Palatinat-Deux-Ponts

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Le Palatinat-Deux-Ponts (en allemand : Pfalz-Zweibrücken) est un ancien État du Saint-Empire romain germanique, dont la capitale était Deux-Ponts.

Cette principauté, dont les limites ont souvent varié, se composait de la ville de Deux-Ponts et de celles d'Annweiler et de Berg-Zabern avec leurs environs ; plus tard elle s'accrut du comté de Sponheim et de la plus grande partie de celui de Veldenz.

[modifier] Histoire

Le comté de Deux-Ponts fut créé en 1182, par démembrement du comté de Sarrebruck, vassal de l'évêque de Metz. En 1390, à la mort d'Eberhard, dernier comte de Deux-Ponts de la branche de Sarrebruck, le comté passa d'abord par moitié, à Robert II, comte palatin du Rhin de la maison de Wittelsbach, et à Philippe V, comte de Hanau ; mais bientôt tout le comté fut réuni par Louis le Noir, comte palatin, second fils d'Étienne, électeur palatin du Rhin.

Louis le Noir prit le premier le titre de duc. Il mourut en 1489, et sSes descendants donnèrent naissance à plusieurs branches, dont les plus importantes sont celles de Deux-Ponts, de Neubourg et de Birkenfeld.

La branche de Deux-Ponts s'éteignit au XVIe siècle, après avoir donné quatre électeurs palatins.

La branche de Neubourg donna quatre souverains à la Suède : Charles X, Charles XI, Charles XII et Ulrique-Éléonore.

Charles XII de Suède étant mort sans descendance mâle en 1718, la principauté de Deux-Ponts passa à la branche de Birkenfeld (1731), à laquelle appartient Charles Théodore, comte palatin de Deux-Ponts puis, également, électeur palatin (1742), puis électeur de Bavière (1777). Il mourut sans descendance légitime en 1799.

Les troupes révolutionnaires françaises s'emparèrent en 1792 du comté. Le traité de Lunéville en fit une partie du département du Mont-Tonnerre (chef-lieu : Mayence).

Le traité de Vienne en 1814 ne ressuscita pas le comté dont la plus grande partie fut restituée à son dernier duc, le roi Maximilien Ier de Bavière, le reste étant partagé entre les ducs de Saxe-Cobourg, de Hesse-Hombourg et d'Oldenbourg.

Maximilien Ier adjoignit à cette portion qui lui revint d'autres possessions bavaroises située sur la rive gauche du Rhin pour former le Palatinat rhénan en 1816.