Ouverture (politique)

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Dans le monde politique, l'ouverture est le processus volontaire et maîtrisé par lequel un groupe organisé en mouvement, parti ou gouvernement permet à des acteurs minoritaires ou présentant des sensibilités qui lui sont opposées sur le spectre politique d'exprimer leur opinion et de faire avancer leurs idées en son sein et avec son soutien. En certaines circonstances, il peut s'agir d'une tactique visant à diviser l'adversaire ou à récupérer son offre programmatique. En outre, la méthode peut susciter des résistances au sein du groupe originel sommé de s'élargir.

En France, elle fut appliquée pour la première fois sous la Cinquième République avec les gouvernements de Michel Rocard avec des ministères issus de l'UDF, parti classé à l'époque à droite de l'échiquier politique.

L'expression a été réactualisée à compter de l'Élection présidentielle française de 2007, où le candidat de l'UDF, François Bayrou souhaitait, s'il était élu, former un gouvernement alliant les forces de droite et de gauche. La notion s'est matérialisée avec l'élection de Nicolas Sarkozy au poste de Président de la République française en mai 2007 et de sa décision subséquente de confier certains ministères-clés à des personnalités politiques proches du Parti socialiste, duquel il n'était pas le candidat. Elle est considérée par les détracteurs de cette méthode politique comme du débauchage.

Aux États-Unis, cette pratique est courante, et à chaque alternance, le président élu nomme dans son cabinet un ou plusieurs membres issus du camp adverse, à des postes parfois clés, comme William Cohen, républicain, qui fut Secrétaire à la Défense de 1997 à 2001 du président démocrate Bill Clinton.