Outre-Furan

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Outre-Furens ou Outre-Furan est une ancienne commune française de la Loire, rattachée en 1855 à la ville de Saint-Étienne.
Englobant les marges orientales de la ville; elle était composée des hameaux suivants :

  • Villeboeuf
  • La Richelandière
  • Monthieux
  • La Monta ( chef-lieu jusqu'à la Révolution Française)
  • Le Gris-de-lin
  • Monteil
  • Le Treuil
  • La Roche
  • La Chaléassière
  • Les Mottetières
  • La Bérardière
  • La Fenderie
  • La Bâtie
  • Le Soleil ( chef-lieu après la Révolution Française ).

En 1806, elle se compose de prés, pâtures, vignes, jardins et étangs. Elle était principalement habitée par des forains.

A partir de 1827, avec l'installation de la ligne de ligne de chemin de fer du Pont-de-l'Ane à Andrézieux la zone va connaître une industrialisation massive.

Contrairement à Saint-Etienne, il ne fut pris aucune mesure de protection contre les dégats de surface provoquée par l'exploitation des couches de charbon.


Sommaire

[modifier] La grève de 1846.

Le 30 mars 1846 au matin, suite au refus d'un ingénieur d'attribuer une augmentation de 25 centimes aux mineurs effectuant les travaux les plus pénibles et les plus dangereux au puits du Gagne-Petit; le mot d'ordre de grève se diffusa au jour.

Suite à l'intervention du procureur du Roi, et malgré l'intervention du maire d'Outre-Furan, 5 mineurs furent interpellés. En milieu de matinée, le 66ème régiment d'infanterie commandé par le général Charron, chargé de conduire les 5 grévistes à la prison de Saint-Etienne fut l'objet de tir de pierres de la part des mineurs et de la population d'Outre-Furan. Sans aucune sommation la troupe tira sur la foule. Les quelques 400 à 500 coups de fusils tirés ce jour là coûtèrent la vie à 6 personnes.

Le 31 mars, la grève gagna l'ensemble de la concession, la Compagnie des Mines de la Loire en position de quasi monopole était alors unanimement mise en cause.

Le Préfet demanda l'intervention du 67ème R.I..Le 2 avril, 2 000 mineurs étaient en grève à Saint-Etienne, Terrenoire et la Ricamarie. Le 9 avril, une vingtaine de personnes furent arrêtées à Saint-Etienne. Le 16 avril, 11 personnes furent interpellées à la Ricamarie. Le mouvement s'essoufla après quelques jours.


Panoramique du clocher du Soleil vers 1865


[modifier] Sources

Pétrus Faure, Histoire du mouvement ouvrier dans la Loire, Dumas, Saint-Etienne, 1956.


[modifier] Liens internes

[modifier] Voir aussi