Péage urbain

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Le péage urbain est un système destiné à limiter la pollution et la congestion automobile de grandes agglomérations en rendant payant l'accès automobile à au centre de cette agglomération et en incitant les habitants de banlieue qui s'y rendent pour leur travail à garer leurs véhicules dans des parkings relais à la périphérie du centre et à emprunter les transports en commun.

En règle générale, les recettes provenant de ce péage sont d'ailleurs affectées au financement du réseau de transports en commun de l'agglomération, permettant ainsi de développer une offre alternative de déplacement.

La réduction du trafic générée par le péage urbain permet normalement également une accélération de la vitesse moyenne de la circulation automobile de la zone concernée, qui, antérieurement à cette mesure, est généralement très faible en raison de la saturation complète de la voirie réalisée par l'exces de trafic.

Le péage urbain est généralement réalisé par un système de caméras de vidéosurveillance qui analyse les plaques minéralogiques des voitures qui entrent en ville et les compare avec la base de données des personnes ayant réglé le droit de péage, par exemple grâce à leurs téléphones mobiles.

Sommaire

[modifier] La mise en place dans les villes

Icône de détail Article détaillé : Péage urbain de Londres.

Exemple emblématique, Londres s'est équipé d'un tel système en février 2003 pour les automobilistes qui empruntent le centre ville, soit environ 20 km2 autour de la City et de Westminster. Cette zone est élargie à partir du 19 février 2007 aux quartiers de Knightsbridge, Kensington et Chelsea, la faisant doubler en superficie. L'agacement, notamment des commerçants, alimente les conversations. Les résidents ont le droit à une réduction de 90%. Pour l'année 2005-2006, cette taxe a apporté 270 millions de francs aux finances de la ville. L'infastructure peut ensuite servir à ajouter une autre taxe pour les véhicules politiquement incorrect comme les gros 4x4.

Édimbourg a organisé un référendum local à ce sujet dont le résultat s'est traduit par le rejet de ce système par la population concernée.

La Norvège apparaît en pointe dans ce domaine : trois de ses plus grandes villes (Oslo, Bergen et Trondheim) utilisent ce système.

De son côté, Stockholm, la capitale suédoise, a testé le péage urbain pendant une période de six mois, qui s'est achevée le 31 juillet 2006. Durant cette période seuls les bus, taxis, véhicules à propulsion hybride et véhicules électriques ainsi que les véhicules immatriculés à l'étranger pouvaient entrer dans le centre ville sans avoir à s'acquitter de la taxe. Malgré les mécontentements des automobilistes, un référendum organisé en septembre 2006 a fait ressortir que 53% des interrogés se disaient favorables à l'application de ce système[1], qui a été réinstauré le 1er août 2007. Les premiers comptages ont permis de constater une baisse du trafic de 18 % par rapport à la période de référence de l'automne 2005, sans pourtant bénéficier aux transports collectifs, dont la fréquentation n'a cru que de 1 %, au lieu de 6 % pendant l'essai de 2006[2].

Milan, dont le nombre de places de parking à l'extérieur du centre historique est largement insuffisant a également mis en place un tel péage le 2 janvier 2007 pour le préserver. Le péage est structuré autour du respect des normes antipollition européennes EURO : Les véhicules Euro 3 et Euro 4 pour l'essence (correspondant aux véhicules mis en service après 2000 et après 2005), sont exonérées de péage, ainsi que les deux-roues, les transports en commun, ainsi que les véhicules de services publics, de transports de personnes handicapées, les véhicules électriques ou fonctionnant au GPL.
Les autres véhicules, c'est-à dire les véhicules immatriculés avant 2000 et les poids lourds paient un tarif journalier qui varie, en 2008, de 2 à 10 euros ou un abonnement annuel de 50 à 250 euros en 2008[3].

[modifier] L'impact du péage urbain

[modifier] Notes

  1. Stockholm adopterait un péage urbain pour diminuer la circulation (article sur Notre-Planète.info)
  2. Source : Ville et transports magazine du 16 janvier 2008
  3. Source : Salvatore Aloïse, À Milan, un péage urbain pour combattre la pollution, article publié dans le quotidien Le Monde du 3 janvier 2008

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

Bibliographie

Sites internet