Paul Creyssel

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Paul Creyssel
Parlementaire français
Naissance 15 juin 1895
Décès 14 février 1975
Mandat Député 1932-1940
Début du mandat
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Loire
Groupe parlementaire PRRRS (1932-1936)
ARGRI (1936-1940)
Troisième République

Paul Creyssel est un avocat et un homme politique français né le 15 juin 1895 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et décédé le 14 février 1975 à Bron (Rhône).

[modifier] Député radical

Il effectue ses études de droit à Lyon, interrompues par la Première Guerre mondiale au cours de laquelle il est blessé et décoré. Il devient ensuite avocat et s'inscrit au barreau de Lyon. Il se spécialise sur les questions de politique économique et devient l'un des orateurs du Parti radical sur ces problèmes. Élu député de la Loire en 1932, il s'oppose à la constitution du Front populaire et quitte le parti radical.

[modifier] Le virage à droite

C'est donc sous les couleurs de l'Alliance démocratique qu'il est réélu en 1936. Il rejoint le groupe de l'Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants mais se rapproche ensuite du Parti social français, auquel il adhère finalement.

Alors membre du bureau politique du PSF, le futur député Pierre de Léotard écrit de lui : Paul Creyssel venait des radicaux. C'était un orateur disert qui avait le secret de belles formules. Il n'a jamais réussi à se faire entendre à la Chambre et il a plus ou moins sombré dans la collaboration sous Vichy. Je l'ai revu après la guerre. Je crois qu'il a fini par s'inscrire au barreau de Casablanca.

[modifier] Collaborateur actif

En juillet 1940, il ne prend pas part au vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Deux ans plus tard, le 30 mars 1942, Pierre Laval - dont il est proche - le nomme directeur des services de la propagande du Régime de Vichy. Un an plus tard, le 4 mars 1943, il devient secrétaire général à la Propagande. Il expliquera plus tard : « Le Président Laval m'avait fait entendre que mon rôle n'était pas tant de rendre son gouvernement populaire que de lui permettre de rester efficace. » Pour contrer l'opposition grandissante que suscite la politique de collaboration dans le pays, il suggère de s'appuyer sur les élites locales : « Maires, instituteurs et légionnaires », et radicalise nettement le discours officiel dans le sens de la collaboration avec l'Allemagne.

Il démissionne de ces fonctions le 4 janvier 1944. Il devient alors consul de France à Monaco. C'est dans ces fonctions qu'il est arrêté à la Libération. Il est condamné à quatre ans de prison et dix ans d'indignité nationale, et déclaré inéligible. Il se retire au Maroc, s'inscrivant au barreau de Casablanca.