Ozias Leduc

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Ozias Leduc (Mont-Saint-Hilaire, 8 octobre 1864Saint-Hyacinthe, 16 juin 1955) est l'un des peintres les plus importants du Québec. Il fut le maître d'artiste tel Paul-Émile Borduas et Gabriel Messier.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il naquit à Saint-Hilaire de Rouville (devenu Mont-Saint-Hilaire). Leduc peignit beaucoup de portraits, de natures mortes et de paysages, et accomplit quelques travaux sur des édifices religieux. Vers 1880, il travaillait avec Luigi Cappello, un peintre italien, sur des décorations d'église. Vers 1881, il fut employé par Carli, un fabriquant de statues à Montréal. Vers 1883, il travaillait avec Adolphe Rho, pour décorer une autre église, cette fois à Yamachiche au Québec.

Après cela, il commença à travailler sur ses propres décorations d'église. Après avoir travaillé à la décoration de l'intérieur de l'église St-Paul-l'Ermite (1892), il obtient son premier contrat important pour la cathédrale de Joliette, pour laquelle il peint un groupe de 23 tableaux religieux. Pendant sa carrière, il décore plus de 30 églises et chapelles au Québec, en Nouvelle-Écosse et dans l'Est des États-Unis. Parmi ses oeuvres les plus importantes, on trouve l'église de St-Hilaire (1894-1899), la cathédrale de St-Ninian d'Antigonish (1902-1903), les églises de St-Romuald à Farnham (1905), de St-Enfant-Jésus du Mile-End à Montréal (1916-1919), la chapelle de l'évêché de Sherbrooke (1922-1932), le baptistère de Notre-Dame à Montréal (1927-1928), l'église des Saints-Anges-Gardiens à Lachine (1930-1931) et celle de Notre-Dame-de-la-Présentation à Shawinigan-Sud (1943-1955), un projet qui lui a demandé treize ans pour sa réalisation[1]. Leduc était surnommé « le sage de St-Hilaire ».

Leduc fit un bref voyage à Paris et à Londres en 1897 avec Suzor-Coté, pendant lequel il fut influencé par quelques impressionnistes. Les paysages entre 1913-1921, notamment Cumulus bleu, Fin de journée, Effet gris (neige), Pommes vertes, Neige dorée et L'Heure mauve, ainsi que ses dessins de la série « Imaginations » (1936-1942), sont parmi les plus remarquables de sa carrière[2].

La légende en fait un artiste isolé, tenu à l'écart de la scène artistique et intellectuelle de l'époque. Pourtant, rien n'est plus faux puisqu'il est lié à l'intelligenstia canadienne-française conservatrice comme libérale du début du XXe siècle. Leduc compte parmi ses relations les écrivains Arsène Bessette, Guy Delahaye, Olivier Maurault, Ernest Choquette, les poètes exotistes Marcel Dugas, Léo-Paul Morin, René Chopin et Robert de Roquebrune); les architectes Louis-Napoléon Audet et Ernest Cormier; les politiciens Louis-Philippe Brodeur et Phillipe-Auguste Choquette [3].

Profondémment ancré dans son village natal, Leduc s'implique également dans la vie communautaire en étant tour à tour président de la commision scolaire puis conseiller municipal. Voyant déjà Saint-Hilaire enlaidie par une urbanisation rapide et massive, il cherche à embellir son village en faisant planter des arbres et en planifiant la construction de parcs[4]. Leduc reçut un doctorat honorifique de l'Université de Montréal en 1938. Il aura enseigné son art à Paul-Émile Borduas. Il est décédé à Saint-Hyacinthe en 1955.

[modifier] Notes et références

  1. Leduc, Ozias
  2. Leduc, Ozias
  3. http://www.shbmsh.org/documents/capsule/capspdf04.pdf
  4. Ozias Leduc, l'homme public

[modifier] Liens externes

[modifier] Images et galeries

[modifier] Informations

[modifier] Critiques et interprétations


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