Orbite de transfert géostationnaire

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Une orbite de transfert géostationnaire est une orbite intermédiaire qui permet de placer des satellites en orbite géostationnaire. Le sigle anglais correspondant est GTO.

C'est une orbite elliptique avec un périgée à l'altitude de fin de combustion du dernier étage du lanceur - soit de l'ordre de 200 km de la Terre - et un apogée à 36 000 km, soit l'altitude de l'orbite géostationnaire.

Une fois la charge utile - le satellite - arrivée à l'apogée, la propulsion est relancée pour circulariser l'orbite, ce qui demande environ 1600 mètres/seconde de delta-v. Cela est généralement assuré par un moteur-fusée à ergols solides ou liquides intégré au satellite (moteur d'apogée).

Mais la manœuvre d'apogée doit comprendre également une impulsion permettant de changer le plan orbital. Car, après combustion du lanceur et séparation du satellite, l'orbite de transfert est inclinée par rapport au plan de l'équateur, d'un angle équivalent à la latitude de la base de lancement. Or, l'orbite géostationnaire est obligatoirement dans le plan de l'équateur. Cette manœuvre va donc consommer une part plus ou moins importante des ergols situés dans le satellite. D'où le plus grand intérêt des lancements d'une base située le plus proche possible de l'équateur. C'est le grand intérêt - et le succès - du Centre spatial guyanais situé à seulement 5 degrés de latitude Nord. Un lancement depuis l'équateur lui-même est encore plus performant, d'où la plate-forme Sea Launch.

La « sur-consommation » d'ergol pour les lancements depuis les autres ports spatiaux, aux latitudes plus élevées, sera préjudiciable à la durée de vie en orbite du satellite et donc de son économie (retour sur investissement).

À noter que cette orbite est très encombrée de débris spatiaux, dont les derniers étages des lanceurs.

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