Olivier Larronde

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Olivier Larronde, (La Ciotat, 2 mars 1927 - Paris, 31 octobre 1965), est un poète français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Dès l'âge de 15 ans, suite aux décès successifs de son père puis de sa jeune sœur à laquelle il était très lié, Olivier Larronde, issu d'une famille bohème et cultivée, abandonne les études. En 1943, il monte à Paris pour rencontrer Jean Cocteau dont il ne tarde pas à faire la connaissance, et dans son sillage, celle de Jean Genet. Celui-ci, admiratif, persuade l'éditeur Marc Barbezat de publier son premier recueil de poèmes Les Barricades Mystérieuses en 1946. Cette publication, suscitant l'intérêt d'auteurs comme Michel Leiris ou Raymond Queneau, confère une certaine renommée au jeune poète et lui ouvre les pages de la revue littéraire de Barbezat , l'Arbalète. Larronde fréquente le milieu littéraire parisien où il laisse peu de monde indifférent. Mandiargues parlera de son œuvre comme royalement moderne. Il mène alors une vie de bohème et de dilettantisme en compagnie de son ami Jean-Pierre Lacloche. Son second recueil Rien voilà l’ordre (anagramme de son nom) parait en 1959, illustré de trente et un dessins de Giacometti.

Sujet à des crises d'épilepsie, il se réfugie dans l'opium, dans l'alcool et les bars parisiens; il meurt dans la solitude et le dénuement le 31 mars 1965, à l'âge de 38 ans. Son troisième et dernier recueil, L'Arbre à lettres sera publié de manière posthume l'année suivante. Souvent comparé à Rimbaud, il est considéré par certains, tel Pontalis, comme le dernier rejeton de l'illustre lignée des poètes maudits[1]. Il est enterré au cimetière Samoreau, en Seine-et-Marne, à proximité de la tombe de Mallarmé, auteur qu'il admirait par dessus tous.

Il faudra attendre la fin des années 1980 pour voir un timide regain d'intérêt pour cette œuvre fulgurante, et 2002 pour voir les œuvres complètes publiées.

[modifier] Citations

Sur Olivier Larronde
  • Jean Cau : ...archange poète de l'après-guerre, couronné de génie, de grâce, de jeunesse, de folles insolences, d'incroyables culots, de beauté déchaînée.[réf. nécessaire]
  • Jean Cocteau : Il me semble difficile d'imaginer un meilleurs exemple de ce dramatique porte-à-faux, de cette grâce qui expose celui qui la possède à la pire des solitudes.[réf. nécessaire]

[modifier] Œuvres

  • L'Arbre à lettres, Arbalète, Décines, 1966.
  • Rien voilà l'ordre, Arbalète, Décines, 1984.
  • Les Barricades mystérieuses, Arbalète, Décines, 1990.
  • L'ivraie en ordre : poèmes et textes retrouvés, Textes réunis par Jean-Pierre Lacloche avec le concours de Patrick Mauriès, Le Promeneur, Paris, 2002.
  • Œuvres poétiques complètes, Le Promeneur, Paris, 2002.

[modifier] Bibliographie

  • Diane deriaz, la tête à l'envers. Souvernir d'une trapéziste chez les poètes, éd. Albin Michel, 1988 (ISBN 2226033270)

[modifier] Note

  1. Cité par Joë Ferami, Olivier Larronde ou l'archange poète

[modifier] Liens externes