Discuter:Ondes Martenot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Une version de l'article a été créée en utilisant le contenu du site : http://ondesmartenot.free.fr/ondesmartenot.html . L'auteur du site a autorisé la réutilisation de son travail :


Bonjour, il n'y a pas de droit quand au contenu actuel du site au 19/06/2004 mis à part les extraits audio d'artistes autres que moi même tout est reproductible sans autorisation et sans droit sur internet en vous remerciant pour le serieux de votre intervention


Donc pas de problème de copyright Tipiac 20 jun 2004 à 14:43 (CEST)

Sommaire

[modifier] Instrument réel

A-t-on une photo de l'instrument ?

Au point de vue du son, est-il pertinent de faire une comparaison avec les synthétiseurs (avec clavier ou simple boîte) ? quelle originalité sonore par rapport aux instruments ayant des sons synthétiques ou numérisés ? Gwalarn 8 mai 2006 à 17:50 (CEST)

[modifier] LES ONDES MARTENOT

un article écrit par Thomas BLOCH pour son disque "Music for ondes Martenot" (Naxos 8.555779), contribution de l'auteur, avec son aimable autorisation, 2004.


L'auteur : parmi 2500 concerts et 80 enregistrements, Thomas Bloch (né en 1962) a joué les ondes Martenot avec Radiohead, Tom Waits et Marianne Faithfull, dans le film "La Marche de l'Empereur", avec de nombreux orchestres à travers le monde et en récital. Il est considéré comme un interprète majeur de cet instrument. Il a été l'élève de Jeanne Loriod au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et il enseigne l'instrument à Paris et au Conservatoire de Strasbourg. Il est également l'un des interprètes les plus renommés du glass harmonica de Benjamin Franklin (il en joue notamment dans la BO du film "Amadeus" de Milos Forman).


Le Français Maurice Martenot (Paris, 1898 - Clichy, 1980) s'initie très tôt à la musique. Il donne ses premiers concerts de violoncelle à l'âge de 9 ans, accompagné au piano par sa soeur Ginette, qui deviendra par la suite la première soliste des ondes Martenot. Il se passionne également pour les sciences, auxquelles il se forme en autodidacte et pour l'enseignement. Dans ce domaine, Maurice, qui a rédigé des ouvrages traitant de la relaxation et de la respiration est également l'auteur, avec sa soeur aînée, Madeleine, d'une méthode largement utilisée en France et qui porte leur nom. En 1917, au cours de la première guerre mondiale, il fut affecté dans les transmissions. Maurice Martenot découvrit le principe de son futur instrument en utilisant des postes à lampes triodes fraîchement mises au point. Il remarqua "la pureté des vibrations produites par les lampes à trois électrodes dont on fait varier l'intensité à partir d'un condensateur". Il se mit au travail dès 1919. Au même moment, le Russe Lev Theremin mit lui aussi au point un nouvel instrument de musique électronique doté de deux sortes d'antennes dont on approche les mains, sans les toucher, pour faire varier la hauteur et l'intensité. Piqué au vif par la présentation du Theremin à Paris, en 1927, Martenot se décida à présenter publiquement la deuxième évolution de ses "ondes musicales" à l'Opéra, le 3 mai 1928. Les critiques firent écho à la tournée mondiale triomphale qui suivit : "Theremin est un physicien-musicien alors que Martenot est un musicien-physicien" (Deutsche Allgemeine Zeitung); "Si Maurice Martenot avait vécu au Moyen-Age, il aurait été accusé de sorcellerie et brûlé vif sur la place publique" (New York Herald); "C'est aérien, surnaturel, inexplicable" (Information); "Ce fut la victoire du merveilleux sur le doute" (Der Abend, Vienna).

Soulignons d'emblée que Maurice Martenot ne fit pas de la recherche de sonorités nouvelles une priorité, se démarquant ainsi des synthétiseurs, dont les premiers modèles furent mis au point presque 30 années après les ondes. L'évolution du plus musical des instruments électroniques fut guidée avant tout par l'intérêt de l'inventeur pour le potentiel expressif qu'offre l'électricité. Pour comprendre le principe de fonctionnement des ondes Martenot, il convient d'expliquer un phénomène acoustique. La fréquence d'une corde d'un instrument jouant la note "la" du diapason est 440 Hertz (Hz). Autrement dit, elle vibre et effectue 440 aller-retours par seconde. Selon que la corde vibre lentement ou rapidement, la note (la fréquence) sera grave ou aiguë. La radio qui servit de modèle à Martenot n'exploitait qu'une très haute fréquence, un ultrason (80 000 Hertz) inaudible par l'oreille humaine. Alors, pour obtenir un son audible, Maurice Martenot exploita le principe de l'hétérodyne, un phénomène que le musicien appelle battements et utilise lorsqu'il s'accorde avec un autre instrument. Le principe consiste à diffuser en même temps deux notes (deux fréquences) pour en générer une troisième dont la hauteur sera issue de leur soustraction mathématique. Ainsi, pour obtenir le "la" du diapason, on peut diffuser simultanément deux fréquences inaudibles de 80 000 et de 80 440 Hertz. Leur différence est bien de 440 Hertz. La première fréquence émise est fixe, toujours identique et la seconde est variable, modifiée par l'ondiste lorsqu'il enfonce les touches du clavier (CL) ou déplace le ruban (R).

L'instrument étant monophonique, ces derniers sont joués par la main droite seule, à l'exception de certaines oeuvres dont la virtuosité nécessite l'emploi des deux mains. Simultanément, l'ondiste contrôle avec sa main gauche les autres paramètres du jeu (intensité, sonorités...), à partir de commandes placées dans un petit tiroir. Le clavier de six octaves visibles en autorise en réalité presque neuf par l'emploi d'un interrupteur et de boutons transpositeurs. Il est mobile dans le sens transversal et se déplace de plus ou moins un demi-ton en glissant par tous les micros intervalles. Un mouvement maîtrisé de la main droite permet ainsi, tout en jouant au clavier, de réaliser un vibrato contrôlé en temps réel, comme celui qu'obtenait Martenot avec son violoncelle. Devant et le long du clavier est tendu un ruban, un fil muni d'une bague que l'on enfile à l'index de la main droite. L'ondiste la déplace face aux touches du clavier et au-dessus d'une réglette avec des creux et des bosses qui servent de repères visuels et tactiles, selon la note qu'il désire obtenir. Le résultat sonore est proche de celui obtenu par les instruments à cordes sans frette ou par la voix : glissando ininterrompu ou esquissé sur toute la tessiture, effets spéciaux, intonation lyrique, micros intervalles, vibrato... L'analogie avec le violoncelle est à nouveau évidente. Avec le ruban, Maurice Martenot a également mis en application une des bases de sa méthode d'enseignement : l'importance du geste. Ainsi, certains compositeurs, à l'image des peintres, dessinent des volutes graphiques sur leurs partitions qui, reproduites avec la main, en donnent l'exacte traduction sonore. Dans le tiroir, la main gauche du musicien appuie sur une touche d'intensité dont le nom évoque bien sa forme et sa fonction. Elle agit, en quelque sorte, comme le bouton de volume d'un poste de radio. Extrêmement sensible, elle permet de passer, en deux centimètres de course, d'un niveau sonore quasi inaudible à une intensité qui peut atteindre le seuil de la douleur. Elle est un prolongement de la pensée de l'interprète qui permet de réaliser nuances, phrasés et attaques les plus variés (accents, liaisons, détachés, piqués, percutés...). Le musicien doit, selon une synchronisation très particulière, enfoncer les touches du clavier (ou jouer au ruban) et la touche d'intensité pour faire entendre un son. L'action de cette touche est, en définitive, suffisamment semblable à celle d'un archet pour évoquer, une fois de plus, le violoncelle cher à Martenot. Près de la touche d'intensité, sept interrupteurs commandent le choix des formes d'ondes (des sonorités) et leur mélange, permettant ainsi de nombreuses combinaisons de timbres. Sur le dernier modèle (1975), des lettres remplacent les chiffres qui les désignaient jusqu'alors : O pour Ondes (sinusoïde), C pour Creux (signal triangulaire écrêté), g pour petit gambé (signal carré dont l'intensité est réglable grâce à un curseur), G pour Gambé (signal carré), N pour Nasillard (signal impulsionnel), 8 pour Octaviant (renforcement du premier harmonique dont l'intensité est réglable grâce à un curseur) et T pour Tutti (mélange de tous les timbres). En complément, deux interrupteurs permettent d'obtenir un bruit rose d'intensité variable, comparable à un Souffle (S) et de Filtrer (F pour Feutre) les harmoniques, créant un effet de sourdine. Toujours dans le tiroir, six boutons transpositeurs permettent une action instantanée, individuelle et cumulable sur chaque note : quart de ton inférieur et supérieur, demi-ton, ton, tierce et quinte supérieurs. Au sol, deux pédales reliées au tiroir font office de Filtre progressif et de touche d'intensité contrôlable au pied lorsque la difficulté d'une partition nécessite l'emploi des deux mains au clavier. Enfin, quatre interrupteurs permettent de sélectionner un ou plusieurs Diffuseurs (D1 à D4), des haut-parleurs dont les effets sonores sont spécifiques et dont on peut régler le mixage entre eux au moyen d'une molette. Ils sont au nombre de quatre et distants du clavier. Le Diffuseur Principal (D 1) est un haut-parleur traditionnel inventé avec l'instrument. La Résonance (D 2) date de 1980. Elle est formée de ressorts qui permettent au son de se prolonger. Elle trouve son origine dans un diffuseur nommé Palme (D 4), mis au point en 1950. Toutes deux ont le même usage mais, sur cette dernière, deux rangées de 12 cordes en métal, accordées chromatiquement et tendues de part et d'autre d'une caisse de résonance en forme de flamme, vibrent par sympathie. Enfin, le Métallique (D 3), inventé vers 1930, est un gong mis en vibration par un moteur. Le métal fait office de membrane de haut-parleur et les notes jouées produisent un halo.

Sept modèles apportèrent des améliorations successives. L'instrument de 1919, sorte de Theremin peu viable selon lui, ne fut pas comptabilisé par Maurice Martenot. Le 1er modèle "officiel" est celui de1928. Il n'est pourvu que du ruban que le musicien tire ou relâche de sa main droite pour glisser d'une note à l'autre. Il en joue debout, à distance et contrôle l'intensité de sa main gauche grâce à la touche d'intensité située dans un tiroir posé sur une table. Le 2ème modèle (1929) est plus compact et Martenot dessine un clavier fictif sur lequel se déplace un curseur qui identifie les notes jouées au ruban. L'interprète peut jouer le 3ème modèle (1930) assis ou debout, le ruban étant placé au-dessus d'un clavier toujours fictif, sculpté dans le bois et servant de repère visuel. Peu après, le 4ème modèle, n'a plus de ruban mais est doté d'un clavier réel et mobile. Le 5ème modèle (1937) réunit enfin le clavier réel et le ruban. Cette même année, Olivier Messiaen composa sa Fête des Belles Eaux pour six ondes Martenot, jouée sur un bateau en mouvement lors de l'Exposition Universelle de Paris. En 1947, une classe d'enseignement fut créée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, suivie d'une dizaine d'autres en France et au Canada, contribuant ainsi à la reconnaissance officielle de l'instrument. Le 6ème modèle (1955) est plus petit et léger grâce aux progrès de l'électronique. Le 7ème et dernier modèle (1975) adopte les transistors à la place des lampes. Ce sont ainsi près de 370 ondes Martenot qui virent le jour dans l'atelier de la rue Saint Pierre, à Neuilly-sur-Seine (France) ainsi que quelques instruments plus confidentiels : des modèles d'ondes scolaires, de musique de chambre, une onde faisant également office de radio et d'électrophone, un modèle unique capable de jouer les modes des ragas, conçu en 1932 pour le poète et musicien indien Rabindranath Tagore, le claviharp... La production de l'instrument s'arrêta définitivement en 1988, à la retraite de Marcel Manière, son assistant depuis 1951. Peu après, l'un de ses fils, Jean-Louis Martenot, entreprit la réalisation d'un instrument numérisé qui ne connut pas de suite. En 1995, l'ingénieur Ambro Oliva commença à élaborer l'Ondéa, un instrument proche des ondes, dont le prototype fut présenté en 2003 au Salon de la Musique de Francfort (Allemagne).

A ce jour, le répertoire des ondes Martenot compte plus de 1000 oeuvres dans des domaines très variés : la musique contemporaine, la chanson, la musique de film, de théâtre, la danse, le rock, des génériques pour la radio, la télévision ou la publicité... Parmi les compositeurs les plus connus, citons : D. Levidis (auteur, en 1928, de la première oeuvre pour l'instrument : Poème symphonique), P. Boulez (lui-même ondiste), E. Bernstein, S. Bussotti, J. Canteloube, J. Chailley, J. Charpentier, M. Constant, H. Dutilleux, N.T. Dao, A. Honegger, J. Ibert, M. Jarre, A. Jolivet, C. Koechlin, M. Landowski, O. Messiaen, D. Milhaud, T. Murail, N. Obouhow, B. Parmegiani, F. Rauber (qui composa les chansons de Jacques Brel), M. Ravel (qui autorisa plusieurs arrangements de ses oeuvres, jugeant certaines comme imaginées dans son "rêve intérieur" : Ma Mère l'Oye, Quatuor à cordes, Sonatine pour piano), H. Sauguet, G. Scelsi, Y. Taira, H. Tomasi, E. Varèse, P. Vellones...

Les ondes Martenot présentent des facettes multiples. Mais certaines idées préconçues circulent parfois, véhiculées par des préjugés, une réputation d'instrument du passé ou l'ignorance en ses possibilités. Le compositeur Michel Redolfi clôt ce débat en y portant un regard clairvoyant : "L'utilisation des ondes Martenot, dont Olivier Messiaen fut sans aucun doute le plus illustre parrain, reste attachée au répertoire de l'étrange et du merveilleux. Ondes tabous, parfois rejetées parce que méconnues, parce que réputées trop pures, trop décharnées, trop libres dans leur entretien sans effort apparent, sans emphase corporelle ? Les ondes Martenot peuvent, entre autres, tisser de nouvelles cordes à la voix humaine, l'affranchir de la chair et du souffle de son interprète pour la laisser dériver vers de nouveaux territoires d'écoutes".

[modifier] Extrait sonore ?

À moins que ma vue me trompe, je n'ai pas vu d'extrait sonore dans cet article. Ça me semble pourtant capital :-)
<PurpleHaze 19 novembre 2006 à 20:56 (CET)

[modifier] Ondes martenot dans Mad Max 'beyond thunderdome'

On peut entendre un court solo d'ondes Martenot dans le film Mad Max III 'Beyond thunderdome'. Il apparaît à environ 1h20 du début du film, dans la scène où deux enfants mettent en marche le tourne-disque. Ce timbre flûté et ethéré est caractéristique de l'instrument.

[modifier] des voix venues d'ailleurs

Je suis encore jeune, et je n'ai jamais entendu des voix venues d'ailleurs. Vous avez un enregistrement de ces voix parce que la comparaison ne m'aide pas.