Osceola

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Osceola par un peintre anonyme
Osceola par un peintre anonyme

Osceola (180420 janvier 1838) était un chef de guerre indien Séminole en Floride. Osceola conduisait une bande de guerrier (environ une centaine) pendant la résistance que son peuple mena contre les États-Unis qui tentaient de lui prendre ses terres. Il eut une grande influence sur Micanopy, le chef des Séminoles.

Sommaire

[modifier] Son enfance

Osceola est né en 1804 à Talahassee dans l’Alabama. Sa mère, Polly Coppinger était la fille d'Ann McQueen, une métis indienne Muskogee. De nombreuses sources indiquent que le père d'Osceola était le marchand anglais, William Powell, mais d’autres parlent d’un indien Creek qui mourut après la naissance d’Osceola et William Powell n’aurait fait que marier la mère d’Osceola ensuite. L’enfant fut cependant longtemps appelé Billy Powell.

Osceola prétendait, lui, être un Muskogee de pure souche. Un test ADN, sur ce qui semblait être les cheveux d’Osceola, révèle cependant un métissage. [1]

Le grand-père d’Osceola, James Mc Queen, fut le premier blanc a faire commerce avec les indiens Creek de l’Alabama en 1714 où il resta pendant plus de 80 ans comme marchand.

En 1814, Osceola et sa mère se déplacèrent en Floride avec d’autres indiens Creek. A l’âge adulte, il reçut le nom Osceola qui est la forme anglicisée du nom Creek Vsse Yvholv, une combinaison de vsse, la boisson rituelle et Yvholv, qui signifie la lamentation ou celui qui se lamente. [2]

[modifier] La résistance et le chef de guerre

En 1832, quelques chefs Séminoles signèrent le traité de Payne Landing par lequel ils acceptaient de céder leurs terres en Floride contre des terrese à l’ouest de la rivière Mississipi. Cinq chefs importants, incluant Micanopy des Séminoles Alachua, n’ont cependant pas signé ce traité. En représaille, l’agent détaché à la question indienne Wiley Thompson, déclara que ces chefs seraient déchus de leur position. Alors que les relations avec les Séminoles restant se détérioraient, Thompson interdit qu’il leur soit vendu des armes.

Osceola, jeune guerrier que les blancs avaient commencé à remarquer, fut particulièrement outragé par cette interdiction, jugeant que cela équivalait à faire des Séminoles des esclaves. Il déclara : « L’homme blanc ne fera pas de moi un Noir. Mais je rendrai l’homme blanc rouge de sang, et le noircirai sous le soleil et la pluie, et les corbeaux mangeront sa chair ». En dépit de ce type d’affirmations, Thompson considérait Osceola comme son ami et lui fit même cadeau d’une carabine.

Plus tard, cependant, Thompson le fit emprisonner à Fort King pour une nuit. Afin d’obtenir sa libération, Osceola accepta de signer le traité et de le faire respecter par ses guerriers. Le 28 décembre 1835, Osceola et ses hommes tuèrent Wiley Thompson et six autres hommes dans une embuscade à la sortie de Fort King [3]

[modifier] Trahison, capture et mort

Le 21 octobre 1837, sur ordre du général Thomas Sidney Jesup, Osceola fut capturé lors d’un rendez-vous à Fort Payton auquel il se rendait pour de fausses négotiations. Il fut emprisonné à St Augustine en Floride. La méthode utilisée pour cette capture provoqua de fortes réactions même parmi les blancs. C’est en prison que le peintre George Catlin obtint de faire poser Osceola pour un portrait, dont l’original inspira de nombreuses autres peintures, gravures et même des représentations sur des cigares. Osceola mourut de la malaria le 20 janvier 1838, trois mois après son emprisonnement et fut enterré avec les honneurs militaires. De nombreux lieux furent par la suite nommés Osceola aux Etats-Unis. Après sa mort, le docteur Frederick Weedon s’empara de la tête d’Osceola et la fit embaumer. La tête brûla dans la destruction d’un musée à New York en 1866. Les indiens Séminoles rachetèrent de nombreux objets appartenant à Osceola lors d’enchères à Sotheby's en 1979.

[modifier] Les livres et les films

  • Freedom Land par Martin L. Marcus.
  • Osceola (1859) par Thomas Mayne Reid.
  • Naked in the Sun 1957 est un film sur la vie d’Osceola et la guerre contre les Séminoles.

[modifier] Références

  1. Osceola, the Man and the Myths
  2. Bright, William. American Indian Place Names in the United States (DOC). Retrieved on 2007-03-23.
  3. Missall, John and Mary Lou Missall. 2004. The Seminole Wars: America's Longest Indian Conflict. University Press of Florida.