Olim

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On appelle Olim les quatre premiers registres du Parlement de Paris. Ces registres consignent les arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de Saint Louis, Philippe le Hardi, Philippe le Bel, Louis le Hutin et Philippe le Long.

Ces registres ont conservé le texte ou la substance des arrêts rendus à la cour du roi depuis 1254 jusqu'en 1318, et des jugements prononcés sur enquêtes pendant la même période. Ils jettent la clarté sur les progrès du pouvoir royal et sur l'abaissement de la féodalité française au XIIIe siècle. Ils sont regroupés en 4 volumes.

On trouve ainsi, dans les Olim, la lettre en forme de manifeste, que le Roi de France, Philippe IV le Bel (1268 - 29 novembre 1314 ; règna de 1285-1314) écrivit à Édouard Ier, roi d'Angleterre, sur le défaut de comparution, au ban, du roi d'Angleterre pour (notamment) le duché de Guyenne, ce prince fut déclaré atteint et convaincu de félonie, et, comme l'avait fait Philippe-Auguste à l'égard de Jean sans Terre, tous les domaines qu'Édouard possédait en France furent confisqués : mais la difficulté était de mettre un tel arrêt à exécution.

Philippe, peu satisfait de l’air d'indépendance qu'affectait le roi d'Angleterre, rejeta les offres de ses ambassadeurs : il refusa bientôt après d'écouter le prince Edmond, frère d'Édouard, qui lui fut envoyé, et le roi vassal fut cité à la cour des pairs. Cette citation publiée par le sénéchal de Périgord et de Quercy fut placardée sur les portes de Libourne. Ce furent les prémices de la guerre de Cent Ans.