Nicolas Isouard

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Nicolas Isouard.
Nicolas Isouard.

Nicolas Isouard dit Nicolo, né à Malte le 18 mai 1773 et mort à Paris le 23 mars 1818, est un compositeur français.

Élève de Giuseppe Amendola à Palerme, puis de Nicola Sala et de Pietro Alessandro Guglielmi à Naples, il compose de nombreuses œuvres religieuses en tant que maître de chapelle et organiste de l’église Saint-Jean de Jérusalem à La Valette, ainsi qu’un opéra en italien Il Barbiere di Siviglia (le Barbier de Séville) d’après Beaumarchais (1796).

Il se rend à Paris en 1799 où il se lie d’amitié avec le compositeur Rodolphe Kreutzer. Ils collaborent à plusieurs opéras dont Le Petit Page ou la Prison d’État (1800) et Flaminius à Corinthe (1801). L’opéra italien régentant la scène lyrique française, Isouard prend le pseudonyme de « Nicolo » et rencontre rapidement le succès dans le domaine de l’opéra-comique avec Michel-Ange (1802) et l’Intrigue aux fenêtres (1805). Il devient, face à François Adrien Boieldieu, l’un des fournisseurs attitrés du Théâtre de l’Opéra-Comique pour lequel il compose une trentaine d’ouvrages parmi lesquels on peut citer les Rendez-vous bourgeois (1807), Cendrillon (1810) d’après Charles Perrault, Joconde (1814) ou encore Aladin ou La lampe merveilleuse[1] (1822, opus posthume).

Supplanté par Boieldieu lors de l’élection pour remplacer Étienne Nicolas Méhul à l’Institut, il disparut précocement laissant deux filles, Sophie-Nicole (1809-?), compositrice de romances, et Annette-Julie (1814-1876), pianiste et compositrice ainsi qu’un frère, Joseph (1794-1863), qui connut une belle carrière de chanteur et directeur d’opéras avant d’être nommé inspecteur des Monuments historiques à Rouen.

[modifier] Notes

  1. C’est lors de la première de cet opéra que l’Opéra Garnier fut éclairé pour la première fois au gaz. Histoire des spectacles, Encyclopédie de la Pléiade p. 943.