Nicolas François Roussel d'Hurbal

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Nicolas François Roussel d'Hurbal
Origine : France France
Hommage : nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Nicolas François Roussel d'Hurbal, né à Neufchâteau (Vosges) en septembre 1763.

Il avait été autorisé en sa qualité de sujet lorrain à prendre du service dans les armées de l’empereur d’Autriche et avait débuté en 1782 comme cadet au régiment de Kerunitz.

À l’ouverture de la seconde coalition en septembre 1805, il était lieutenant-colonel des chevau-légers de Latour.

En 1809, à la suite du traité de Vienne, tous les Français au service de l’étranger ayant reçu l’ordre de rentrer dans leur patrie, Roussel d’Hurbal se rendit à Paris. Napoléon Ier auquel il fut présenté comme le meilleur officier de cavalerie de l’armée autrichienne, l’admit à son service comme général de brigade le 31 juillet 1811 et lui confia l’administration des nouveaux régiments de lanciers polonais. Employé dans la division Bruyère au corps de Nansouty pendant la campagne de Russie et constamment à l’avant-garde avec le roi de Naples, Roussel d’Hurbal commandait le 2e hussards prussiens au combat de Dziana ; le 5 juillet à la bataille de la Moskowa, il exécuta une charge heureuse sur un régiment de cuirassiers russes auxquels il reprit quatre canons. L’empereur, avant de quitter l’armée à Smorghani, voulut lui donner un témoignage de sa satisfaction et le nomma général de division le 4 décembre.

Dans la campagne suivante, au combat de Kotzbach du 26 août 1813, Roussel d’Hurbal garda plusieurs heures la tête du défilé où il perdit les deux-tiers de sa division et repoussa plusieurs charges dans l’une desquelles, renversé sous son cheval, il eut une parcelle du crâne enlevée par un coup de sabre. Il ne quitta cependant l’armée que dans le courant de décembre et dès le 17 janvier 1814, il organisait à Versailles les nouvelles recrues destinées à recomposer la cavalerie française, épuisée par les deux dernières batailles.

À la tête de la 6e division de grosse cavalerie, détachée au 2e corps, il suivit Napoléon dans sa marche sur les arrières de Blücher, chargea impétueusement sur les lanciers russes et les Cosaques à Sezanne et reçut à cette occasion les compliments de Napoléon qui le retint seul à déjeuner le lendemain. Moins heureux quelques jours après dans l’échauffourée du 4 mars en arrière de Times, il parvint cependant à se disculper des reproches de Napoléon et marcha le 7 à la journée de Craonne sous les ordres de Grouchy pour soutenir à l’aile gauche les efforts du maréchal Ney. Roussel d’Hurbal reçut la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur à Fontainebleau le 3 avril et vint ensuite occuper à Essonne le poste abandonné par le corps du maréchal Marmont.

Pendant les Cent-Jours, le général Roussel d’Hurbal eut le commandement de la 2e division du corps de réserve du duc de Valmy.

Employé sous la Restauration en qualité d’inspecteur général, il commanda une division de cuirassiers en Espagne pendant la campagne de 1823 et fut nommé à son retour gouverneur de la 17e division militaire (Corse).

Disponible en 1830 et retraité en 1832, il est décédé en avril 1849, âgé de 86 ans.

[modifier] Source

« Nicolas François Roussel d'Hurbal », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)