Nicolas Philippe Guye

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Nicolas Philippe Guye naquit le 1er mai 1773 à Lons-le-Saunier (Jura), militaire français.

Soldat le 8 mai 1792 dans le 23e régiment d'infanterie (ci-devant Aquitaine), il fit sa première campagne à l'armée des Alpes.

Nommé lieutenant au 2e bataillon des côtes maritimes en 1793, il rejoignit à la même époque l'armée des Pyrénées-Orientales, où il fut fait, le 18 nivôse an II, capitaine adjudant-major dans le 7e bataillon de volontaires de l'Aude, devenu 4e légère.

En l'an IV, il passa en Italie, vint à l'armée d'Angleterre en l'an VI, et fut blessé à la jambe gauche en l'an VII, lors d'une tentative de descente des Anglais aux îles Marcouf.

Envoyé en l'an VIII en Batavie, il alla en l'an IX à l'armée du Rhin, fut nommé chef de bataillon au 4e régiment d'infanterie légère le 20 brumaire an XII, et reçut la décoration de membre de la Légion d'honneur au camp de Saint-Omer le 25 prairial de la même année.

Il était à la bataille d'Austerlitz avec le 8e corps de la grande armée, il passa, le 26 août 1806, au service du roi Joseph Bonaparte, à Naples, comme major de la légion Corse, y fut créé adjudant du palais la même année, et successivement investi, en 1807, du grade de colonel, des charges de maréchal-des-logis de la maison et d'aide-de-camp du roi.

Chevalier commandeur de l'ordre des Deux-Siciles le 8 mai 1808, colonel du 1er régiment de ligne espagnol en mars 1809, maréchal de camp le 12 janvier 1810, il obtint, à cette époque, le gouvernement de la province de Séville avec mission d'organiser les troupes espagnoles.

Réadmis au service de France avec le grade de général de brigade le 8 janvier 1814, il rejoignit, le 20 du même mois, la division de la jeune Garde organisée à Châlons, passa,, le 13 février, à la division de même arme rassemblée à Meaux, et acheva, avec elle, la campagne de France, où il eut la jambe gauche fracturée d'un coup de feu.

En non-activité au mois de mai et nommé chevalier de Saint-Louis le 19 juillet, il se trouvait à Lons-le-Saunier à la nouvelle du débarquement de Napoléon Ier. Ce fut à lui que le maréchal Ney remit sa proclamation, avec ordre de la porter à l'Empereur, qu'il rejoignit à Autun et qui lui confia le commandement d'une brigade du corps d'armée du maréchal pour marcher sur Paris. Employé dans la division de la jeune Garde à l'armée du Nord par ordre du 2 avril 1815, il en prit le commandement à Waterloo, après la mort du général Duhesme et la blessure du général Barrois, et défendit le village de Planchenoist jusqu'à la nuit. S'étant alors rallié à d'autres troupes, il effectua sa retraite avec l'extrême arrière-garde.

Après le licenciement de l'armée, il prit sa retraite le 26 janvier 1825, et fut nommé maire de la commune de Saint-Dié le 29 septembre 1829.

Le 2 octobre 1830, il eut le commandement de l'École militaire de La Flèche, prit en 1831 celui du département de la Sarthe, et fut nommé commandeur de la Légion d'honneur le 1er mai de cette dernière année.

Le général Guye est mort le 15 juillet 1845 à Saint-Dié-des-Vosges.

[modifier] Source

« Nicolas Philippe Guye », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)


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Maire de Saint-Dié des Vosges
1829-1830
Jean Hubert Houël