Paul Hauet

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Paul Hauet, né le 22 juin 1866 et mort en déportation en 1944, est un militaire et un résistant français.

Ancien élève de École polytechnique, il entame une carrière militaire et commande un régiment d'artillerie pendant la Première Guerre mondiale[1]. Il sert dans l'armée coloniale avant de prendre sa retraite puis crée une association d'aide aux soldats coloniaux, l’UNCC (union nationale des Combattants coloniaux).

Aux débuts de l'occupation allemande, il se sert de son association pour abriter une filière d'évasion destinée aux prisonniers de guerre[2]. Son activité s'élargit ensuite à la collecte d'informations sur l'armée allemande, sur les mouvements des troupes et sur les camps de prisonniers. Il accueille au sein de son équipe Germaine Tillion[3].

Hauet entre alors en contact avec le « Groupe du musée de l'Homme » créé par Boris Vildé, Anatole Lewitsky et Yvonne Oddon. Il s'occupe notamment d'organiser des évasions vers l’Angleterre, de transmettre des renseignements militaires à Londres et de diffuser des tracts appelant à poursuivre le combat.

Après l'arrestation des principaux animateurs du réseau du musée de l'Homme, début 1941, son organisation fait partie des groupes qui reprennent les activités du réseau jusqu'à juillet 1941, date à laquelle Hauet est arrêté. Germaine Tillon assure alors le relais jusqu'à son arrestation en août 1942 et donne à son réseau le nom de Réseau Hauet-Vildé.

Déporté, Paul Hauet meurt en déportation en 1944.

[modifier] Notes et références

  1. Jean Joseph Rouquerol, Les crapouillots, 1914-1918, Payot, 1935
  2. Belkacem Recham, Les Musulmans algériens dans l’armée française, 1919-1945, l’Harmattan, 1996, p. 207 à 227
  3. Biographie de Germaine Tillion