Pélagie d'Antioche

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Deux saintes sont désignées comme Pélagie d'Antioche :

[modifier] Pélagie la Vierge d'Antioche. (Fête le 9 juin)

Martyre à Antioche, actuellement Antyaka, en Syrie. En 304, à 15 ans, selon la légende, se jeta du haut de sa maison alors qu'on venait l'arrêter comme chrétienne ou pour échapper à un magistrat libidineux.

[modifier] Pélagie la Pénitente d'Antioche (Fête le 8 octobre)

Pélagie vivait à Antioche en Syrie.

Née à Antioche vers 430, appelée Marguerite, s'engagea dans une troupe de comédiennes à Antioche, morte près de Jérusalem vers 457. Convertie par un sermon de Nonnus, évêque d'Edesse, ville de Mésopotamie septentrionale, en 453. Elle se retira sur le mont des Oliviers où elle vécut en pénitente jusqu'en 457.

Dotée d'une beauté extraordinaire, fière et vaine dans sa manière d'être, elle salissait son esprit et son corps dans l'impudicité. Si elle passait en ville, c'était avec une ostentation telle qu'on ne voyait sur elle que soieries, or, argent, pierres précieuses ; partout où elle allait, l'air embaumait de toutes sortes de senteurs. Elle était précédée de parfums capiteux et suivie d'une foule immense de jeunes filles et de jeunes garçons revêtus, également, d'habits somptueux et tout à sa dévotion.

Elle était donc aussi belle et frivole. Entrée par hasard dans une église, pour s'en moquer, elle entendit le prêtre Nonnus décrire la grande pécheresse Babylone ; elle se reconnut dans cette description et en fut bouleversée. Aussitôt elle demanda le baptême. Lors, ayant reçu, par la Parole de Dieu, le saint appel, elle partit vivre en solitaire dans un ermitage, dans le désert du Sinaï. Là, afin de pouvoir accomplir sa mission, elle se fit passer pour un dénommé Pélage. Elle accueillait les visiteurs et leur parlait de Dieu afin de les convertir. Elle obtint ainsi de multiples conversions de jeunes bédouins et de voyageurs. Espérant racheter sa vie passée, elle avait donc pris l'habit d'ermite, et habitait une petite cellule dans laquelle elle servit Dieu en pratiquant une rigoureuse abstinence. Elle jouissait d'une réputation extraordinaire, et on l'appelait frère Pélage. Un jour, le 8e jour d'octobre, un diacre vint frapper à sa porte. Mais comme personne ne lui répondait, il passa par la fenêtre et vit que Pélage était mort. Il courut annoncer cela à son évêque, Nonnus qui vint, en plein désert, avec le clergé et les moines pour rendre les derniers devoirs à un si saint homme. Le voyage avait pris des semaines, mais quand on eut sorti le cadavre de la cellule, un corps si décharné mais si merveilleusement conservé, on s'aperçut que c'était une femme ! Tous furent remplis d'admiration, et rendirent grâces à Dieu ; ensuite ils ensevelirent le saint corps avec tous les honneurs. (Tiré de : La vie des Premiers Saints, Anonyme).