Opération Tarzan

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L'opération Tarzan est une opération de la seconde guerre mondiale (1944-1945), menée par les services de contre-espionnage américain, consistant à contrôler un peu au hasard, sur les routes de France, de Belgique et du Luxembourg, des militaires américains de tout grade afin de détecter et arrêter des espions allemands déguisés en américains. Cette opération était destinée à empêcher les opérations Maquis Blanc, et Oeuf de Pâques préparées par les nazis.


Sommaire

[modifier] Contexte

Suite à des renseignements provenant de divers réseaux de résistance, le service du contre-espionnage allié apprirent le projet de plusieurs assassinats des membres de l’état major alliés (SHAEF) en Europe et sur le sol des USA dont celui du général Eisenhower commandant en chef des forces alliées en Europe, et à la désorganisation des troupes alliées afin de lancer une offensive de grande envergure (l’offensive Von Rundstedt).
Ce projet concu par l'amiral Canaris, devait être relayé par les commandos de Skorzeny et la division Brandebourg.

[modifier] Prologue

La conspiration Brandebourg entra en action en novembre 1944. Les conspirateurs s’étaient procuré un certain nombre d’uniformes de soldats et d’officiers américains, et les papiers d’identité correspondants. Ces uniformes servirent à l’habiller quelques agents d’élite du groupe d’Otto Skorzeny, qui s’était rendu célèbre par l’audacieux enlèvement de Benito Mussolini (Opération Eiche).
Le groupe Skorzeny, mis d’ailleurs cette conspiration en action lors de la bataille des Ardennes (Opération Greif ).
Le groupe de Skorzeny et la division Brandebourg devaient, en outre se rendre à New York afin de placer des émetteurs de micro-ondes inventés par le professeur Manfred von Ardenne. Ces émetteurs devaient guider jusqu'aux USA des projectiles-fusées appelés V3. Le but que se proposaient les agents de Skorzeny et la division Brandebourg était l’assassinat du général Eisenhower commandant en chef des forces alliées en Europe, qui devait précéder le déclenchement de l’Opération Œuf de Pâques.
L’avertissement donné par le réseau de résistance français Marco-Polo a été pris au sérieux par les agents des services secrets américain, qui avaient été alertés dans toute la France.
Ce fut par hasard, que l’un des agents des services secret s’en aperçut :
Il vit dans les rues de Reims, un GI hésitant sur la façon dont on doit ouvrir un paquet de cigarettes américaines.
Pour les non-fumeurs (de l'époque et d'aujourd'hui), l’ouverture des paquets se fait en déroulant une bande de cellophane transparente qui en fait le tour… à cette époque ce système n’était pas encore utilisé en Europe.
Il paraissait extraordinaire que chez un fumeur « made in USA » un tel geste ne soit pas devenu entièrement automatique.
Les hommes du Counterintelligence (et non le FBI qui n’opère pas en France) arrêtèrent immédiatement ce faux-américain qui passa rapidement aux aveux…
Alors commença l’opération Tarzan.

[modifier] L’opération

L’opération Tarzan consista à arrêter un peu au hasard, sur les routes de France, de Belgique et du Luxembourg, des militaires américains de tout grade.
Les faux papiers fournis aux membres du groupe Skorzeny s’étant révélé parfait, les services du contre-espionnage des USA durent avoir recours, pour dépister les faux Américains, à un questionnaire qui devait démonter leur connaissance du folklore moderne des Etats-Unis telles que :
Qui est Tarzan ?
Qui est Superman ?
Quelles bandes de « comics » lisez vous ?
Qui sont Babe Ruth et Joe DiMaggio ?
Qui est Harvey, le lapin invisible ?
Etc…
Ce questionnaire permit de démasquer les agents de Skorzeny, qui n’avaient pas prévu cette intervention de Tarzan et de Superman aux côtés des forces américaines…
Toutefois ce test faillit mener à sa perte un général américain extrêmement cultivé, mais qui n’avait jamais lu ni Tarzan, ni Superman ni les « comic strips »…

[modifier] Epilogue

Entre-temps en France, la police et la gendarmerie française, renseignés par les documents du réseau Marco-Polo, détruisent l’ organisation Brandebourg, déjà infiltrée en zone libérée : 1 500 agents et 48 postes émetteurs furent pris.
En outre le contre-espionnage alliés saisissait 800 dépôts d’armes en France, 200 en Belgique et 80 en Hollande et de plus les saboteurs de l'organisation Brandebourg disposaient de cartes d’identité d’agent de la Sûreté inscrits à la préfecture de Police

[modifier] Liens internes

[modifier] Bibliographie

[modifier] Sources