Discuter:Paul Nothomb

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

	L'article que vous venez de consulter fait partie du projet Belgique qui a pour but l'amélioration de l'ensemble des articles concernant la Belgique. Si vous souhaitez contribuer, vous pouvez consulter la page du projet.
Ébauche	Cet article a été classé comme d'Avancement ébauche selon le Tableau d'avancement du projet. (Modifier)
À évaluer	Cet article a été classé comme d'Importance ? selon le Tableau d'importance du projet. (Contester?)

J'apprends avec émotion la disparition dePaul. Il estvrai que depuis la mortde Margot... Je me souviens de nos dernières rencontres, de nos discussions, chez lui en Charentes, en Pays Basque, à Paris, ou encore ici, chez moi, où répondant à mon invitation il était venu rencontrer quelques centaines de lycéens pour compléter, par un témoignage vivant, notre travail sur ....

[modifier] Article du monde

Je déplace l'article du monde qui avait été copié sur l'article wikipédia. Nous pouvons nous en servir pour y trouver des informations mais pas le copier brutalement. NicoRay 31 mars 2006 à 19:11 (CEST)

L'écrivain Paul Nothomb est mort lundi 27 février au Kremlin-Bicêtre. Il était âgé de 92 ans.

Né le 7 décembre 1913 dans une famille de la bourgeoisie catholique de Bruxelles, Paul Nothomb adhère, l'année même où il entre à l'Ecole militaire, au Parti communiste. Il a 18 ans - "J'avais choisi le marxisme via Nietzsche et la rupture avec mon milieu". A 23 ans, il est commissaire politique dans l'escadrille commandée par André Malraux qui en fera son personnage d'Attignies de L'Espoir. Dans La Rançon, l'un de ses romans qui portent témoignage sur son activité pendant la Guerre d'Espagne, Paul Nothomb rendra hommage à son ami Malraux en le peignant sous les traits de Réaux.

Cliquez ici ! De ces résistants qu'on dit "de la première heure", Paul Nothomb est entre les mains de la Gestapo en 1943 ; il ne résiste pas à la torture, donne des noms à ses bourreaux. Dans son roman Le Délire logique, il évoque ce drame qui, à la Libération, lui vaut d'être condamné à huit ans de prison.

Réhabilité en 1948, il s'installe en France et commence une carrière d'écrivain en publiant sous le pseudonyme de Julien Segnaire des romans qu'admirent des critiques aussi différents que Roger Nimier et Roger Stéphane.

Dans le même temps, il découvre le Journal de Kierkegaard qui le mène à la lecture de la Bible. Pendant sept ans, il prépare en Sorbonne un doctorat d'hébreu. Cette approche fait de lui un exégète plus précisément attaché à la Genèse. Les Récits bibliques de la Création, Les Tuniques aveugles, Eve dans le Jardin, la gloire de la femme, autant d'ouvrages qui mettent à mal les traditionnelles lectures de la Bible.

Celle qu'il propose s'appuie non sur une conception religieuse du Livre, mais sur une approche du texte à partir d'une analyse linguistique. Cette nouvelle lecture, qu'on a pu dire être une mise en question d'une vingtaine de siècles d'exégèses, si elle est pour certains une "entreprise de purification de nos mentalités et de notre culture" n'est guère acceptée par d'autres. Jusqu'au bout, Nothomb aura soutenu ses thèses dont l'essentiel, disait-il, tient au "rôle de la femme".

Pour lui, ce rôle est "central" dans l'origine du monde et son évolution ; Eve n'a pas été chassée du Paradis, elle a seulement, et par amour, suivi Adam, l'homme que Dieu a rejeté. Paul Nothomb ne cachait pas vouloir mettre à mal "le principal fondement de la misogynie qui imprègne les religions du Livre, et les sociétés qui le reconnaissent comme un texte fondateur".

Sans négliger le caractère eschatologique de son travail d'exégète - "nous ne sommes pas faits pour la mort, mais pour l'immortalité de l'Adam qui nous sera rendue" - il l'a aussi voulu comme un hymne à la liberté. Pierre-Robert Leclercq Article paru dans l'édition du 03.03.06 du journal quotiiden "Le Monde"