Nouvel An japonais

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Petite japonaise portant un kimono de Nouvel An
Petite japonaise portant un kimono de Nouvel An

Autrefois, le Nouvel An japonais (お正月, shôgatsu, ou 元日 ganjitsu), au même titre que le Nouvel An chinois, coréen et vietnamien, était basé sur le calendrier chinois et était fêté au début du printemps. Depuis 1873, le Japon fonctionne sur le système du calendrier grégorien. Ainsi le premier janvier est devenu le jour officiel du Nouvel An au Japon. C'est l'une des fêtes les plus importantes de l'année et qui dure plusieurs jours. Le Nouvel An japonais est un festival traditionnel célébré depuis des siècles et qui a ses propres coutumes.
De nos jours, les Japonais prennent des congés du premier au 5 janvier (parfois même à partir du 27 ou 28 décembre pour les préparatifs du réveillon) et en profitent souvent pour partir en voyage à l'étranger.

Sommaire

[modifier] Pratiques et décorations du Nouvel An

Kagami mochi
Kagami mochi

On décore la porte des maisons avec un kadomatsu (門松) et un shimenawa (標縄). On dépose également une offrande dans le tokonoma (床の間) de la maison surmonté d'un shimenawa : des gâteaux de riz empilés appelés kagami mochi (鏡餅), généralement au nombre de trois. On se rend aussi au temple pour prier et pour tirer les prédictions (御神籤 ou おみくじ, omikuji) de la nouvelle année.

[modifier] Repartir à zéro

Les Japonais aiment commencer l'année nouvelle sur de bonnes résolutions.
Pour cela, ils pratiquent un grand nettoyage appelé ôsôji (大掃除) les derniers jours décembre et qui fait office de rite de purification de la maison. On change le papier des shôji, on remplace les objets abîmés, on aère les tatami...
Ils doivent aussi avoir liquidé les affaires en cours et réglé leurs dettes avant d'entamer l'ômisoka, le réveillon du 31 décembre.
Il est généralement de mise de faire preuve d'optimisme et de bonne humeur.

[modifier] Hatsuhinode (初日の出), hatsumôde (初詣)... Les premières fois de l'année

On boit le toso (屠蘇), premier sake de l'année, préparé avec des herbes médicinales et censé garantir bonne santé pour l'année.

[modifier] Osechi (御節), les plats traditionnels du Nouvel An japonais

Pendant les premiers jours de l'année, la tradition veut que l'on ne fasse rien, même la cuisine. Les mères de famille préparent alors les plats à l'avance et les conservent dans des sortes de boîtes à bentô appelées jûbako prévues à cet effet. Ce sont les osechi-ryôri (御節料理).
Le zôni (雑煮) est un bouillon qui se mange avec des baguettes de saule non laquées et qui se constitue de mochi, légumes et sauce soja ou miso blanc.
Autrefois, on confectionnait également des galettes de riz pilé qui pouvaient se conserver plusieurs semaines. Même lorsqu'elles deviennent très dures, elles peuvent ramollir si on les grille et sont alors mangées dans une soupe avec un peu de sauce soja, mais cela ne constitue pas un plat gastronomiquement intéressant. De nos jours, les gens les achètent toutes prêtes en magasin mais on peut encore en trouver qui sont faites maison, notamment à la campagne.

[modifier] Jeux et divertissements

Cerfs-volants du Nouvel An
Cerfs-volants du Nouvel An

Les filles jouent au volant avec des raquettes, les garçons avec des cerfs-volants.
On joue également à un jeu de cartes dit « des cents poèmes », appelé karuta (かるた), en famille ou avec des amis.

[modifier] Vœux du Nouvel An

Autrefois, on rendait des visites de politesse à la famille et aux amis. On montrait également sa reconnaissance à son maître, son seigneur...

[modifier] Otoshidama (お年玉)

Enveloppes d'otoshidama
Enveloppes d'otoshidama

Otoshidama est le nom des étrennes que l'on donne traditionnellement aux enfants. C'est une coutume qui vient de Chine.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le Nouvel An dans le monde.

La Wikiversité possède des cours sur « Les dates en japonais ».

[modifier] Sources

  • L'Abécédaire du Japon, Takashi Moriyama, Editions Picquier poche, 170 p. (1999) ISBN 2-87730-453-1
  • Le Japon d'Edo, François et Mieko Macé, Editions Les Belles Lettres, Collection Guide des belles lettres des civilisations, 319 p. (2006) ISBN 2-251-41034-1
  • Le Grand guide du Japon, Dorothée de Boisséson, Editions Gallimard, collection Bibliothèque du Voyageur, 423 p. (1994) ISBN 2-07-056861-X