Oleg Romantsev

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Oleg Ivanovitch Romantsev (en russe, Олег Иванович Романцев) est un footballeur professionnel soviétique, né le 4 janvier 1954 en Sibérie, reconverti en entraîneur et deux fois nommé sélectionneur de l'équipe nationale.

[modifier] Biographie

Oleg Romantsev est un entraîneur russe de la vieille école. Partisan d'une discipline spartiate et peu soucieux de l'image qu'il donne de lui, cet homme entier demande à avoir les pleins pouvoirs sur l'équipe qu'il dirige, ce qui lui vaut parfois quelques conflits avec les médias ou ses joueurs. Sans concession, il a même refusé de se plier à la volonté de la FIFA, qui interdit aux entraîneurs de fumer au bord des terrains.

Cependant, cet ancien international (12 sélections), qui s'est vu honoré en 1995 d'une médaille pour service rendu à la nation, a réussi à insuffler passion et enthousiasme à une Russie peinant à s'imposer dans le football mondial depuis le démantèlement de l'Union soviétique.

Son bilan en tant qu'entraîneur pourrait en faire pâlir plus d'un. Romantsev se fait d'abord un nom en remportant le titre de champion d'URSS en 1989, pour sa première saison en tant que coach du Spartak Moscou. Sous sa direction, le club décroche trois championnats consécutifs de 1992 à 1994, année où il est également nommé président de son club. C'est alors qu'il est appelé par la fédération russe pour prendre en mains les destinées de la sélection nationale, au détriment du Spartak.

Suite à un Euro 96 décevant, où la Russie ne marque qu'un point dans un groupe délicat (Allemagne, Italie et République Tchèque), Romantsev se voit limogé par son employeur. Il revient alors aux sources et réintègre le banc du Spartak (qu'il dirigeait officieusement malgré la présence de Georgiy Yartsev), avec lequel il aligne cinq sacres nationaux consécutifs.

En 1998, il est à nouveau contacté par la fédération russe, mais cette fois-ci, il demande à conserver ses prérogatives d'entraîneur et de président de son club moscovite. Malheureusement, le bouillant technicien ne parvient pas à qualifier son équipe pour l'Euro 2000, malgré 19 points engrangés en dix matches dans un groupe difficile, avec notamment la France, qu'il fut le premier à battre au Stade de France (3-2) et l'Ukraine, qui élimina son équipe grâce à une boulette du gardien Aleksandr Filimonov à la 89e minute du dernier match de qualifications. Mais la fédération lui renouvelle sa confiance et les éliminatoires pour la Coupe du Monde de la FIFA Corée/Japon 2002 sont beaucoup plus favorables. Dans un groupe composé entre autres de la Slovénie, de la Yougoslavie et de la Suisse, les Russes finissent premiers avec sept victoires et une seule défaite en 10 rencontres, un bilan plus que positif pour le sélectionneur.

Mais encore une fois, la Russie n'arrive pas à sortir d'un groupe pourtant abordable (Japon, Belgique et Tunisie) et Romantsev démissionne le 14 juin 2002. Parallèlement, l'emprise du Spartak sur le championnat commence à décliner et Romantsev voit le titre s'échapper au profit du Lokomotiv Moscou cette même année. Le 19 juin 2003, l'entraîneur aux 8 titres de champion de Russie est viré du club par le président, Andreï Tchervitchenko, après une querelle amère par media interposés.

En octobre 2003, il fut nommé entraîneur par intérim du Saturn Ramenskoye après le limogeage de Vitaliy Shevchenko, puis signa un contrat de 3 ans le 1er janvier 2004, mais démissionna un mois plus tard avant de prendre les rennes du Dynamo Moscou le 26 octobre 2004, le club du millionnaire Alexeï Fedorychev, qui acquit au début de l'année 2005 pas moins de 8 joueurs issus du championnat portugais, parmi lesquels les champions d'Europe du FC Porto, Maniche et Derlei. Cette politique galactique fut un désastre pour le club, qui enchaîna les mauvais résultats avant de limoger Romantsev, le 16 mai 2005, après seulement 8 matches joués dans la saison.

[modifier] Carrière

[modifier] Comme entraîneur

Club Équipe nationale