Pénestes

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Les Pénestes (en grec ancien οἱ Πενέστης / hoi Penéstês) sont une population de dépendants thessaliens dont le statut est comparable à celui des Hilotes de Sparte.

Sommaire

[modifier] Statut

La tradition en fait les descendants d'Achéens soumis par de nouveaux arrivants originaires de Thesprotie. Archémachos (préservé dans Athénée, VI, 264 ab), un auteur du IIIe siècle av. J.-C., estime pour sa part qu'il s'agit de Béotiens :

« [Ils] se livrèrent aux Thessaliens pour servir comme esclaves par une convention stipulant que ceux-ci ne les emmèneraient pas hors du territoire [thessalien] et qu'ils ne les tueraient pas, et qu'eux-mêmes cultiveraient le territoire à leur profit en leur versant des contributions[1]. »

Les terres thessaliennes sont riches et étendues : les lots de terre sont donc de bonne dimension. Le versement de la contribution laisse supposer que les Pénestes disposent librement du reste et qu'ils peuvent posséder des biens. Ainsi, Archémachos note que beaucoup sont plus riches que bien des Thessaliens. Certains Pénestes, nommés latreis, occupent des fonctions de domestiques. Ils reçoivent en échange un salaire.

Denys d'Halicarnasse expose (II, 9) qu'ils sont battus quand ils regimbent à obéir et que de manière générale, ils sont traités comme des esclaves achetés. Ils semblent avoir été bien moins nombreux que les Thessaliens libres.

[modifier] Notes

  1. Cité par Garlan, p. 106-107.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Jean Ducat, Les Pénestes de Thessalie, Belles Lettres, coll. « Centre de recherces d'histoire ancienne », 1994 (ISBN 2251605126).
  • Yvon Garlan, Les Esclaves en Grèce ancienne, La Découverte, coll. « Textes à l'appui », 1989 (ISBN 2-7071-2475-3), p. 106-107.
  • Edmond Lévy, La Grèce au Ve siècle de Clisthène à Socrate, Nouvelle histoire de l'Antiquité, vol. 2, Seuil, coll. « Points Histoire », Paris, 1995 (ISBN 2-02-013128-5), p. 190-192.