Pacage

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Le mot pacage, du bas-latin, pascuaticus venant de pascuum (pâturage) et du verbe pascere (paître), désigne originellement en français les herbages sauvages ou adéquatement préparés où le paysan va nourrir et engraisser les bestiaux et éventuellement la volaille.

Sommaire

[modifier] Présentation

Au Moyen Âge et jusqu'au XVIIe, les lieux de pacage incluaient les friches, garrigues, landes et prés communaux ou d'autres lieux, forestiers faisant l'objet d'un Droit de pacage associé à la vaine pâture dans un droit, une coutume ou des tolérances plus ou moins formalisé selon les régions et les époques. La notion de pacage était alors souvent associé à l'idée de milieux sauvages librement exploités. Ainsi Émile Littré, dans son Dictionnaire de la langue française (1872/1877) cite-t-il O. De Serres : « Les herbages sauvages sont les pascages et pastis que sans artifice la nature fait d'elle mesme, non sujets à culture, et lesquels communement sont revestus d'arbres sauvages »

[modifier] Aspects agro-écologiques

Les animaux domestiques ont ainsi longtemps entretenu des clairières et des corridors ouverts, remplacant certaines fonctions écologiques majeures des grands herbivores disparus de la préhistoire (retournement et fouille du sol, entretien de milieux ouverts, enrichissement du milieu par les excréments, diversification des espèces, dispersion de graines, spores et autres propagules par les déplacements locaux ou transhumances.

[modifier] Aspects juridiques

Le pacage sur les champs moissonnés ou récoltés pouvaient donner lieu à un impôt ségnieurilé, la blairie. Le libre pacage a reculé avec le développement de l'enclôture (renclôture) et de la propriété privée en Occident, et la Loi du partage du 5 juin 1793 mais il se pratique encore sous d'autres nom et modalités en Afrique et dans de nombreuses sociétés traditionnelles.

[modifier] Voir aussi

L'expression « pacage » a été récemment étendue à l'élevage piscicole, avec par exemple le pacage lacustre.