Ngbandi

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Ngbandi

Population totale  ?
Populations significatives en Centrafrique, Congo-Kinshasa
Langue Ngbandi et Sango
Religion catholique, protestante, autres
Groupes ethniques relatifs baboa, nzakara, zande, ngbaka, gbagiro, gbanziri, etc

Les Ngbandi ou Sango, sont un groupe ethnique d'origine soudanaise se situant principalement en République centrafricaine (RCA) et en République démocratique du Congo (RDC) (ex. Zaïre). La langue de ce peuple est le ngbandi ou le sango (dénomination centrafricaine du créole ngbandi véhiculaire). On les retrouve aussi mais en petit nombre dans le sud-est Camerounais, le Congo-Brazzaville et au sud-ouest du Soudan. Ils sont habituellement appelés Sango en Centrafrique lorsqu'il parle le sango et Yakoma lorsqu'il parle le ngbandi (forme dialectale) ou le yakoma dans ce pays.

Sommaire

[modifier] Art

On peut supposer que les Ngbandi travaillaient le fer en Haute-Égypte parce que là où ils vivent maintenant depuis plus de trois cent ans, ils travaillaient encore le fer avant la colonisation, avec lequel ils faisaient des marmittes, des récipients ornementaux et utilitaires et des parures telles que bracelets, bracelets de cheville, colliers, etc.

Des dagues faites de divers métaux, attestent de leur savoir-faire dans la dorure, l'argenture et le bronze. En attestent, les couteaux et hâches d'apparats fabriqués en divers métaux forgés. D'autres oeuvres d'art, nous permettent de dire que l'ébenisterie faisait partie des arts qu'ils maîtrisaient aussi.

[modifier] Histoire

Ce peuple originaire de la Haute-Égypte et de la Nubie occidental (sud-ouest des clans de Napata), a migré vers le sud en quête d'une nature plus généreuse et fuyant aussi les razzias de négriers arabes. [citation nécessaire]

[modifier] Langue ngbandi

Certains linguistes préfèrent désigner cette langue sous la dénomination Sango-Ngbandi-Yakoma. En fait le sango est une forme simplifiée du ngbandi en Centrafrique. Les centrafricains appellent les Ngbandi dont la langue vernaculaire est le ngbandi ainsi que leur langue « yakoma ».[citation nécessaire]

SIL International classifie le dendi, le gbayi, le mbangi, le ngbandi du Nord, le ngbandi du Sud et le yakoma comme langues à parts entières du sous-groupe de langues ngbandi du groupe adamawa-ubangi des langues soudanaises.

Au sujet du Dendi, c'est une langue née du métissage causé par l'expansion des ngbandi vers des zones géographiques à forte densité Nzakara et ngbougbou. Les ngbandi migrants, contraints par l'impératif de commercer avec les peuples avoisinants ont naturellement adopté des usages et des expressions nzakara, ngbougbou, au point où le ngbandi ainsi altéré est devenu un dialecte à part entière du groupe sango-ngbandi-yakoma, le dendi. Les récents travaux (Avril 2007) de Michael Buchanan du SIL International donnent des preuves probantes sur l'appartenance du Dendi au groupe sango-ngbandi-yakoma de la langue ngbandi. En fait, l'application des test RTT et SRT permettent d'établir avec objectivité si des locuteurs d'un des parlers sango, ngbandi ou yakoma sont capables de comprendre des récits enregistrés en dendi et en expliquer la signification. Ces explications sont ensuite comparées avec les explications fournies par les auteurs des récits enregistrés.

France Cloarec-Heiss, dans son Lexique comparatif des langues Oubanguiennes (1988), affirme:"...le terme ngbandi peut inclure les parlers ngbandi, mbati, sango riverain, yakoma, mbangi et dendi."

[modifier] Culture

Le peuple ngbandi est à la base sédentaire en Haute Egypte et vit de la pêche et de la culture de granulés tels le millet, le sorgho, le maïs etc. Il côtoie d'autres peuples d'origine soudanaise qui vivent en Haute Egypte aussi tel les Alurs, les Lugbara (soudanais orientaux) et d'autres part les Zandé, les Nzakara, les Boa les Gbagiro, les Gbanziri, les Mono, les Gbaya, les Banza.

Le droit d'aînesse est chez les ngbandi, une notion fondamentale dans les rapports au sein de la famille. Aussi bien dans la famille restreinte, élargie que dans le clan ou le village. De multiples exemples corroborent cela encore aujourd’hui. Les anciens, ou les aînés prennent la parole d'abord. Les puînés cèdent la place aux aînés non pas par galanterie ou sympathie mais par obligation. Dans les villages, la fabrication des sièges tient compte du droit d’aînesse. Ainsi, les sièges destinés au chef du village et aux conseils des anciens ont une assise plus élevées. Il serait de mauvais goût d’oser fabriquer un siège avec une assise aussi haute que celle des anciens et oser s’asseoir dessus en conseil du village. Le père Basile Tanghe, missionnaire belge pendant l’époque coloniale, dans son ouvrage, Le Droit d'Ainesse chez les Indigenes du Haut-Ubbangi (Congo Belge),Vol.3, N.1 (Janvier 1930), soutient, que «  le droit d’aînesse domine toute la mentalité de nos indigènes aussi bien leur vie familiale, qui est en même temps leur vie sociale et religieuse, que le concept animiste dans tous ce qui les entoure. En traitant de ce droit nous touchons un point capital autour duquel gravitent toutes leurs compréhensions de la vie. »

[modifier] Quelques spécialités culinaires

Mokpakpa : c’est un gateau à base de ngunza (feuilles de manioc), salé, que l’on sert en amuse-gueule ou en déssert.

Ngukasa : c’est un potage à base de bananes plantains, de cacahuète, et d’huile de palme. On peut y rajouter de la viande.

Gbarala ou Gbalala : C’est un potage à base de maïs et de ngunza (feuilles de manioc). Sa particularité est qu’il ne doit pas avoir une once de sel.

Dede ngunza

[citation nécessaire]

[modifier] Danses et Folklores

Les Ngbandi ont une culture riche et variée. Aujourd'hui ils gardent encore des chants et des danses folkloriques tels le Gbaduma et le Lenge.

Le Gbaduma, danse très “saccadée” et physique, se danse en agitant son dos de manière convulsive et le bassin aussi. Cette danse fait vite penser à des danses folkloriques de plusieurs peuples du Cameroun.

Le Lenge est beaucoup moins physique. Sa particularité est qu'il se danse avec des hochements de tête et des épaules en avançant avec des petits pas en avant et en arrière et puis à gauche et à droite. Les danseuses portes des bracelets fabriqués artisanalement en métal et leur tintement ainsi que le sont des kpworo et des ngbongbo associé au tam-tam offre une ambiance festive lors des représentations.

[modifier] Instruments Musicaux

Quant aux instruments musicaux, les ngbandi ont des instruments à percussions tels que le Kalangwa dont les touches sont fixées sur des calebasses. Le Kwengwe est par contre un balafon à touches libres posees sur deux troncs de bananier ou encore sur du bois tendre. Ils se composent de 12 à 14 touches de longueur, de largeur et d'épaisseur différentes. Il y a aussi le Mandja, Manza ou Menza ainsi que le seto qui est une harpe à cinq cordes. Le kpworo et le ngbongbo sont des cloches à battant extérieur. Elles peuvent être constituées d'une ou de plusieurs cloches. C'est un instrument qu'on retrouve chez plusieurs peuples africains et qui a d'ailleurs traversé l'atlantique avec l'esclavage. Au Brésil, on les appelle agogô.

[modifier] Remarque

Le nom « Ngbandi » étant difficile à prononcer en français standard, ngbandi est donc souvent prononcé [bandi] ou par d'autres variations au lieu de [ᵑɡ͡bandi], avec le ngb comme une seule consonne coarticulée (consonne occlusive vélaire et bilabiale prénasalisée). On retrouve cela dans les transcriptions du nom : Bandi, Ngwandi, Gbandi, etc.

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