Puits Verpilleux

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Installé à la fin du XIXe siècle à l'Est de Saint-Étienne entre Grangeneuve et le hameau du Soleil, il ne reste plus aujourd'hui de traces d'un des puits les plus emblématiques du bassin houiller de la Loire.

Sommaire

[modifier] Verpilleux n°1

A l'origine successivement puits neuf de Méons, St.-Claude n°2, il fut finalement nommé Verpilleux en hommage au maître de forge Jean-Claude Verpilleux, administrateur de la Société des Houillères de Saint-Etienne, né à Rive-de-Gier en 1876.

Il est fonçé entre mars 1872 et avril 1877 à 386,80 m de profondeur.

Il est rapidement relié par des galeries à travers-bancs au puits Mars ( à 327,10m de profondeur en 1878 ), au puits St.-Louis ( à 377m de profondeur en 1881). Le champ d'exploitation ainsi délimité occupe la majeure partie de l'exploitation Est.

Le 3 juillet 1889, il est le théâtre du coup de poussière le plus meurtrier de l'histoire du bassin de la Loire, qui fit 207 morts ( sur 214 ouvrier au fond ).

Installation de nouvelles pompes vers 1905.

Les installations de l'ensemble du secteur nécessitent d'être modernisées mais il faudra attendre la nationalisation après-guerre pour voir une politique cohérente de concentration se mettre en place avec le fonçage du puits numéro 2.

L'extraction est arrêtée en 1952 après la mise en service du puits n°2, il est transformé en puits de service.

Le puits Verpilleux à Saint-Etienne sous son aspect initial à la fin XIXe siècle
Le puits Verpilleux à Saint-Etienne sous son aspect initial à la fin XIXe siècle

[modifier] Verpilleux n°2

Après la nationalisation de 1946, le secteur de Saint-Etienne Est est assez morcellé : les travaux anciens abandonnés héritées des multiples concessions d'un secteur fortement exloité dès le début du XIXe siècle cotoient des champs d'exploitation isolés. Les cinq puits qui assurent l'extraction ( Mars, Camille, Verpilleux, Le Treuil et St.-Louis ) sont déjà vieux et ne peuvent produire plus en l'état. Cependant, des couches de charbon de bonne qualité restent disponibles ( 15ème Grüner).

En avril 1947, les houillères nationalisées décident le fonçage d'un nouveau puits ( situé à 50 mètre au Nord Ouest de l'ancien puits Verpilleux ) destiné à concentrer l'activité de l'exploitation Est comprenant les vestiges des anciennes exploitations du Gier, Saint-Jean-Bonnefond, le Soleil, et la Chazotte. Ce sera le dernier puits creusé sur le bassin de la Loire.

En 1952, le puits Verpilleux n°2 est inauguré. Son chevalement métallique et son système de double poulie Koeppe font de lui le plus moderne du bassin. Large de 6,20 m, la colonne de puits était divisée en deux compartiments ou 4 cages de 2 étages pouvant contenir 4 berlines de 3 000 litres. Le puits n°1 devient alors un puits de service.

Le puits n°2 desservait 5 étages. La cote jour était à + 496 m au-dessus du niveau de la mer, les 5 recettes fond à + 308 par rapport au niveau de la mer ( 190 m de profondeur ), + 102 ( 380 m ), - 76 ( 570 m ), - 127 ( 620 m ) et - 309 ( soit 805 m ).

C'est à cette époque que le crassier de l'Eparre commence à s'élever dans le ciel stéphanois, alimenté en matériaux stériles par les bâtiments de triage flambants neufs de Verpilleux n°2. C'est un transporteur aérien qui assurait la montée des stérils au crassier.

A partir de 1962, sa production est ralentie et une partie de son personnel déplacé sur d'autres sites.

Avec sa mise hors service en juin 1968, c'est l'extraction de l'Ouest stéphanois qui s'éteint. Les pompes d'exhaure sont coupées en 1972 provoquant une montée d'eau sur l'ensemble du bassin. Au mois de juin de l'année suivante le puits qui est remblayé, les solides bâtiments du jour en béton dynamités avec difficulté et le chevalement est démonté le 30 novembre 1973.

A sa place on trouve aujourd'hui les entrepôts stéphanois du groupe Casino.

[modifier] Bibliographie

  • Couriot, l'album, coll. Patrimoine du bassin de la Loire n°1, Musée de la mine de Saint-Étienne (édition Ville de Saint-Étienne), 2002.
  • 100 sites en enjeux, L'héritage industriel de Saint-Étienne et de son territoire, coll. Patrimoines du bassin de la Loire n°2, Musée de la mine de Saint-Étienne (édition Ville de Saint-Étienne), 2006.
  • M. BEDOIN, Le patrimoine minier stéphanois Guide de promenade, 1985.
  • J. Berthet, P. Etiévant et J. Sagnard, Les puits des Houillères de la Loire, ed. Alan Sutton, 2007. ISBN 978-2-84910-734-8

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

L'article de l'illustration du 13 juillet 1887 sur la catatrophe http://thetunnel.free.fr/presse/articl4.html[1]