subissent de plein fouet pollution et embouteillages.

[modifier] Dessertes

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