Ozymandias (poème)

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OZYMANDIAS


In Egypt's sandy silence, all alone,
Stands a gigantic Leg, which far off throws
The only shadow that the Desert knows: –
"I am great OZYMANDIAS," saith the stone,
"The King of Kings; this mighty City shows
"The wonders of my hand." – The City's gone, –
Nought but the Leg remaining to disclose
The site of this forgotten Babylon.

We wonder, – and some Hunter may express
Wonder like ours, when thro' the wilderness
Where London stood, holding the Wolf in chace,
He meets some fragments huge, and stops to guess
What powerful but unrecorded race
Once dwelt in that annihilated place.
--Horace Smith.
 

Percy Bysshe Shelley a apparemment écrit le même sonnet en concurrence avec son ami Horace Smith, car Smith a publié le sien un mois après Shelley, dans la même librairie, avec le même sujet, la même histoire, et la même morale. Il a été à l'origine publié sous le même titre que le sonnet de Shelley (Ozymandias).

Contrairement à la subtilité de Shelley, le poème de Shelley s'abstient d'énoncer une morale spécifique, et présente à la place un tableau vif, laissant aux lecteurs la possibilité de tirer leurs propres conclusions. L'affectif négatif contre la tyrannie est si fort, cependant, que peu de lecteurs sont susceptibles de conclure qu'Ozymandias a subi les affres du temps et des éléments.

L'image de Londres détruite n'aura pas plus ou moins d'effet sur un non-Londonien que la statue d'Ozymandias. En outre, en ne gaspillant pas ses mots pour transmettre une "morale" comme le fait Smith, Shelley peut comprimer une vision complète en quelques vers, et incorpore dans son poème des idées entièrement absentes de la poésie de Smith.