Paolo Toscanelli

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Paolo dal Pozzo Toscanelli ou Paolo Toscanelli (Florence 1397 – Florence, 15 mai 1482) surnommé Paul le physicien, était un astronome, un cartographe et un médecin florentin du XVe siècle.

Sommaire

[modifier] Biographie

Avec son ami Nicolas de Cues, Paolo Toscanelli suit les cours du mathématicien Prosdocimo del Beldomandi à l'université de Padoue.

Retourné à Florence, il y exerce la médecine puis devient ensuite conservateur de la bibliothèque de l'érudit Niccolò Niccoli (conseiller[1] de Cosme l'Ancien de Médicis[2]).

Il aide Filippo Brunelleschi pour les calculs de la construction de la coupole de Santa Maria del Fiore.

Il établit, en 1468, le premier gnomon moderne en faisant pratiquer une ouverture circulaire sur le dôme de la cathédrale de Florence, qui, donnant une image grande et nette du Soleil sur la ligne méridienne tracée par une bande de marbre du pavé, lui sert à déterminer les points solsticiaux, les variations de l'écliptique, et pour corriger les Tables alphonsines.

[modifier] Les cartes de Toscanelli

S'il a établi une carte de la route des Indes par l'océan Atlantique, qu'il a transmise au roi du Portugal, rien ne prouve qu'il a eu ainsi une influence sur la décision de Christophe Colomb de tenter le voyage.

Carte de Toscanelli (1468)
Carte de Toscanelli (1468)

La carte qu'il élabore en 1468 indique un continent asiatique bien plus proche de l'Europe que dans la réalité. Cette carte que Christophe Colomb a pu tenir entre ses mains, l'a peut-être influencé pour organiser sa traversée de l'océan Atlantique.

Sur cette carte on remarque l'indication d'une île nommée Antilia au centre de l'océan. Plus au sud apparaît une autre île dont le nom semble être I. Brandani, nom donné en rapport avec le voyage de Saint Brandan.

[modifier] Bibliographie

«  Un soir, Messire Paolo del Pozzo Toscanelli, ayant laissé ses recherches, dînait dans un jardin avec des amis et invita Filippo ; après avoir entendu ses raisonnements mathématiques, ce dernier se lia intimement avec lui afin d'apprendre la géométrie sous sa direction. Bien que peu instruit, Filippo, se basant concrètement sur l'expérience pratique, raisonnait si bien que souvent il le confondait. »
    — Giorgio Vasari, Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, Berger-Levrault, T. 3, p. 196

[modifier] Notes et références

  1. La bibliothèque publique de la Renaissance à Florence : une des plus prestigieuses bibliothèques du temps, bibliothèque tout à la fois humaniste et théologique qu'avait constituée l'érudit Niccolò Niccoli.
  2. Celui ci , pour sauver l’extraordinaire collection de Niccolò Niccoli, fameux bibliophile et exécuter sa volonté testamentaire de destiner ses codes à l’usage public, avait fait construire par Michelozzo une nouvelle bibliothèque dans le couvent San Marco tout en continuant à l’enrichir et à la compléter.