Observatoire de Haute-Provence

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L'Observatoire de Haute-Provence est un observatoire astronomique situé à Saint-Michel-l'Observatoire, dans les Alpes-de-Haute-Provence (France).

Sommaire

[modifier] Histoire

À la suite de la création du Centre national de la recherche scientifique par le gouvernement du Front populaire, la décision de construire un tel observatoire fut prise durant l'été 1936 et le choix du site fut décidé le 9 novembre 1936 par un comité scientifique (dirigé par Jean Perrin). Les travaux débutèrent en 1937 près du village de Saint-Michel mais le début de la Seconde Guerre mondiale a ralenti considérablement l'avancement du projet. Les ouvriers locaux construisirent un mur bas à travers la colline, sans réelle fonction (autre que celle d'empêcher les sangliers d'entrer sur le site), le but de cette manœuvre était de les préserver du STO pour qu'ils restent dans leur village pendant la durée de la guerre.

Le premier télescope sur les lieux est le 0,80 m (diamètre du miroir primaire) déjà sur place en 1932 pour tester le site. Il est installé sur l'observatoire officiel en 1945. Sa particularité est son absence de système de pointage assisté par informatique et il doit être positionné manuellement y compris pour les grandes amplitudes de mouvements ce qui l'apparente au maniement d'une bôme ; pour ces raisons, il est souvent destiné aux étudiants faisant un stage d'astronomie sur le site l'été ou remplaçant les techniciens de coupole prenant leurs congés.

Téléscope de 193 cm de l'Observatoire de Haute-Provence
Téléscope de 193 cm de l'Observatoire de Haute-Provence

Ce n'est qu'en 1958 qu'est entré en service les premier grand télescope, celui de 1,93 m, précédant celui de 1,52 m en 1967.

L'observatoire resta longtemps le plus important d'Europe. La situation a depuis bien évolué et les plus importants observatoires astronomiques se sont installés en haute altitude et notamment dans les environs de la Cordillère des Andes. Ils utilisent du matériel plus performant et permettant une netteté d'image unique. Cependant l'observatoire apporte un complément scientifique à des études réalisées sur d'autres appareils et permet des observations pendant un nombre très important de nuits utilisables tout au long de l'année, la présence du mistral nettoyant le ciel nocturne très rapidement.

C'est à l'observatoire de Haute-Provence que la première planète extrasolaire (ou exoplanète) fut découverte en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz avec le spectrographe ELODIE du télescope de 1,93 m.

L'observatoire de Haute-Provence est un laboratoire du CNRS qui est fédéré avec le Laboratoire d'Astronomie de Marseille (LAM) au sein de l'Observatoire Astronomique de Marseille-Provence depuis le 1er janvier 2000. Il est un des lieux les plus visités de la région de Forcalquier. En été, des expositions grand public y sont présentées.

La construction d'un planétarium sur le site de l'Observatoire débutera en 2009 et sera achevé l'année suivante. Celui-ci devrait compter 80 places pour dix mètres de diamètre[1].

[modifier] Direction

[modifier] Bibliographie

  • L'Observatoire de Haute Provence, Jean Dufay, CNRS, 1946
  • l'Observatoire de Haute Provence, Jean-Marie Homet, Edisud, 1995

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes

  1. « Un planétarium en 2010 à Saint-Michel-l'Observatoire », La Provence, 12 avril 2008.
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