Paix de Constance

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[modifier] Contexte

L’indépendance des communes ne s’est pas faite sans peine. En 1154, l’empereur Frédéric Ier, dit Barberousse tente de restaurer l’autorité impériale en Italie du Nord. En 1158, il assiège Milan qui fini par capituler. Cette ville continuera cependant à tenir tête à l’empereur alors que celui-ci à réussi à reprendre le contrôle des communes italiennes en nommant lui-même les consuls. En 1162, à l’instar des petites villes qui ont refusé l’autorité impériale, Milan sera assiégée de nouveau puis détruite par une coalition de villes fidèles à la couronne impériale.

En 1167 la situation se retourne : l’armée germanique est décimée par les épidémies et la quasi-totalité des villes du Nord s’allient au sein de la Ligue lombarde afin de faire front commun contre l’empereur. La ligue lombarde est une alliance d’assistance militaire entre les différentes communes du Nord de l’Italie. La victoire décisive des communes sur Frédéric 1er ne survient qu’en 1176 à Legnano, forçant l’empereur à signer la paix de Venise en juillet 1177.

Signée en 1183, la paix de Constance établit les arrangements entre l’empereur et les communes. Avec ce traité, les communes obtiennent le pouvoir régalien (regalia), c’est-à-dire toutes les juridictions, taxes, corvées et impôts. Le retour aux élections libre des consuls est concédé et les communes obtiennent le droit de s’allier entre elles. L’empereur ne conserve qu’une autorité symbolique car une intervention de sa part dans les affaires communales signifierait une négociation assurée. Ce traité marque le début de l'essor des communes italiennes.

[modifier] Sources

  • François Menant. L’Italie des communes. Paris, Belin, 2005, p. 21.
  • Gaulin, Jean-Louis et al. Villes d’Italie/Textes et documents des XIIe, XIIIe, XIVe siècles, Presses Universitaires de Lyon, Lyon, 200 5, 329 p.